Alors que les organisateurs des Voiles de St. Barth Richard Mille se réjouissent d’accueillir Sisley, spécialiste de cosmétique de luxe dont l’expertise est reconnue dans le domaine du soin pour le visage, le corps et les cheveux, parmi les partenaires Silver de l’évènement, l’occasion est donnée de mettre un coup de projecteur sur les femmes qui font la course, et en particulier celles qui endossent le rôle de skipper. Si elles restent peu nombreuses, elles rivalisent toutefois à armes égales avec les hommes. Mieux, elles parviennent, parfois, à décrocher la victoire, à l’image de Wendy Schmidt (Selene), Catherine Pourre (Eärendil) ou Pamala Baldwin (Liquid). Revue de détails.

Depuis la première édition des Voiles de St. Barth, en 2010, les femmes ont toujours été représentées, en tant qu’équipières bien sûr, mais aussi en tant que skippers. Certaines années, les organisateurs ont même accueilli des teams 100% féminin, à l’image des « Les Voiles au Féminin » menées tour à tour par les Saint-Barth Sophie Olivaud et Emilie Aubin (2013, 2014, 2015, 2017 et 2018), puis « The Sirens on Olympia’s Tigress » de Susan Glenny (2016, 2017 et 2018). « Les Voiles de St. Barth sont une épreuve que j’affectionne particulièrement. Les régates se courent sur un plan d’eau que je qualifierais d’unique et dans une ambiance qu’on ne retrouve qu’à Saint-Barth », assure la navigatrice britannique qui fût, entre-autres, skipper de Maiden, ce bateau emblématique ayant couru la Whitbread en 1989-1990 avec un équipage 100% féminin, en campagne autour du monde pour la promotion et la collecte de fonds pour l’éducation des filles.

TROIS FEMMES DÉJÀ VAINQUEURS

« Tigress a toujours été une petite équipe mais dotée de grandes ambitions. J’ai toujours cru passionnément que tout le monde pouvait profiter des plaisirs de la voile quel que soit son âge, son sexe ou son expérience », ajoute Susan Glenny qui a souvent titillé les places d’honneur aux Voiles de St. Barth et qui n’est pas la seule à avoir donné du fil à retordre à la concurrence. A titre d’exemple, on peut notamment citer Annie O’Sullivan sur « Diamond are Forever », Sarah Waters sur « Hot Stuff », Shannon Mindich sur « Solstice » (2e en 2017), Lucy Jones sur « Northern Child » (5e en 2016) ou encore Kristy Hinze Clark, co-skipper de Jim Clark sur le Maxi Comanche (4e en 2015 puis 6e en 2016). Trois d’entre-elles ont même fait encore mieux en inscrivant leurs noms au palmarès de l’épreuve : Wendy Schmidt à bord de Selene dans la catégorie des Maxi en 2013, Catherine Pourre sur Eärendil en Class40 lors de l’édition 2017, puis Pamala Baldwin sur Liquid en CSA 4 l’an passé.

PAMALA BALDWIN EN ROUTE VERS LE DOUBLÉ ?

« Je prends tellement de plaisir à participer aux Voiles de St. Barth Richard Mille ! La course me plaît par l’ensemble de ses aspects. Les organisateurs soignent l’évènement dans le moindre détail et le font avec classe, que ce soit sur l’eau ou à terre où les plus belles fêtes sont organisées. Tout cela contribue à son succès et la rend attrayante pour les gros comme pour les petits bateaux », assure la résidente d’Antigua. « C’est à couper le souffle de regarder les Maxi courir et croiser des bateaux comme le mien (un J 122, ndlr). Au fil des années, nous nous connaissons tous. Il y a de la vraie camaraderie plutôt que de la rivalité. Si je devais choisir une seule régate que je pouvais faire, ce serait celle-ci sans hésiter », assure Pamala Baldwin qui n’a manqué aucune édition depuis 2016, et qui compte bien conserver son titre cette année, ce qui la ferait alors rentrer dans le cercle très fermé des doubles vainqueurs de l’épreuve. Elle le sait toutefois, la concurrence s’annonce rude lors de cette 11e édition, avec notamment l’arrivée de nouvelles têtes, féminines elles aussi, à l’image de Morgane Ursault-Poupon.

DE NOUVELLES TÊTES À VENIR

La jeune femme, skipper du Class40 « Up Sailing – Unis pour la planète », qui s’est illustrée sur les courses les plus prestigieuses ces deux dernières années telles que la Route du Rhum ou la Transat Jacques Vabre, s’apprête, en effet, à signer sa première participation à la course. « Prendre part aux Voiles de St. Barth est quelque-chose qui me tenait à cœur depuis longtemps. Jusqu’ici, les dates ne coïncidaient jamais avec mon planning. Aujourd’hui, c’est le bon moment, enfin ! Je suis très contente d’autant que c’est mon oncle, Luc Poupon, qui a créé l’évènement et qui continue de le coorganiser aujourd’hui avec François Tolède », détaille Morgane qui se réjouit par ailleurs de courir sur son propre bateau. « Après la Transat Jacques Vabre, j’ai, en effet, remonté mon Class40 aux Antilles et je prévois de participer également à la Heineken Regatta, puis à l’Atlantic Cup avant d’enchainer avec la Transat Québec St-Malo pour rentrer en Europe », souligne la navigatrice qui sera notamment entourée, pour l’occasion, de Rémi Lhotellier, l’un de ses fidèles équipiers, puis de Louis Duc, 5e de la dernière Route du Café en duo avec Aurélien Ducroz en Class40. « La perspective de régater au plus haut niveau sur un plan d’eau aussi incroyable que celui de Saint-Barth est évidemment excitante », assure Morgane Ursault-Poupon, visiblement sans complexes par rapport à la concurrence… qu’elle soit féminine ou masculine.

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