Le premier référentiel de la saison
Après les nombreux entraînements d’hiver, notamment avec Benjamin Schwartz en vue de leur participation à la Transat AG2R La Mondiale, Fabien Delahaye se réjouit de retrouver son Figaro Bénéteau Loubsol pour la reprise des courses du circuit Figaro. Première épreuve de la saison et en solitaire : la Solo Maître Coq qui se déroulera aux Sables d’Olonne à partir du lundi 16 mars. Avec son format combinant manches côtières à la journée et grande course au large en fin de semaine, la Solo Maître CoQ est particulièrement complète et intéressante pour le skipper de Loubsol qui aspire au retour à la compétition.
Fabien, comment se sont déroulés tes entraînements cet hiver ?
« J’ai effectué beaucoup de sorties en double avec Benjamin. Elles m’ont permis de me préparer pour la Transat AG2R La Mondiale bien sûr, mais aussi à la saison en solitaire. Même après une première saison, le Figaro Bénéteau 3 est toujours un bateau neuf dans nos mains, il faut donc sans cesse prendre des repères, apprendre à mieux le maîtriser, à mieux le connaître. Quand on se bataille à armes égales, il faut connaître le bateau sur le bout des doigts pour être toujours à 100% ; pour cela il faut de bons repères de vitesse afin de se poser moins de questions quand on navigue. On a donc travaillé sur des petits détails d’ergonomie pour faciliter les manœuvres à bord et on a validé les changements apportés sur le bateau lors du chantier. Cette phase d’entraînement s’est déroulée pendant deux mois à bord de Loubsol avant de basculer sur HelloWork. Je voulais que mon bateau soit prêt à régater à la sortie de l’hiver avant de me concentrer sur celui qui participe à la Transat. »
Comment abordes-tu cette Solo Maître Coq ?
« Je participe cette année à toutes les courses comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large, dont fait partie la Solo Maître Coq, j’y vais donc avec l’envie de bien faire. La Solo Maître Coq est le premier référentiel de la saison, on va savoir où on se situe par rapport à nos concurrents. Je m’entraîne à Lorient, un groupe est à Port la Forêt, un autre en Vendée… Cette première épreuve va donc nous permettre de nous jauger. On quitte la phase ingrate des entraînements difficiles de l’hiver pour entrer dans le vif du sujet. On a eu un hiver rude, il a fallu se faire violence pour aller s’entraîner mais on sait que l’on en a besoin pour bien se préparer pour les courses. On va enfin pouvoir concrétiser en entrant dans la phase compétition. »
Que vous apporte le format de la Solo Maître Coq avec ses manches à la journée et sa grande course ?
« La Solo Maître Coq est une course complète avec ses deux formats de régate, et c’est d’autant plus intéressant en début de saison. D’une part on se confronte à 27 bateaux lors de manches côtières et c’est très enrichissant car on peut travailler les phases de départ et les manœuvres au contact. Il faut à la fois manœuvrer et tactiquer, donc maîtriser son bateau tout en regardant ce qui se passe sur le plan d’eau. On reproduit ce genre d’exercices l’hiver mais les effectuer en course c’est super. De plus après ces régates quotidiennes, on peut débriefer le soir, régler de nouveau le bateau, travailler des choses pour le lendemain et donc progresser efficacement.
D’autre part, la grande course nous permet de naviguer pendant plusieurs jours sur un format similaire à celui d’une étape de Solitaire du Figaro. Régater au mois de mars n’est pas simple : les nuits sont froides et longues, donc difficiles. La Solo Maître Coq est donc vraiment une belle course de travail ; avec la Le Havre Allmer Cup, ce sont les deux seules épreuves à nous permettre de travailler les points importants auxquels nous serons confrontés lors de la Solitaire du Figaro. »