Première des quatre épreuves du calendrier 2020 de la classe Figaro Bénéteau comptant pour le Championnat de France Elite de Course au large (coefficient 2), la Solo Maître CoQ se jouera du 13 au 22 mars prochain. L’épreuve, organisée par Les Sables d’Olonne Vendée Course au Large pour la cinquième année consécutive, devrait réunir une trentaine de solitaires parmi lesquels les « gros bras » du circuit, des « petits nouveaux » mais aussi quelques « invités » surprises. Tous sont bien décidés à entamer de la meilleure manière possible cette nouvelle saison, d’une part pour valider le travail réalisé cet hiver et, d’autre part, pour s’affirmer d’entrée de jeu comme un concurrent sérieux pour la suite.

C’est dans un mois tout pile que le coup d’envoi de 17e édition de la Solo Maître CoQ sera donné, aux Sables d’Olonne. A ce jour, près de 20 solitaires ont confirmé leur participation à l’épreuve, parmi lesquels quelques hommes forts du circuit, à l’image de Gildas Mahé (Breizh Cola), vainqueur de l’édition 2012 de l’épreuve ou de Xavier Macaire, tenant du titre. « La Solo Maître CoQ est traditionnellement la première course de la saison Figaro. Elle permet de valider tout le travail réalisé dans l’hiver et de jauger la concurrence. C’est une épreuve importante qui rencontre chaque année toujours plus de succès. Un succès lié notamment à son format qui mixe une grande course de 340 milles entre Belle-Ile, Yeu et Ré et des parcours côtiers, et qui en fait un exercice particulièrement complet », assure le skipper de Groupe SNEF qui ambitionne légitimement de signer un troisième podium d’affilée sur la compétition. « L’épreuve m’a effectivement plutôt bien réussi lors des deux dernières éditions et j’espère évidemment faire aussi bien cette année. Je ne viens pas pour faire de la figuration et je vais tout donner, même si j’ai bien conscience que le niveau sportif est à la fois très relevé et très homogène. De ce fait, ça brasse énormément dans les classements », détaille Xavier, sociétaire du club Les Sables d’Olonne Vendée Course au Large.

Objectif performance pour les uns, expérience pour les autres

Si ce dernier affiche clairement des objectifs de performance, d’autres en revanche, débarquent à la Solo Maître CoQ avec des ambitions plus modestes, comme en témoigne Estelle Greck (Cap Horn). « Ce sera ma toute première course en Figaro. Je m’entraîne depuis un mois sur le support et c’est hyper formateur car le niveau de la classe est très gros », commente la navigatrice qui a fait ses gammes en Mini puis en Class40. « Je découvre le bateau et je renoue avec le solitaire puisque depuis ma participation à la Mini Transat en 2017, je n’ai fait que du double », ajoute Estelle, victime d’un démâtage lors de la dernière Transat Jacques Vabre alors qu’elle occupait la 7e position chez les 40 pieds, au côté de Charles-Louis Mourruau. « Ça a été une chance pour moi de rebondir rapidement sur ce nouveau projet après la Route du Café en faisant la rencontre de Laurent Givry », précise la skipper que l’on retrouvera en duo avec ce Français expatrié aux US, lors de la Solo Concarneau puis de la Transat AG2R. Elle espère ensuite pouvoir s’aligner au départ de la Solitaire si elle parvient à boucler son budget. « Je sais que je m’apprête à franchir une grosse marche et à entrer encore un peu plus dans la cour des grands », annonce Estelle Greck. Même chose pour Elodie Bonafous (Bretagne – CMB Océane), Nils Palmieri (Namasté) ou encore Kévin Bloch (Team Vendée Formation), qui, malgré une participation, l’an passé, à la Sardinha Cup en double avec Henri Leménicier, se prépare également à sa première confrontation en solo sur le circuit exigeant des Figaro Bénéteau.

Des « petits nouveaux » pas si nouveaux

« Ce n’est jamais facile d’être bizuth, et c’est encore plus vrai dans cette classe », note le jeune ingénieur diplômé de l’ENSTA Bretagne. Certains « rookies » de cette 17e Solo Maître CoQ possède toutefois déjà une très grosse expérience du large, à l’image d’Alan Roura (La Fabrique), 12e du Vendée Globe 2016-2017 et actuellement en préparation du prochain Tour du Monde. « Mon 60 pieds IMOCA est actuellement en chantier. Avec l’échéance du 6 novembre qui approche à grand pas, il faut que je navigue. Le Figaro est, en ce sens, très intéressant et il se trouve que les dates de la Solo Maître CoQ correspondent bien à mon calendrier. Je vais pouvoir me confronter, régater au contact. Je sais que je risque d’être dans les choux et que ça va être dur, mais comme je l’ai dit, l’idée, c’est de passer un maximum de temps sur l’eau », déclare le marin suisse. « Depuis un mois, j’enchaîne les entraînements. Je ne vise pas une perf, mais je ne viens pas pour finir dernier non plus. Il y a quelques années, j’ai fait pas mal de régates en solo. J’ai des restes mais ça revient petit à petit », s’amuse Alan d’ores et déjà impatient de jouer des coudes.

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