C’est parti ! ou presque… La prochaine course indiquée au programme d’APIVIA est désormais le Vendée Globe ! D’ici un mois, Charlie Dalin convoiera l’Imoca APIVIA vers le port des Sables d’Olonne pour prendre part, trois semaines plus tard, à la course qu’il convoite depuis son plus jeune âge. Encore quelques détails à peaufiner et quelques rendez-vous à honorer avant l’échéance mais, pour l’heure, Charlie déroule sereinement la partition de sa préparation.

Depuis la remise à l’eau de l’Imoca APIVIA, le 24 août dernier, Charlie n’a pas cessé de s’entrainer sur l’eau en vue du Vendée Globe dont le départ sera donné le 8 novembre prochain. Entre les stages du Pôle Finistère Course au Large, les sorties techniques et les navigations avec ses partenaires, Charlie a aussi pu se confronter une dernière fois dans les meilleures conditions au reste de la flotte lors du Défi Azimut.

« J’ai le sentiment d’avoir réellement progressé et désormais de maitriser APIVIA »

Malgré une fin de parcours qui ne lui aura pas réussi sur les « 48h Azimut* », Charlie aura quand même navigué en tête 90% du temps et affiché de belles vitesses face à la concurrence.

De bon augure pour instaurer la confiance, d’autant que dans l’exercice du solitaire, le marin et son bateau commencent à faire corps comme le mentionne le skipper d’APIVIA : « C’est sûr que je commence à vraiment bien connaître et à gérer mon bateau. J’ai l’impression que c’est presque devenu une extension de moi-même. Je le maîtrise comme jamais auparavant. J’ai beaucoup plus de repères en réglages et j’arrive même à détacher mon regard à l’extérieur même si je dois continuer à explorer le sujet : cela reste des bateaux super complexes. Je retrouve un peu les sensations que j’ai pu avoir en figaro et sur la façon de maîtriser son support. J’ai vraiment beaucoup plus d’automatismes ; les choses se font plus facilement et plus naturellement. Les manœuvres sont vraiment intégrées et j’ai le sentiment d’avoir vraiment progressé et de maîtriser la machine. »

Un dernier mois pour boucler la « job list »

Techniquement APIVIA est prêt. Le team technique Apivia Voile profitera jusqu’au bout du temps imparti pour affiner le bateau, jusqu’à son amarrage au ponton des Sables d’Olonne ! « La job list est comme un tapis roulant ! Tu coches des lignes et de nouvelles apparaissent en bas : c’est vraiment sans fin ! Entre ce qui revient régulièrement comme les révisions, ou les petits soucis que tu découvres au fur et à mesure, ou encore les améliorations continues… ça ne s’arrête jamais ; ce sont des machines qui sont très complexes. A bord d’APIVIA, il nous reste quelques points à traiter, notamment sur l’ergonomie où il faut que l’on progresse. Très important, il faut surtout avoir en tête que chaque modification effectuée sur le bateau, même la plus anodine, doit être soumise à validation en mer ; elle peut impacter les systèmes environnants. A ce stade, on rentre dans un niveau de détail important car on n’a plus de gros chantiers à gérer. »

« Je n’aime pas faire des impasses quand j’ai des examens »

A terre aussi, les marins du Vendée Globe n’en sont pas moins obstinés par cette course unique en son genre. « Le Vendée Globe prend beaucoup de place dans ma vie. Je ne pense qu’à ça et plus ça approche, plus je mesure la taille de cette échéance et l’envergure du projet. C’est quand même assez fou de se dire que depuis le début de projet, alors qu’on a sillonné l’Atlantique dans tous les sens… que ce soit en entraînement, avec le Pôle ou en course, on n’a toujours pas fait le nombre de milles que je vais devoir faire sur le Vendée Globe ! La preuve que c’est une course extrêmement longue, que ce soit pour le bateau comme pour le marin. » Pour tenir le rythme imposé, Charlie ne laisse donc rien au hasard dans sa préparation pour parer aux mieux aux aléas que lui réservera l’épreuve. Entre les révisions météos avec Jean-Yves Bernot, les séances d’ostéo, sa préparation physique, la nutrition à affiner, la prépa mentale, les dernières commandes de vêtements à passer pour compléter son équipement, il dit avoir aussi commencé à mettre à jour sa playlist pour les rares moments où il arrivera à écouter de la musique… et de conclure : « On est sur la bonne voie pour partir dans de bonnes conditions sur ce Vendée ! »

* : L’épreuve au large en faux solo du Défi Azimut

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