Au sein de l’hémicycle de la Région Bretagne, la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy a révélé ce jour la composition de son plateau 2021. Ce sont 34 navigatrices et navigateurs qui vont traverser l’Atlantique en tandem cette année.

Parmi eux, près de la moitié prendra part à la transat pour la première fois. Pour cette 15e édition, ils seront en effet 15 bizuths à rallier Concarneau à Saint-Barthélemy, à l’image des trois femmes de la flotte : Elodie Bonafous (Bretagne – CMB Océane), Estelle Greck (RLC Sailing) et Violette Dorange (Devenir). À 20 ans, cette dernière est d’ailleurs la benjamine de la course et s’attend à « 20 jours à fond » pour traverser l’Atlantique !

Un retour attendu pour les autres

Pour le doyen, Yannig Livory (Interaction), c’est une autre histoire. À 54 ans, le Breton fêtera cette année sa 10e participation. Un record dont se rapproche Eric Péron ((L’Égoïste) – Cantina Saint-Barth) qui en compte déjà 7 à son actif et qui ne cache pas le lien « sentimental » qu’il a avec la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy. En duo avec Pierre Leboucher (GUYOT environnement), Thomas Rouxel fera son retour après 11 ans d’absence sur cette épreuve qu’il « adore ». Fabien Delahaye (Groupe Gilbert), l’unique ancien vainqueur (2010) présent sur cette édition, avoue quant à lui n’avoir « que des bons souvenirs sur cette course ! »

Une première transatlantique en Figaro Bénéteau 3 pour tous

Qu’ils soient nouveaux venus comme les duos Nils Palmieri et Julien Villion (TeamWork), Jérôme Samuel et Nicolas Salet (Erisma – Groupe SODES – Fondation Tara Océan), Pep Costa et Will Harris (CYBELE VACANCES – TEAM PLAY TO B) notamment, ou cadors du circuit à l’image de Gildas Mahé et Tom Dolan (BREIZH COLA), Tom Laperche et Loïs Berrehar (Bretagne – CMB Performance), Martin le Pape et Yann Eliès (Gardons la vue), Tanguy Le Turquais et Corentin Douguet (Quéguiner – Innovéo), Alexis Loison (RÉGION NORMANDIE) ou encore Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec (Skipper Macif), tous devront gérer la même inconnue : traverser l’Atlantique à bord du Figaro Bénéteau 3. Pour Nicolas Bertho (KRISS – LAURE), qui a connu les versions 1 et 2 du monocoque, le troisième du nom est « un bateau intense, sportif ». Le jeu s’annonce donc ouvert et la régate promet d’être passionnante. Au terme des 3 890 milles théoriques de la course, les vainqueurs seront fêtés à la fin du mois de mai à Saint-Barthélemy !

Ils ont dit

Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne

« En Bretagne, nous sommes des passionnés et nous avons la fierté d’avoir beaucoup d’hommes et de femmes attachés à ce bout de rocher. Ces hommes et ces femmes sont des ambassadeurs de la mer et pour une grande partie d’entre eux des ambassadeurs de la Bretagne et ils drainent une économie importante.
Cette transat historique a fait connaître des noms, des noms de marins prestigieux qui rayonnent encore aujourd’hui. Nous avons besoin de ces grandes courses car elles font rayonner nos territoires. Ce sont des rendez-vous que les spécialistes, les fans, ceux qui s’intéressent à la voile attendent. Il était impossible, après le report de l’année dernière, d’avoir une année blanche. Ce sont des marins d’exception qui vont participer à La Transat En Double – Concarneau – Saint-Barthélemy. Je leur souhaite de prendre du plaisir, de transmettre de la joie, de rayonner, de donner une belle image de sportivité, de stratégie, de compétitivité, mais aussi de solidarité. Cela ressemble bien à ce dont nous avons besoin dans le moment. Ils font du bien et nous avons besoin d’eux ! »

Hervé Favre, Président d’OC Sport Pen Duick

« Je remercie tous les marins et nos partenaires d’être présents aujourd’hui malgré les conditions du moment. L’an dernier quand il a fallu reporter l’édition, nous avions beaucoup discuté avec les skippers, avec les partenaires. Et nous nous étions rendus compte qu’il y avait un véritable engouement de tous les partenaires pour la course. La Région Bretagne, la ville de Concarneau, la CCA, la CCI et le département du Finistère, et bien sûr la Collectivité de Saint-Barthélemy. C’est grâce à eux que nous avons cette première transat en Figaro Bénéteau 3. 17 bateaux seront sur la ligne, cela fait 34 skippers, soit un plateau identique à La Solitaire du Figaro. Le circuit Figaro n’est pas seulement la performance, c’est aussi l’aventure, perdre les côtes de vue. Cette Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy correspond aux attentes des marins qui ont envie d’explorer. C’est véritablement deux fois plus d’émotion, deux fois plus d’engagement et je dirai aussi deux fois plus d’évasion. C’est vraiment ce dont nous avons besoin aujourd’hui et je crois que la voile est l’un des meilleurs sports pour nous offrir cela. »

Eric Péron, Trésorier et Vice-Président de la Classe Figaro Bénéteau

« La Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy sera la première transat en Figaro Bénéteau 3. Inscrite au Championnat de France Élite de Course au Large, c’est l’une des deux épreuves reines de la saison et nous sommes extrêmement satisfaits qu’elle voit le jour en 2021.
La classe Figaro Bénéteau est composée de marins pointus qui forment le vivier de la course au large française. Cela promet une belle bagarre sur l’eau et c’est ce que l’on attend ! »

Elodie Bonafous, skipper Bretagne – CMB Océane

« C’est la première fois que je vais passer autant de temps sur un bateau. Initialement je ne devais pas faire cette transat car, en 2020, je débutais tout juste en Figaro au sein de la filière Bretagne – CMB. Je suis donc très heureuse de pouvoir y participer finalement cette année. C’est la belle surprise de cette saison !
J’ai encore un peu de mal à me faire une idée de ce qui nous attend. Je sais que ça va être engagé, que nous allons probablement nous mettre dans le rouge à certains moments, mais ça ne me fait pas peur. Et puis, je fais pleinement confiance à Corentin (Horeau) et à son expérience. »

Alexis Loison, skipper Région Normandie

« Cette course est particulière car c’est la seule transat en double à armes égales donc c’est vraiment le duo qui fait la différence. Le parcours est sympa et à chaque fois, c’est une grosse bagarre sur l’eau ! Je n’ai pas souvenir de m’être ennuyé une seule fois sur mes deux précédentes participations.
Le bateau est plus physique, plus technique que le Figaro Bénéteau 2. Au portant, il va beaucoup plus vite mais il demande aussi plus d’engagement. Il faut davantage réfléchir aux manœuvres, aux choix de voiles. Cela dépendra des conditions, mais je ne serai pas surpris que le record de l’épreuve soit battu. »

Fabien Delahaye, skipper Groupe Gilbert

« Je n’ai que des bons souvenirs sur cette course ! Ma victoire en 2010 avec Armel Le Cléac’h forcément ! Mais aussi en 2012 où nous terminons quatrième avec Paul Meilhat à l’issue d’un match race extraordinaire le long de Saint-Barthélemy face à Banque Populaire.
Je suis très heureux de faire cette Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy avec Antho Marchand. Il a un profil qui se rapproche du mien avec un cursus dériveur puis beaucoup d’années en Figaro. Pour cette transat, je cherchais quelqu’un qui avait déjà la connaissance du Figaro Bénéteau 3 et Antho vient de faire, comme moi, les deux dernières saisons. Cela nous permet de gagner un temps précieux dans notre préparation. »

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