Même si le départ se tiendra à huit clos et ne ressemblera à aucun autre, Romain Attanasio a hâte de prendre le large. Après une ultime navigation ce week-end, le skipper s’est confiné chez lui, aux côtés de son épouse et de son fils, et prévoit de revenir aux Sables-d’Olonne jeudi.

Dans une semaine, il sera lui aussi confiné pendant plusieurs semaines…. Mais à bord d’un bateau de 18,28 mètres. Romain Attanasio se dit heureux et déterminé à repartir sur les mers du globe, même si le rituel sera forcément légèrement différent d’il y a quatre ans. En cause ? Le huis-clos imposé par les nouvelles restrictions liées à la dégradation de la situation sanitaire. Mais le skipper de Pure-Best Western reste optimiste : « bien sûr, nous allons perdre un peu de l’esprit de fête dimanche prochain. Mais nous allons gagner à proposer pendant plus de trois mois une actualité plus sympathique et plus joyeuse. »

« Ça fait bizarre de ne pas être au bateau »

Avant de mettre le cap sur les océans du globe, son planning depuis l’ouverture du village, le samedi 17 octobre dernier, a été particulièrement dense. D’autant que depuis ce samedi, Romain est lui aussi confiné. Un test PCR et sérologique effectué la veille, un autre prévu vendredi prochain : il faut se plier à un protocole très strict. « Ça fait bizarre de ne pas être au bateau, de devoir s’en éloigner juste avant de partir, souligne-t-il. Habituellement, pour toutes les courses, on aime bien y passer les derniers jours pour tout vérifier, pour se rassurer, pour garder le lien avec le bateau. »

Alors, son ultime sortie en mer avant le départ, vendredi après-midi par 10 nœuds de vent, s’est transformé en un réel moment de plaisir à bord de Pure-Best Western. « Avec l’équipe, on a pris l’air, quitté quelques heures l’environnement de la terre un peu anxiogène et profité d’être tous ensemble. Ça nous a permis de prendre des ris de grands voiles et de constater que tout fonctionnait bien à bord ».

Il reste encore certains petits aspects à régler : ranger le matériel de « spare », faire des marques sur les boots et sur certaines écoutes, vérifier le matériel informatique, mettre un peu d’huile sur un winch… Ces détails-là, c’est l’équipe de Romain – dont son Team Manager et ancien co-skipper sur la dernière Transat Jacques Vabre, Sébastien Marsset – qui s’en chargera durant cette dernière semaine. Mais Romain se veut rassurant : « on a tout fait afin que cette dernière semaine soit la plus light possible pour ceux qui ont accès au bateau ».

Derniers instants en famille avant les « au revoir »

Car le skipper a repris la route vers la maison familiale. Confinement oblige, il retrouve Samantha Davies et leur fils, Ruben. Un moment d’intimité, de quiétude et de partage aussi. « On fera des activités, de la batterie à la maison et du tennis dans le jardin ». Romain gardera aussi un œil sur les fichiers météos qui vont s’affiner au fil des jours et surveiller notamment cette dépression qui longe le Portugal.

Jeudi prochain, tout s’accélère. Ce sera déjà le temps des « au revoir » et des derniers bisous à Ruben avant qu’il ne rejoigne l’école. Puis il faudra regagner les Sables-d’Olonne et ne penser plus qu’au départ, à 13h02 dimanche prochain. Il y a chez Romain Attanasio l’excitation palpable de participer à cette grande aventure, qu’il a renommé la « course la plus géniale au monde ». « On a peu navigué cette année et puis ces semaines à quai sont longues… L’envie de partir au large est encore plus forte que d’habitude ». C’est au creux de cet enthousiasme et de cette joie intacte qu’il trouvera aussi une force de motivation intarissable pour affronter tous les défis qui l’attendent sur les mers du globe.

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