Charlie Dalin, l’Imoca APIVIA et l’Océan sont heureux de vous annoncer leurs très prochaines retrouvailles ! Ce mardi, la remise à l’eau devrait être opérée avec les précautions sanitaires nécessaires, tant pour le bateau que pour les équipes. Après une sortie de chantier matinale, le monocoque ne touchera l’eau qu’en fin de journée. L’objectif à venir ? Préparer le Vendée Globe dans les meilleures conditions.

En ce mardi, dans des conditions de vent acceptables, l’équipe d’Apivia unie autour de Charlie Dalin et d’Antoine Carraz a œuvré dans le respect des mesures de précautions sanitaires, méthodiquement.
Pour tous, les mouvements de grue vont dans le sens d’un retour à une vie (presque) normale, après huit semaines inédites. « Je les ai plutôt bien vécues, ces semaines, sourit le skipper APIVIA. Je n’ai pas subi le même confinement que les personnels soignants qui se sont mobilisés pour dominer la situation – et je leur adresse toutes mes pensées –, ou que les gens qui vivaient dans les régions les plus touchées. Mis à part le fait que je n’ai pas navigué, je n’ai pas souffert de cette période. J’ai profité de ma famille et c’était très agréable ! Et j’ai bien avancé sur tous les dossiers qu’un skipper du Vendée Globe doit mener à terre ».

Cure de préparation physique

Travaux d’analyses de la météo sur la route du Vendée Globe, de la stratégie, de la performance d’APIVIA ; visio-conférences avec les différentes équipes du Pôle Finistère Course au large, son centre d’entraînement ; nutrition, préparations mentale et physique : Charlie a eu de quoi s’occuper. Il apprécie ses progrès : « J’ai passé du temps sur la colonne de winch, sur mon home trainer, j’y ai ajouté les exercices proposés par le Pôle, et des séances que j’ai aussi ajoutées de ma propre initiative : j’ai bien bossé ! Et comme j’ai été attentif à ma nutrition, je crois que j’ai fait une bonne cure de préparation physique ».

En travaillant la météo tous les jours, Charlie n’a pas coupé avec l’objectif de sa saison, le Vendée Globe.
« C’est facile de se projeter sur les différentes sections du parcours qui m’attendent, avec ce travail sur la météo. J’ai continué les échanges avec mon préparateur mental, et je constate quelque chose de nouveau depuis une semaine : j’ai des souvenirs de situation de course, d’entraînement, des flashes qui remontent à la surface de manière aléatoire. J’ai des images d’un déjeuner sur l’île de Wright lors de la Solitaire du Figaro 2018, ou d’une course à Sète… Mon cerveau me met en alerte, ça doit signifier que la navigation et la compétition me manquent ! »

Chantier bien ordonné

Le confinement aidant, APIVIA aura passé quatre mois en chantier cette année. Une aubaine pour Antoine Carraz, le directeur technique : « Après avoir totalement arrêté l’activité pendant quinze jours, nous sommes revenus au chevet d’APIVIA en mettant en place des procédures strictes. Deux équipes de trois personnes ont travaillé l’une le matin, l’autre l’après-midi, pour éviter les interactions. Nous avons travaillé moins vite, mais nous avions plus de temps. Par chance, comme le confinement a eu lieu juste avant la date initiale de mise à l’eau d’APIVIA (elle était prévue le 23 mars, ndlr), nous avions toutes les pièces et nous étions autonomes, et maîtres de notre planning ».

Sécurité et fiabilité

APIVIA s’apprête donc à retrouver son élément favori après avoir subi diverses opérations qui relèvent plus de la finition que du gros œuvre. « Nous avons la chance, dit Antoine Carraz, d’avoir un « bateau bien né », qui est revenu de ses deux transats en parfait état. Il n’y avait aucun problème structurel ni de grosses modifications à envisager. Quand on construit un bateau, il y a forcément des éléments qui restent de l’ordre du provisoire. C’est notamment sur ces éléments que nous avons travaillé. Par exemple, l’ergonomie a été revisitée afin que de faciliter la vie à bord. Sur le Vendée Globe, l’état de forme du marin sera très important sur la performance ».
Le pont avant, zone où il est toujours dangereux de s’aventurer, a été sécurisé. Le balcon a été revu et des déflecteurs ont été ajoutés afin que l’eau balaie moins le pont. A l’intérieur, les zones de table à cartes et de repos ont été améliorées. Charlie Dalin et l’équipe APIVIA ont également ajouté des caméras çà et là afin qu’il puisse voir ce qu’il se passe à l’extérieur. Elles doivent l’aider à régler les voiles, à observer la plage avant, et à avoir une vision sur l’environnement proche du bateau. « Et puis, ajoute le directeur technique, comme dans toute maison neuve, il y avait des petits soucis d’étanchéité, que nous avons compensés afin qu’il y ait moins d’eau dans le cockpit, originellement conçu pour être très fermé, afin de protéger Charlie et le matériel ».
Enfin, l’équipe a œuvré sur les configurations de performance, optimisé les foils et les systèmes des foils. « Un Vendée Globe, conclut Antoine Carraz, c’est un savant mélange de performance et de fiabilité. Nous n’étions pas en manque de confiance, tout avait déjà été bien éprouvé l’an dernier, mais nous sommes allés encore un peu plus loin dans la fiabilisation ».

PROGRAMME SPORTIF DE L’ANNEE 2020

  • Défi Azimut : Du 09/09 au 13/09
  • Vendée Globe : Départ le 08/11

Source

Articles connexes