Dans moins d’une semaine désormais, le coup d’envoi de la 51e Solitaire du Figaro sera donné. Si certains sont habitués à la pression des grands évènements, d’autres tentent de se faire à l’idée qu’on ne peut pas tout maîtriser tandis que d’autres encore, les fameux « bizuths », se demandent bien ce qui les attend réellement. S’ils ont fait en sorte d’anticiper un maximum de choses, ces derniers ont naturellement une foule d’inconnues en tête. Comment gérer le sommeil ? La répétition de l’effort ? La récupération ? Autant d’interrogations auxquelles les huit rookies de cette édition vont naturellement trouver des réponses lors des trois semaines de course à venir.

Ils oscillent entre impatience et appréhension. Impatience parce que s’ils ont choisi de faire leurs armes sur le circuit Figaro Bénéteau, c’est avant tout pour participer à cette course, l’une des plus exigeantes qui soit. Appréhension parce le format de l’épreuve impose un rythme particulier avec l’enchaînement de quatre étapes, ce qui oblige à repousser ses limites au maximum. Kévin Bloch (Team Vendée Formation), Elodie Bonafous (Bretagne – CMB Océane), Violette Dorange (Devenir), Robin Follin (Ville de Sainte-Maxime), Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020), Marc Mallaret (CER Occitanie), Nils Palmieri (TeamWork) et Kenneth Rumball (RL Sailing), les huit bizuths qui se préparent à cette 51e édition de La Solitaire le savent, ils vont devoir exercer leur leadership personnel, affronter leurs peurs ou, à tout le moins, élargir leur zone de confort, faire preuve d’adaptabilité, réussir à se remettre en question mais aussi faire preuve d’un peu d’audace face à des marins parmi les plus expérimentés de la course au large. « J’ai très envie d’y aller. Plus on se rapproche de l’évènement et plus j’ai le sentiment de rentrer dans le concret, mais j’avoue que pour l’heure, plus qu’à la course elle-même, je réfléchis surtout à ce que je ne dois pas oublier dans mes derniers préparatifs », explique Kévin Bloch (Team Vendée Formation). Pour lui, pas d’objectifs particuliers, sinon ceux de se faire plaisir, d’être bien en mer et de finir avec le sentiment du travail bien fait.

Se faire plaisir et apprendre un maximum de choses

« J’espère apprécier l’exercice. Ce qui me fait un peu peur, ou disons plus justement ce qui me pose question, c’est de savoir si à chaque étape je vais garder la même envie d’y retourner. Jusqu’ici, en solitaire en Figaro 3, j’ai seulement fait des courses de trois ou quatre jours. La Solitaire a cette spécificité qu’il faut en enchaîner quatre ! », souligne le jeune ingénieur, motivé avant tout par l’envie de régater au plus haut-niveau. « Je sais que ce qui m’attend ne sera pas facile mais quelle meilleure manière de s’améliorer en voile que de faire cette fameuse Solitaire du Figaro ? L’épreuve impose une extrême rigueur car chaque petite erreur se paie cash. Elle permet aussi de mettre en lumière les moindres lacunes. C’est, à mon sens, très intéressant pour avancer et progresser », ajoute Kévin Bloch, 17e de la Mini Transat 2019 en bateau de Série, qui retrouvera celle qui l’avait devancé d’une place sur cette même course, Violette Dorange. Cette dernière, bizuth et de surcroît plus jeune concurrente de la course avec ses 19 ans, avoue elle aussi que sa motivation première sur La Solitaire du Figaro est d’apprendre, encore et toujours, en se frottant aux meilleurs solitaires de la planète.

Se battre contre soi-même avant tout

« J’ai commencé la course au large il y a deux ans. C’est aujourd’hui ma passion, mon adrénaline. J’aime plus que tout partir seule en mer et tenter de faire avancer mon bateau avec la seule force de mes petits bras. Je rêve de pouvoir un jour participer au Vendée Globe, aux Jeux Olympiques en course au large mixte ou à The Ocean Race. En ce sens, il n’existe pas meilleure école que celle du Figaro. C’est assurément la formation la plus dure mais aussi la plus intéressante, et je sais la chance que j’ai de pouvoir y participer à mon âge ! », relate Violette Dorange, l’une des deux seules femmes de cette 51e édition avec Elodie Bonafous qui fêtera, elle, ses 25 ans le 21 septembre prochain. Ses plus grandes craintes concernant la course ? « Je pense que le sommeil sera le plus difficile à gérer. La fatigue va forcément s’accumuler au fur et à mesure des étapes et il faudra réussir à ne pas lâcher, à rester à fond jusqu’au bout. Trouver le bon rythme sera la clé. Aujourd’hui, ça reste une inconnue mais j’ai vraiment hâte de voir comment je vais réagir. J’espère réussir à me faire plaisir et surtout ne pas me dégoûter, mais j’aime les défis », annonce la benjamine de l’épreuve qui espère, pourquoi pas, réussir à se hisser sur le podium bizuth. « C’est quelque chose que l’on a forcément dans un coin de la tête même si, lorsque l’on est un petit nouveau sur une course telle que celle-ci, on doit d’abord se battre contre soi-même avant de se battre contre les autres ».

Le parcours

  • Jeudi 27 Aout : Ouverture du Village à Saint-Quay-Portrieux
  • Dimanche 30 Août : Grand Départ de la 51e édition de La Solitaire du Figaro
  • Étape 1 : Baie de Saint-Brieuc – Baie de Saint-Brieuc (3 Septembre)
  • Étape 2 : Baie de Saint-Brieuc (6 Septembre) – Dunkerque (9 Septembre)
  • Étape 3 : Dunkerque (12 Septembre) – Loire-Atlantique/Saint-Nazaire (16 Septembre)
  • Étape 4 : Loire-Atlantique/Saint-Nazaire (18 Septembre) – Loire-Atlantique/Saint-Nazaire (19 Septembre)

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