Dimanche matin à 13H02, Damien Seguin – skipper du monocoque 60’ Groupe APICIL – écrira une nouvelle page dans l’histoire du Vendée Globe puisqu’il sera le premier skipper handisport à s’élancer sur ce tour du monde, sans escale et sans assistance.

En attendant, le jour J, c’est dans une maison aux Sables d’Olonne que le triple médaillé paralympique s’est confiné en compagnie de sa femme, de son préparateur mental et physique et d’un ami. A deux jours du départ, Damien confie commencer à ressentir la pression, mais poursuit sa préparation sereinement.

Etude de la météo, sport, sollicitations médias, conférence en visio avec son équipe … les journées du skipper s’enchainent à un rythme effréné.

Entretien avec Damien Seguin, le skipper de Groupe APICIL.

Damien, comment te sens-tu à deux jours du départ ?

« La pression commence à monter doucement mais le stress pas plus que ça… En même temps comme je suis coupé du village, je me rends moins compte. J’ai l’impression d’être assez zen. On fait tout en tous cas pour que je le sois ici dans la maison où je suis confiné. Le fait d’être avec mon préparateur physique et mental, Tifenn et Matthieu (un ami) aide beaucoup. L’idée était d’avoir une ambiance sympathique et studieuse car il y a pas mal de boulot à faire que ce soit au niveau de la météo ou même de la préparation physique. Tout ceci se fait dans la bonne humeur. J’ai l’encadrement que je souhaitais avoir. C’est vrai que ce confinement c’est quelque chose que nous n’avons pas l’habitude de gérer donc on essaie de le faire au mieux. Cela aura au moins l’avantage de me permettre de partir reposer, en pleine forme, avec une bonne idée de la météo. »

Comment vis-tu ce départ à huis clos ?

« C’est vrai qu’il y a un peu de regrets sur ce départ à huis clos car j’ai vu les deux dernières éditions partir. Que ce soit la descente du chenal ou sur l’eau sur la zone de départ, ce sont des moments assez uniques. Ça va être différent cette année mais je ne suis pas sûr qu’il y ait moins d’émotion car il y aura quand même un petit peu de public avec les personnes qui me sont proches, mon équipe et mes partenaires. Ce sera plus intime mais les grandes émotions seront là aussi. Et puis, quoi qu’on en dise, ça reste un départ de tour du monde. Ce n’est pas rien ! »

Quelles vont être les conditions du départ ?

« Le départ s’annonce cool ce qui n’est pas mal, mais après ça se complique très vite. Nous allons avoir une première semaine pas simple à gérer car il y a une grosse dépression qui va s’installer dans l’ouest. Du coup, le contournement de l’Espagne et du Portugal se fera dans des conditions un peu atypiques car nous n’avons pas l’habitude de le faire avec des dépressions. Il faudra s’adapter et c’est un avant-goût de ce que nous pourrons avoir un peu plus sud. »

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