La Roesti Sailing Team est dans les temps du record !

Le Class40 Banque du Léman est toujours en avance sur le détenteur actuel du record, Ian Lipinski. Le temps de référence de 7 jours, 17 heures, 50 minutes et 48 secondes devrait être battu d’une dizaine d’heures.

Alors que le trio suisse composé de Simon Koster, Valentin Gautier et Justine Mettraux a passé la pointe de l’Irlande cette nuit, le gros du parcours est derrière eux. Les dernières 36 heures ont été épuisantes pour la Roesti Sailing Team : « Sous une grosse pluie, dans une mer formée et des conditions engagées, la coque tape chaque vague, la gite est forte, et il est difficile de se déplacer à bord », nous raconte la média woman Anne Beaugé.

« Ils ont passé les dernières difficultés, il s’agit maintenant de dérouler jusqu’à l’arrivée », se réjouit le routeur Julien Villon. « Il n’y aura à priori plus de passages à niveau sans vent, ils pourront souffler un peu aujourd’hui ! J’ai peu de nouvelles du bord d’ailleurs, cela veut dire qu’ils dorment. Il y aura du vent fort en arrivant dans la Manche. Ils devraient arriver sur la ligne d’arrivée vers 2h du matin cette nuit. Ils ont une marge d’une dizaine d’heures, mais on ne crie pas encore victoire ! Le plus gros risque reste la casse matérielle. Avec le vent qui arrive par derrière, la situation est plutôt confortable. »

Malgré l’avance actuelle, Valentin Gautier reste sur la réserve. « Nous verrons dans quelques heures si la situation est bonne ! La phase de front occlus que nous avons rencontré la nuit dernière a été assez pénible, mais nous ne sommes pas mécontents de l’avoir traversée plutôt rapidement. Nous avons encore bien cravaché ensuite pour avoir une meilleure chance de passer le sud ouest de l’Irlande dans des temps corrects. »

« J’espère que notre avance actuelle sera suffisante » ajoute Simon. « C’est tendu en ce moment. Il n’y a pas beaucoup de vent, il y a beaucoup de mer, on essaie de faire avancer le bateau comme on peut. Chaque mètre compte, c’est vraiment de la régate ! Nous avons tiré fort sur le bateau les dernières heures pour bien avancer, et c’est un peu frustrant d’arriver dans la molle et de devoir attendre pour passer ce cailloux au bout de l’Irlande. »