Après désormais trois jours de course, la Saint Hilaire-Sardinha Cup, deuxième étape de la Sardinha Cup, tient de nouveaux leaders mercredi : le jeune Espagnol Pep Costa et le Britannique Will Harris se sont emparés des commandes juste après la pointe de la Bretagne. Mais derrière eux, la pression est de plus en plus forte…

Le point course du jour : Pep Costa et Will Harris résistent

Après avoir dominé la première partie de la Saint Hilaire-Sardinha Cup en passant en tête aux Scilly mardi matin puis à l’Occidentale de Sein à 1h30 dans la nuit de mardi à mercredi, Tanguy Le Turquais et Corentin Douguet (Quéguiner-Innoveo) ont cédé les commandes en se décalant légèrement vers l’est par rapport à leurs poursuivants.
« Comme on n’est pas sur l’eau, c’est difficile d’expliquer ce décalage, c’est une option qu’ils ont pris relativement tôt, peut-être ont-ils anticipé un petit refus du vent dans la descente vers BXA », analyse le directeur de course, Guillaume Rottée.

Toujours est-il que mercredi après-midi, les deux anciens leaders occupent la quatrième place d’une flotte désormais menée par deux marins que l’on n’attendait pas forcément à pareille fête, l’Espagnol Pep Costa et le Britannique Will Harris (Cybèle Vacances-Team Play to B), dans tous les bons coups depuis le départ de l’étape. « C’est une très belle surprise, ils tiennent bien la cadence, même si derrière eux, la pression est de plus en plus forte de la part de Xavier Macaire et de Morgan Lagravière qui les talonnent », ajoute le directeur de course.

Effectivement, dans ce bord de près de costaud (20-25 nœuds de vent d’est), les vainqueurs de la première étape sur Team SNEF font parler leur science des réglages et de la trajectoire, emmenant un groupe de chasseurs également composé de Bretagne CMB Océane (Elodie Bonafous/Corentin Horeau), Gardons la Vue-Fondation Stargardt (Martin Le Pape/Yann Eliès), Primeo Energie-Amarris (Achile Nebout/Amborgio Beccaria) et Bretagne CMB Performance (Tom Laperche/Loïs Berrehar).

Les conditions devraient rester soutenues jusqu’au terme des 775 milles, les premiers étant attendus à la bouée BXA, à l’embouchure de la Gironde, jeudi vers 2h, puis à la porte de Saint Gilles, où ils seront visibles de la côte, vers 8-9h, avant, une fois l’ultime boucle autour de la cardinale Sud Banc de Guérande effectuée, une arrivée jeudi en fin d’après-midi. « Ça va être une vraie course d’usure qui va récompenser ceux qui réussiront à tenir la cadence. Ce qui veut dire ne rien lâcher, être tout le temps aux réglages, c’est assez exigeant au niveau physique, avec un bateau gîté, le pont mouillé en permanence, pour ceux qui jouent la victoire, il n’y aura pas de relâchement », prévoit Guillaume Rottée.

A noter que David Paul et Damien Cloarec ont envoyé via leur balise Yellowbrick un message à la direction de course pour indiquer un problème à bord de G-Alok, mais visiblement sans gravité, ils font route vers Lorient où ils devraient arriver en fin d’après-midi.

La story du jour :  Quand François Blanchet assurait les vacations de la Solitaire du Figaro…

Maire de Saint Gilles Croix de Vie depuis 2014 et élu président de la Communauté de communes du Pays de Saint Gilles en 2020, François Blanchet sait de quoi on parle lorsqu’on évoque le circuit Figaro Beneteau. C’est en effet par là qu’a débuté sa carrière professionnelle il y a plus de vingt ans :
« Je sortais de Sciences Com, une école de journalisme de Nantes, j’ai alors été contacté par Yannick Perrigot, que j’avais connu pendant mes études, qui venait de lancer son agence de com, Windreport, devenue aujourd’hui Disobey [elle s’occupe notamment sur la Sardinha Cup de la communication des skippers Macif]. Il cherchait quelqu’un pour faire du journalisme web, ça m’intéressait parce que c’était un nouveau média, je suis alors parti vivre à Saint-Malo pendant trois ans, de 1999 à 2002. »

Trois ans pendant lesquels l’apprenti journaliste a découvert et appris à apprécier l’univers de la course au large et de la classe Figaro Beneteau : « Je me suis notamment occupé des vacations radio sur la Solitaire du Figaro, je suivais les étapes en mer sur le bateau de la Marine Nationale. On faisait aussi tous les commentaires des Grands Prix Orma, on a également assuré le suivi du Vendée Globe d’Ellen MacArthur et du record du tour du monde à l’envers de Philippe Monnet. Ce sont de super souvenirs humains et professionnels, cette expérience m’a beaucoup appris, parce qu’on a fait de la radio, du live, de la photo, de l’écrit… »

Elle n’a cependant pas duré : « Comme tout bon Vendéen qui se respecte, j’ai effectivement voulu rentrer dans ma Vendée. Je suis resté dans le journalisme, mais historique : on a repris avec des associés une entreprise spécialisée dans la numismatique, on a aujourd’hui trois revues, un mensuel et deux trimestriels. »

Devenu maire de Saint Gilles Croix de Vie, François Blanchet a renoué avec le circuit, puisque la ville, berceau du Figaro Beneteau 3, a accueilli l’arrivée de la Solitaire du Figaro en 2018 et la Sardinha Cup depuis deux éditions. « Quand le Team Vendée Formation nous a demandé de nous associer à la Sardinha Cup, on a bien évidemment accepté de les accompagner et c’est vrai que c’est un joli clin d’œil pour moi. S’il y a eu depuis vingt ans pas mal de turn-over au niveau des marins, je retrouve avec plaisir des personnes que j’ai côtoyées à l’époque, la course au large reste un grand village, dans le bons sens du terme. »

La marcheuse du jour : Adèle Cailleaud, 42 ans

Chaque jour, le portrait et les conseils de randonnée d’un marcheur ou d’une marcheuse participant à l’opération « Le bateau des marcheurs » avec l’application Kiplin.

Profitant d’être en vacances, Adèle Cailleaud s’est lancée dans l’aventure du « Bateau des marcheurs », opération dont elle a eu connaissance par sa belle-sœur : « En temps normal, je suis habituée à marcher tous les jours de 3 à 4 kilomètres, donc ce défi m’a plu et nous avons monté une équipe avec mon mari, mais également d’autres membres de la famille qui vivent à Barcelone. Nous l’avons baptisée Los Chulos, ce qui veut dire « les crâneurs » en espagnol, on peut dire que nous sommes une équipe internationale », sourit cette cheffe de projet informatique, qui vit dans le Bocage vendéen, à une dizaine de kilomètres du Puy du Fou. Et si les marcheurs catalans sont moins assidus, Adèle et son mari ont nettement haussé leur rythme habituel, à raison d’une dizaine de kilomètres quotidiens. Leur circuit préférentiel ? « Il y a beaucoup de chemins pédestres autour de chez nous, dont un qui passe juste devant la maison, nous aimons particulièrement marcher le long de la Sèvre, nous nous sommes vraiment bien pris au jeu. » Au point de garder un œil en permanence sur le classement individuel qui donne lieu à une mini-compétition interne au couple. « Nous sommes tous les deux des compétiteurs, j’ai moi-même longtemps joué au volley, donc nous essayons de finir l’un devant l’autre, mais pour l’instant, je dois reconnaître qu’il a de l’avance sur moi », conclut la marcheuse.

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