Alors qu’il reste désormais moins de 200 milles à parcourir pour rejoindre la ligne d’arrivée, les deux leaders de la 8e édition de la Les Sables – Horta – Les Sables continuent de se livrer un duel sans merci. Axel Trehin et Frédéric Denis puis Antoine Carpentier et Mikaël Mergui, qui ne se lâchent pas d’une semelle depuis une semaine, se rendent coup pour coup. Et si Project Rescue Ocean avait pris un léger avantage peu avant l’atterrissage sur l’archipel des Açores, depuis les environs de 8h30 ce mardi, Redman s’est installé aux commandes. « On est à fond dedans, télécommande du pilote à la main pour ajuster sans cesse le cap en suivant les variations de vents. On fait des checks réguliers pour contrôler les réglages. A moins de 24 heures de l’arrivée, une belle bataille navale se prépare. Il faut soigner les manœuvres et rester concentré à la barrer pour aller vite », a commenté Mikaël Mergui qui, après bientôt dix jours en mer et 2 300 milles parcourus, ne devance son principal adversaire que de 2,8 milles. Autant dire pas grand-chose. « On se livre un combat au corps à corps et ça va probablement durer jusqu’à la fin. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour entretenir le suspense ! Cela dit, je m’en serais bien passé ! », a relaté Axel Trehin, bien conscient qu’en prime, Ian Lipinksi et Ambrogio Beccaria reviennent comme des balles depuis trois jours. Pour preuve, le duo de Crédit Mutuel, qui comptait encore 62 milles de retard lundi dernier, est désormais à moins de 20 milles de son tableau arrière. Est-il vraiment en mesure de jouer les trouble-fêtes ? Tout va surtout dépendre de la manière dont se déroulent les 20-30 derniers milles. « A l’approche des côtes vendéennes, malgré un faible relief, une zone tampon peut se créer, et générer de possibles rebondissements », souligne Denis Hugues, le Directeur de course dont les fichiers météo laissent toutefois entrevoir une situation plutôt claire. En effet, le flux de secteur nord-ouest, qui accompagne actuellement le trio de tête, devrait se maintenir à une dizaine de nœuds jusqu’à leur arrivée. Une arrivée envisagée, dans ce contexte, entre 9 et 11 heures demain matin.

Du spi, enfin, pour le gros du peloton !

Positionnés 135 milles derrière, Valentin Gautier et Simon Koster sur Banque du Léman, devraient, au aussi, bénéficier de conditions similaires jusqu’aux Sables d’Olonne. Même chose pour Luke Berry et Jean-Baptiste Daramy sur Lamotte Module Création. La donne devrait être, en revanche, différente pour le reste du peloton. Le gros de la meute, qui n’a eu d’autre choix que de mettre du nord dans sa route, hier et cette nuit, afin de contourner la dorsale qui lui barrait la route, va toutefois accélérer de nouveau la cadence à partir d’aujourd’hui. « On se prépare à une journée un peu « bourrin », sous spi a priori. On commence à faire du mille dans le bon sens, ça fait plaisir ! », s’est réjoui Pierre Cavenave-Péré, skipper de Legallais qui va, comme ses adversaires les plus proches, profiter du même flux de nord-ouest que ses prédécesseurs. Un flux qui devrait toutefois progressivement virer à l’ouest à partir de demain soir, tout en faiblissant. A noter par ailleurs : Victor Jost et Enguerrand Granoux sont actuellement en escale à Horta. Le skipper d’Engue&Vic, blessé à l’épaule, réalise en ce moment des examens à l’hôpital local. En fonction des résultats, les deux acolytes aviseront de la suite à donner à leur course mais, pour l’heure, ils envisagent de repartir dès ce soir après avoir respecté la pénalité de 12 heures infligée en cas de pit-stop technique, ainsi que cela est prévu par les règles de course de cette Les Sables – Horta – Les Sables. A suivre donc

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