500 bateaux sont attendus sur la ligne de départ de la prochaine édition de la Rolex Fastnet Race © Carlo Borlenghi/ROLEX
Comme pour un concert de rock, il a fallu moins d’une heure pour que la prochaine édition de la Rolex Fastnet Race affiche complet. Les inscriptions ont débuté hier à 11h00 heure française et à midi, 400 bateaux étaient déjà inscrits pour l’événement phare du Royal Ocean Racing Club (RORC) qui, pour la première fois, se termine en France. Ce succès confirme la position de la Rolex Fastnet comme étant – et de loin – la plus grande et la plus populaire des courses de voiliers hauturiers au monde.

« On dirait que tout le monde est ravi de pouvoir reprendre le chemin de la régate sans avoir la menace du COVID 19 au-dessus de la tête car, une fois de plus, la Rolex Fastnet se déroule à guichet fermé » a déclaré Eddie Warden Owen, Directeur Général du RORC. « Le message a dû passer également que nous avions plus de places disponibles grâce à cette arrivée à Cherbourg. Nous avons connu le rush habituel mais c’était plus ordonné que par le passé avec plus de 400 bateaux inscrits en moins d’une heure. Il faut ajouter à cela les classes non IRC, comme les IMOCA et les Class40, avec également les multicoques, on arrive à un total d’environ 500 bateaux sur la ligne de départ. C’est une très bonne nouvelle pour notre sport. »

Dans cette première course aux inscriptions, c’est la Néerlandaise Eva Herman qui a réussi à enregistrer son J/122 Juliet Romeo en un claquement de doigts. Le premier bateau français engagé est le Sun Fast 3300 3 Spoutnik de Christian Maby. En seulement trois minutes, ce sont ainsi plus de 200 bateaux qui se sont inscrits avant que le système informatique ne rentre en surchauffe. Une fois les choses rentrées dans l’ordre le nombre est grimpé à 370 en seulement une demi-heure.

L’inscription d’hier concernait uniquement la flotte IRC qui permet aux bateaux de se mesurer en temps compensé pour remporter la prestigieuse Fastnet Challenge Cup. Les classes professionnelles françaises telles que les IMOCA, les Class 40 ainsi que les multicoques (dont les Ultimes) ont un délai plus grand. On attend dans ces classes une centaine de bateaux supplémentaires ce qui portera à plus de 500 le nombre total d’unités au départ du Solent, le dimanche 8 août.

Cette édition de la Rolex Fastnet Race rassemble des concurrents représentant 25 nations. La majorité vient du Royaume Uni mais il y a une forte augmentation des participants français. Ils sont en effet 88 cette année contre 59 lors de la dernière édition. On compte également des participants venant de loin avec quatre bateaux russes et deux japonais. Il y aura également un bateau aux couleurs de la Nouvelle Zélande et un autre de la Chine.

« Je suis ravi du vif intérêt que nous avons reçu de la part des équipes du monde entier » a déclaré Chris Stone, Directeur de course du RORC. « Avec l’arrivée à Cherbourg, nous nous attendions à ce que les Français viennent en nombre et nous n’avons pas été déçus. Il y a un nombre record dans la catégorie IRC qui sera renforcé prochainement par les classes professionnelles. »

Les bateaux français ont gagné trois des quatre dernières éditions de la Rolex Fastnet Race et ces anciens vainqueurs seront présents à nouveau : Alexis Loison (2013), à bord du JPK 10.30 Léon, Géry Trentesaux (2015), à bord du Class40 Courrier Redman d’Antoine Carpentier. Enfin, Didier Gaudoux, vainqueur en 2017 sera sur la ligne de départ à bord de son JND Lann Ael 2.

Wizard – Le vainqueur de la Rolex Fastnet Race 2019 peu après avoir dépassé le Fastnet Rock et se dirige vers l’arrivée. @Kurt Annigo / Rolex
Le plus grand bateau engagé est le Black Jack de l’Australien Peter Harburg avec 30,6 mètres alors que la plus petite unité est le Hustler SJ30 Freedom de 9 mètres de David O’Shea. La longueur moyenne des bateaux engagés est de 12,48 mètres.

Comme d’habitude, la flotte va de l’ultra moderne au classique. Parmi les plus récents, on trouve le Rambler 88 de George David, qui a remporté deux fois le « line honours » et qui détient toujours le record du premier monocoque au Fastnet. L’un des doyens de la flotte est Stormovel. Ce yawl de 78 pieds appartenait à Kees Bruynzeel, vainqueur du « line honours » en 1961. Côté français, le Pen Duick VI d’Éric Tabarly est engagé. Ce maxi a participé à la première édition de la whitbread et a ensuite mené Tabarly à la victoire – en solo – lors de la Transat Anglaise 1976.

Alors que la Rolex Fastnet Race 2021 atteint des niveaux records, Chris Stone, directeur de course du RORC, rappelle que les personnes désireuses de participer peuvent toujours poser leur candidature qui sera conservée sur liste d’attente.

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