Ça accélère en tête de course. Au portant, sous gennaker dans le sud des Açores, la première partie de la flotte – les 10 premiers- est en approche de Thêta et sent déjà les souffles chauds de cette grosse dépression tropicale. « Je fais des pointes à 25 nœuds » confiait Nicolas Troussel joint ce matin au téléphone. Je ne vais pas tarder à réduire ».

Diminuer la surface de voilure – affaler le gennaker, mettre une voile d’avant plus petite, prendre un deuxième ris – est au programme de ces prochaines heures, car à mesure que les bateaux gagnent dans le sud, le vent va se renforcer. Il va falloir empanner, aussi, probablement, pour se décaler dans l’Ouest et éviter les conditions trop fortes.
C’est ce qu’a déjà fait Charlie Dalin (Apivia), tôt ce matin, et c’est ce qu’annonçaient aussi Nicolas Troussel et Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family) à la vacation de 5 heures. Dans 25 à 30 nœuds de vent, la manœuvre reste périlleuse…

Nicolas Troussel

Benjamin Dutreux

Sébastien Destremau

Yes he can !

A l’aube de ce cinquième jour de course, HUGO BOSS est toujours aux commandes. En pointe, cap au sud, il était le bateau le plus rapide ces dernières heures.

Mais le prix de la plus belle « aile de mouette » est à décerner à Jean Le Cam, auteur d’une trajectoire impeccable cette nuit. Jean est en 2e position au classement de 5 heures, à 31 milles d’Alex Thomson. A 61 ans, à bord d’un IMOCA à dérive de 2007, l’homme le plus expérimenté de la flotte (5e Vendée Globe, deuxième place en 2005), est en train de faire une démonstration de ses talents de navigateur.

Les écarts vont se creuser

Pendant que les leaders s’apprêtent à mettre les casques lourds, l’ambiance est différente en milieu et en queue de peloton. Dans le Nord-Est et jusqu’à la proximité des Açores, une partie de l’armada traverse une zone de vent plus faible. Les écarts risquent donc de se creuser au fil de cette 5e journée de mer.

Fabrice Amédéo, reparti le 10 novembre au soir des Sables d’Olonne après son arrêt technique, est quant à lui en train de tirer des bords tout près des falaises du nord de l’Espagne.

Enfin, aux abords du Golfe de Gascogne, Jérémie Beyou poursuit sa route vers les côtes françaises à vitesse modérée. Il est à un peu moins de 300 milles de la Vendée.

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