La navigatrice méditerranéenne prendra le départ du Vendée Globe dimanche 8 novembre à 13h02. Alexia Barrier fait partie des 6 femmes engagées dans ce tour du monde à la voile, sans assistance et sans escale. A 5 jours du départ, le skipper de TSE-4myplanet nous parle de son Vendée Globe.

Alexia, tu es maintenant confinée jusqu’au départ, qu’est-ce que cela représente pour toi ?

« C’est très bizarre cette situation, bizarre aussi de ne pas avoir de village et de public pour le départ. Je comprends, mais j’aime partager, échanger et là je suis un peu frustrée. Avec le confinement national, je peux me rendre sur le bateau car je ne vois personne hormis les autres équipes qui sont comme moi, confinées. La journée, je fais des visio-conférences avec mes partenaires, les écoles qui me suivent, les médias, du sport, de la météo avec Dominic Vittet, et aussi du repos et du temps avec ma famille, qui est confinée avec moi jusqu’au départ. »

TSE-4myplanet le plus vieil Imoca de la flotte, comment vois-tu ton Vendée Globe ?

« Mon premier objectif est bien de faire ce tour du monde. Ce bateau a fait 5 Vendée Globes et 7 tours du monde au total et il est toujours rentré à bon port. J’ai donc bon espoir de finir le Vendée Globe. Mais, je veux battre le record de ce bateau qui est de 98 jours sur le Vendée Globe, je veux mettre moins de temps pour me motiver, j’ai pris 97 jours de nourriture. J’y crois, car j’ai du changer la quille pour respecter la jauge Imoca, et je sens que cela change beaucoup, je suis sûre que TSE-4myplanet va me surprendre ! J’ai tellement rêvé d’être ici que je suis émue. J’ai l’intention de vivre pleinement ce tour du monde. Je suis aussi compétitrice, alors même avec mon vieux bateau, je vais faire tout mon possible pour laisser du monde derrière moi. Je n’ai jamais navigué dans le Sud, j’appréhende c’est sûr, mais j’ai aussi une certaine excitation qui me motive, de l’adrénaline qui me pousse à me dépasser ! J’aime cette sensation. »

97 jours de nourriture et qu’emportes-tu avec toi ?

« Mon péché mignon est le panettone, j’adore ça, j’en embarque 3 avec moi ! Comme j’ai du mal avec le café, je prends du Yannoh, qui est une bonne alternative avec des céréales et de la chicorée. Et puis, j’embarque aussi de l’huile de truffe (rires), car quand tu ne manges que des lyophilisés, un moment tu as envie d’autre chose, alors une goutte d’huile de truffe dans des pâtes, ça te redonne de l’énergie ! Dans notre équipe, c’est Sophie qui gère mon avitaillement, elle a fait un super travail. Nous avons échangé sur mes envies, mes besoins et mon fonctionnement en course et elle m’a fait des propositions. Elle a complètement répondu à mes attentes, je pars donc totalement sereine ! »

Est-ce que tu prends des livres, de la musique pour te changer les idées ?

« J’ai énormément de musique, je ne sais pas si j’arriverais à tout écouter. Ce sont mes partenaires, amis et radios amies qui m’ont préparé des play-listes. J’embarque aussi « Les Mémoires d’Hadrien » de Marguerite Yourcenar, la série Little big lies, mon ours en peluche Captain Planet qui navigue avec moi depuis 10 ans et encore plein d’autres choses. »

Pour son premier Vendée Globe, Alexia Barrier espère avant tout partager son expérience au plus grand nombre et emmener le public dans une course sportive, humaine et pleine de rebondissements.

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