Le départ du Trophée Naomis, première étape de la Sardinha Cup, sera donné mercredi à 16h, avec au programme un aller-retour entre Saint-Gilles Croix de Vie et le bassin d’Arcachon, soit un total de 300 milles. 21 duos sont dans les starting-blocks, chacun avec des objectifs bien précis en tête.

Veillée d’armes ce mardi à Port la Vie, où les 21 Figaro Beneteau 3 sagement alignés depuis samedi sur le ponton qui leur est réservé font l’objet de toutes les attentions, entre contrôles de sécurité, plongées des préparateurs pour bichonner les carènes, bricoles de dernière minute et, pour certains, ultime sortie en mer devant Saint-Gilles Croix de Vie destinée à tester des voiles fraîchement arrivées.

Du côté des bureaux du Team Vendée Formation, le directeur de course, Guillaume Rottée, a attendu de recevoir les derniers fichiers météo pour valider le parcours du Trophée Naomis. Au programme, à partir de mercredi 16h, après le passage de la bouée Vendée, un aller-retour vers la bouée d’atterrissage d’Arcachon, située à l’entrée du Bassin du même nom, puis un tour de l’île d’Yeu (à laisser à bâbord), soit un total de 300 milles.

« Comme la fin d’étape est encore assez incertaine d’un point de vue météo et que le timing est assez serré puisqu’il faut que les bateaux soient tous au port vendredi en fin d’après-midi au plus tard, nous avons mis une petite porte à passer devant Saint-Gilles, entre une bouée gonflable et la cardinale sud de Pilours, qui nous laisserait la possibilité d’arrêter l’étape à cette porte, ce qui ferait un parcours de 260 milles », explique Guillaume Rottée.

Qui ajoute, à propos des conditions attendues dans les premières heures de course : « On devrait avoir une belle descente vers Arcachon dans un vent d’une vingtaine de nœuds qui va basculer au fur et à mesure de nord-nord-ouest à est, ça va être intéressant d’un point de vue stratégique, avec des changements de voiles, des petites options de trajectoires, il faudra faire les bons choix pour tirer son épingle du jeu. »

Dans ces conditions, chacun des 42 concurrents (dont 6 femmes et 8 étrangers) se fixe ses propres objectifs, élevés pour certains, à l’image de ceux qui, sur le papier, font figure de prétendants à la victoire. C’est le cas du duo composé de Tom Laperche, qui vient de remporter la Solo Maître CoQ, et de Loïs Berrehar (Bretagne CMB Performance), ce dernier confiant : « J’avais terminé deuxième de la Sardinha Cup il y a deux ans, ça me plairait bien de faire de nouveau un podium. Maintenant, on verra déjà après la première étape où on en est, on aura une idée plus précise des forces en présence, notamment en vue de la Transat en double Concarneau-Saint-Barthélémy (départ le 9 mai), il y a des concurrents qu’on n’a pas encore vus cette année. »

Cette Transat en double, à laquelle 9 des 21 duos présents sur la Sardinha Cup participeront, fait dire à Martin Le Pape (Gardons la Vue-Fondation Stargardt), qui, fait équipe avec Yann Eliès : « Quasiment tous les équipages les plus dangereux que l’on retrouvera dans un mois sont là, on va pouvoir bien se jauger. » Même son de cloche chez le bizuth Guillaume Pirouelle, associé à l’un des Figaristes les plus expérimentés du circuit, Alexis Loison (Région Normandie) : « On va pouvoir se mesurer aux autres, voir où on en est. »

Autant dire que la bataille pour le podium s’annonce tout aussi disputée qu’elle l’avait été il y a deux ans, avec, outre les duos précités, des tandems ambitieux, comme ceux formés par Xavier Macaire et Morgan Lagravière (Team SNEF), Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec (Macif), Tanguy Le Turquais et Corentin Douguet (Quéguiner Matériaux) et sans doute quelques invités surprises. Associé à l’expérimenté Ronan Treussart, Gaston Morvan (Bretagne CMB Espoir) confie ainsi : « La Sardinha Cup est une épreuve que nous avons spécifiquement préparée cet hiver avec Ronan, on veut être performants.»

Même ambition chez Achille Nebout (Primeo Energie-Amarris), qui dispute sa troisième saison sur le circuit Figaro Beneteau : « C’est la première année où j’ai un budget confortable, du coup, j’ai envie de m’installer dans les dix premiers du circuit. J’ai bien commencé à la Solo Maître CoQ en faisant huitième, le but est de poursuivre sur ma lancée sur la Sardinha. »

Du côté des duos moins expérimentés, et notamment des débutants sur le circuit, les objectifs diffèrent : « J’attends de puiser dans l’expérience de mon co-skipper Benoît Hochart, qui connaît bien son bateau, il y a une histoire sympa de transmission entre lui et moi », commente Philippe Hartz (Marine Nationale-Fondation de la Mer), tandis qu’Estelle Greck, première bizuth il y a dix jours de la Solo Maître CoQ, ajoute : « Avec Laurent (Givry, son co-skipper), on a passé en revue tous les équipages, on s’est mis un petit objectif en ciblant ceux avec lesquels on voulait jouer, ça reste entre nous ! ».

Rendez-vous vendredi, après environ 48 heures de course, pour en reparler…

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