J-5 : Dodo, météo à Saint-Malo
Le départ du 9e Vendée Globe approche et Louis Burton profite du confinement obligatoire pour engranger un maximum de sommeil, faire du sport et profiter de sa famille. « C’est un peu dommage de ne pas venir voir le bateau tous les jours mais l’équipe a fait un travail formidable. Le bateau est prêt, je pourrai partir demain ! » confie Louis depuis sa maison de Saint-Malo. Le skipper de Bureau Vallée II rentre doucement dans sa bulle de coureur au large et profite des derniers instants chaleureux avant de rentrer dans la rudesse et l’inconfort d’un tour du monde en solitaire.
Le sommeil du juste
« Je fais le tour du cadran depuis quelques jours, je dors comme un bienheureux » confie Louis confiné depuis dimanche dernier avec Servane Escoffier, sa compagne et team manager du projet, et ses deux enfants. Pour le skipper de Bureau Vallée II, les grosses nuits de sommeil lui permettent également de gérer un stress qu’il explique très bien: « C’est à la fois agréable d’être confiné, mais à la fois stressant car je ne suis pas près de mon bateau ni de mon équipe. Même si nous nous appelons tous les jours, il y a un manque. Je sais cependant que tout est en ordre, tout est embarqué, il ne reste que les produits frais à mettre à bord ».
L’étude de la stratégie et des fichiers météo
Le 8 novembre à 13h02, ce sera le grand départ du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. L’étude des fichiers météo demeure la clé de voûte pour se projeter sur le passage de la ligne et rapidement sur le golfe de Gascogne. « Je travaille en ce moment avec Davy Beaudart (son co-skipper sur la dernière Transat Jacques Vabre) sur le schéma météo général. A partir de jeudi, avec Julien Villion nous analyserons plus précisément le début de course, car nous recevrons deux fichiers par jour ». La veille du départ, samedi 7 novembre, Louis prévoit un dernier long briefing météo avant le grand saut…
Le trac du départ
Le village du Vendée Globe a été contraint de fermer ses portes vendredi dernier suite au confinement national. C’est donc un départ sans public dans le chenal et sur l’eau qui attend les 33 skippers dimanche prochain. « C’était déjà formidable d’avoir eu deux semaines sur le village avec du public, mais je suis déçu pour le jour du départ. Toutes ces personnes sur les quais qui applaudissent et qui vous encouragent, cela donne de la force et de l’énergie. » confie Louis. La pression monte doucement mais sûrement pour le skipper de Bureau Vallée II même s’il prend part pour la troisième fois au Vendée Globe. « J’avoue que j’ai un peu le trac » sourit-il. Un bon trac avant de monter sur la grande scène planétaire où Louis Burton espère plus que tout « apporter du bonheur et un souffle de liberté ».