Ca va enchainer fort!
Si les toutes premières heures du départ, celles couvertes par les media, semblent rassembler toutes les conditions pour offrir un show spectaculaire à souhait, soleil, mer plate, vent de travers pour une quinzaine de noeuds, c’est une fois la nuit tombée sur le Golfe de Gascogne que les choses vont se compliquer pour les 33 marins en lice.
Les foilers, voiliers équipés de ces plans latéraux porteurs, devraient rapidement « s’envoler » dans des conditions faites pour eux, et toute la flotte devrait, une fois la bouée de dégagement enroulée, mettre cap à l’ouest, au devant d’un petit front qui, une fois rapidement passé, proposera une phase de navigation au portant. Mais un deuxième front sera en approche au large du cap Finisterre, avec cette fois des vents de plus de 30 noeuds, sur une mer beaucoup plus hâchée. Point d’alizés portugais cette année, et une route assez éloignée des côtes espagnoles, où sévissent habituellement grand nombre de bateaux de pêche. Entre la négociation de ces fronts, beaucoup de travail pour Miranda, à la fois dans le choix de ses trajectoires et de ses virements de bords, et dans les lourdes manoeuvres de changement de voiles et de matossage à opérer. Des premières 24 heures d’une belle intensité qui vont plonger sans transition la skipper de Campagne de France dans la réalité de son tour du monde.
Miranda quittera le ponton des Sables d’Olonne demain matin, à 9 heures 03 et en douzième position. Elle sera accompagnée à bord de Campagne de France d’Halvard Mabire, Louis Duc, Marie Claude Heys, Hervé Jacqueline et de Sam Holiday. Ce petit équipage de fidèles devra avoir quitter le bord quatre minutes avant le coup de canon du départ à 13 heures 02. Ils resteront à bord afin d’aider jusqu’au dernier moment Miranda à établir la bonne voile du temps. Un bord de dégagement est prévu par la direction de course. Passée la ligne de départ, les 33 concurrents solitaires devront aller virer une bouée dont la position sera révélée au tout dernier moment en fonction de l’axe du vent, et mouillée quelques 7 milles après la ligne. Ce sera ensuite route ouverte, vers… Les Sables d’Olonne, après avoir effectué le tour de l’Antarctique par les trois grands caps, Bonne Espérance, Leewin et Horn.