Encore du sport, place aux régates in-shore !
Alors que le vent souffle en rafales, levant une belle houle en rade de Brest, l’activité bat son plein ce vendredi sur le quai Malbert où six Ocean Fifty patientent solidement amarrés, dans l’attente de rejoindre la zone de régate pour disputer la suite des compétitions à l’affiche du premier épisode du Pro Sailing Tour. Chacun des équipages s’affaire en vue du programme chargé qui l’attend demain, quand Éole aura calmé ses ardeurs. Une bonne fenêtre météo, avec un flux d’Ouest de 10-15 fraîchissant à 15-18 nœuds au fil des heures, s’ouvre devant les étraves affûtées de ces engins qui piaffent d’impatience de reprendre la suite de leurs débats nautiques après le Défi « Tout Commence en Finistère », remporté jeudi matin à l’aube par l’équipage de Sam Goodchild à bord de Leyton. Rendez-vous est donné dès 9h30 pour le coup d’envoi de la première des cinq manches prévues, augurant une belle page de sport à suivre en direct et en live sur le site et les réseaux sociaux de l’événement.
Pro Sailing Tour, saison 1, épisode 1, acte 2…
Après une pause forcée de 48 heures en raison de la météo mouvementée qui balaye la pointe bretonne, les affaires promettent de repartir de plus belle dès demain pour les six équipages sur les rangs de l’épisode brestois du nouveau Pro Sailing Tour. Tous sont au taquet et ne cachent pas leur impatience de retrouver les chemins de la compétition après le parcours de 125 milles disputé de nuit entre mercredi et jeudi, qui a donné toute la mesure du niveau sportif au rendez-vous dans les rangs de cette flotte de trimarans de 50 pieds (15,24 m) particulièrement homogène.
Un nouveau circuit avec son nouveau trophée en jeu
C’est sur un autre rythme et dans un autre exercice que sont attendus cette fois les Ocean Fifty qui s’apprêtent à rentrer en mode régates au contact sur la rade de Brest, qui sera servie demain par des conditions météo idéales pour donner lieu à des croisements de haute volée entre ces coursiers océaniques aussi à l’aise pour braver la haute mer que pour faire le show sur un flotteur. Grand spectacle garanti tout au long des cinq manches que les organisateurs d’Upswing Prod et le directeur de course, Gilles Chiorri, espèrent voir courir samedi alors que les conditions menacent de se dégrader dimanche, compromettant la suite du programme. Après le Défi 24 heures qui portait, ici à Brest, le nom de « Tout commence en Finistère », crédité d’un coefficient 3, chaque parcours construit et chaque côtier disputé au plus près du littoral sera crédité d’un coefficient un. Le vainqueur de chaque manche remportera le maximum de points sur le classement « à maxima » retenu pour départager les concurrents en lice sur ce Pro Sailing Tour. Vainqueur du premier parcours, l’équipage de Sam Goodchild (Leyton) mène logiquement avec 21 points, devant celui de Quentin Vlamynck (Arkema 4), qui l’a suivi de près à l’arrivée jeudi dernier en fin de nuit. Mais rien est acquis et tout reste à faire sur ce circuit, où à en croire ses protagonistes et les observateurs, tous ont le potentiel de viser la victoire sur chacune des manches où il faudra autant user de sens tactique que faire preuve d’une belle maîtrise dans l’exécution de manœuvres très rythmées.
Quatre épisodes et une grande finale
En cinq épisodes, avec quatre rendez-vous qui prennent place au cœur de villes portuaires à forte identité maritime (Brest, La Rochelle, Las Palmas De Gran Canaria et Marseille) de coefficient un et une course au large de 2000 milles environ en guise de grande finale entre les eaux de la Méditerranée et la façade Atlantique (Toulon-Brest) de coefficient trois, ce nouveau circuit rassemblant des équipages particulièrement affûtés, est régi par des règles du jeu imaginées pour permettre à la victoire finale de se disputer jusqu’au bout. Il faudra faire preuve de régularité pour mériter le beau trophée en forme de winch dessiné par Maxim Moulin qui a pris place au cœur de la Base de Vie du village du Pro Sailing Tour sur le quai Malbert et qui suivra la caravane de ce Pro Sailing Tour dans les différents ports d’accueil des épisodes au programme.
Bienvenus à bord !
Théâtre du premier épisode de ce Pro Sailing Tour, c’est aussi à Brest même que le tournage de la série-documentaire Ocean Fifty, réalisée en marge des régates et course au large au programme a déjà commencé et qui redoublera d’intensité demain tout au long d’une journée de compétition qu’une trentaine d’invités d’une manche auront la chance de vivre de l’intérieur, en immersion à bord des six trimarans sur les rangs. Là réside aussi la spécificité de ce Pro Sailing Tour qui ouvre au public les portes de la compétition sur un flotteur. Montées d’adrénaline, sensations fortes et grands frissons garantis pour ces heureux élu.e.s invité.e.s par les équipes, l’organisateur et les villes d’accueil de ce circuit inédit.
Sébastien Rogues, skipper de Primonial :
« Il n’y pas une classe et pas un sport où des invités peuvent évoluer comme ça dans l’enceinte du sportif. C’est unique. Les Ocean Fifty sont des plateformes d’hospitalité incomparables pour accueillir des invités, toutes disciplines et grands événements confondus. Que ce soit sur les JO, Roland Garros ou les matchs de foot, tu restes spectateur. Là, on propose aux invités de devenir quasiment des acteurs. Cette expérience extraordinaire un peu engagée nécessite forcément un peu d’organisation pour que les personnes embarquées passent un excellent moment et que nous, marins, puissions manœuvrer dans des conditions normales. C’est une dimension des régates qui me plaît beaucoup. Je reste convaincu que notre sport n’a de sens que si on le partage. Inviter des personnes extérieures à vivre en immersion un croisement bâbord-tribord sur un flotteur reste une des meilleures manières de le faire. »