Epreuves majeures pour l’équipe de France de voile en vue des Jeux Olympiques de Tokyo, les championnats du monde 2020 s’enchainent en baie de Melbourne en février pour les dériveurs solitaires Lasers féminins et masculins, les dériveurs doubles 49er féminins et masculins, les planches RS :X et les catamarans à foils mixtes Nacra 17. Si les Français ont pour objectif de remporter un maximum de médailles, l’épreuve sera surtout l’occasion de marquer les esprits à six mois des Jeux Olympiques.

Guillaume Chiellino, directeur de l’équipe de France :

« Nous allons vivre de beaux championnats du monde en baie de Melbourne, un lieu extraordinaire pour faire de la voile. A 6 mois des Jeux, les adversaires ne trichent pas et tous viendront pour gagner. C’est un rendez-vous important à ne pas manquer sur la route vers Tokyo. Dans les 7 disciplines, il y a eu un très gros travail hivernal. Certains sont arrivés en Australie début janvier et ont pu longuement s’entrainer. Le mois de février s’annonce intense. »

Les 49er, masculins et féminis, et Nacra ouvrent le bal

Premiers en piste les dériveurs dubles haute performance, 49er femmes et hommes, ainsi que les catamarans à foil mixtes, Nacra, débutent leur championnat du monde à Geelong, ce lundi 10 février.

En Nacra, Quentin Delapierre & Manon Audinet, le jeuneduo sélectionné pour Tokyo appréhende ce mondial comme une étape décisive avant les Jeux Olympiques.

Manon Audinet, Nacra, sélectionnée pour les Jeux Olympiques :

« Nous avons eu une grande frustration lors du dernier mondial en Nouvelle Zélande en décembre 2019. Nous avons tout mis en place pour progresser, sur les départs notamment. On va essayer de se rattraper ici. Le plan d’eau n’est pas facile avec des changements de vents fréquents. Ce ne sera pas seulement des courses de vitesses, mais aussi de tactiques. L’objectif est de faire ce qu’on sait faire, on a les billes pour bien naviguer et jouer aux avant-postes. Il nous reste à mettre tout cela en place et faire la meilleure performance possible. »

Du côté des 49er, le duo d’ores et déjà sélectionné pour les Jeux, Lucas Rual & Emile Amoros seront challengés par leurs acolytes de l’équipe de France Erwan Fischer & Clément Pequin et Kévin Fischer & Yann Jauvin.

Emile Amoros, 49er, sélectionné pour les Jeux Olympiques :

« maintenant que nous sommes sélectionnés, toute notre approche est différente, le but ultime est d’être prêts dans 6 mois et nos collègues sont là pour nous accompagner. Le but sera évidemment de performer lors de ce mondial. C’est une très belle marche vers Tokyo pour engranger beaucoup de connaissances car c’est encore en régate que l’on apprend le plus. Avec Lucas on forme un beau duo, nous sommes bien en phase pour aller au bout de nos objectifs ».

Chez les filles en 49er FX, si la série n’est pas encore qualifiée pour Tokyo, deux équipages français vont tout mettre en œuvre pour marquer les esprits : Lili Sebesi & Albane Dubois et Julie Bossard & Aude Compan.

Programme 49er féminins et masculins et Nacra mixte :

Lundi 10, mardi 11, mercredi 12 février : courses de qualification
Jeudi 13, vendredi 14 février : courses finales
Samedi 15 février : medal race

Site internet de l’événement : https://49er.org/event/2020-world-championship/#news

Jean-Baptiste Bernaz vise le titre en Laser

Du 11 au 16 février, 131 concurrents, parmi lesquels les meilleurs Laséristes du monde vont se jauger et s’affronter pour le titre mondial. A 6 mois des Jeux, et quelques semaines après avoir remporté le titre de Champion d’Océanie, Jean-Baptiste Bernaz compte parmi les favoris de l’épreuve.

Jean-Baptiste Bernaz, Laser :

« Tout va très bien, je suis confiant, je vais vite ! Ce mondial me sert de repère car c’est la dernière confrontation avant les Jeux. Il va y avoir un très gros niveau. Mais comme toutes les régates, je viens pour la gagner. Pour moi c’est un vrai challenge car je vise le titre de champion du monde que je n’ai jamais eu… j’y suis presque. Le plan d’eau est physique avec beaucoup de vent, du clapot, et du rappel tous les jours. Je me suis bien préparé ici, il ne devrait pas y avoir de pièges »

Programme Lasers :

Du mardi 11 au dimanche 16 février : 2 courses/jour
Dimanche 16 février : remise des prix (pas de Medal Race)

Site internet de l’événement : 2020-standard-men.laser-worlds.com

Radial, 5 françaises capables de performer

Après les Lasers standard (masculin), les Lasers Radial (féminin) prennent le relais à Sandringham, dans la baie de Melbourne. La délégation française compte sur Marie Barrué, Marie Bolou, Louise Cervera, Mathilde de Kerangat et Pernelle Pichon. Toutes sont capables d’accrocher un top 10.

Marie Barrué, Radial :

« L’ambiance entre nous est super, nous nous entrainons chacune de notre côté mais nous retrouvons le soir. Sur ce mondial, tout le monde va être à 200%, c’est le dernier mondial avant les Jeux, le niveau est très exigent, la barre est haute. Si l’objectif de l’année restent les Jeux Olympiques, il s’agit aussi de performer ici et de toujours continuer à progresser. J’ai navigué tout le temps cet hiver, tout se peaufine assez bien. J’ai tout pour réussir, mais le plus dur c’est de tout mettre en œuvre pour faire de belles choses pendant la régate… ca se joue donc aussi au mental ».

Programme Radials :

Du dimanche 23 au vendredi 28 février : 2 courses/jour
Vendredi 28 février : remise des prix (pas de Medal Race)

Site internet de l’événement : http://2020-radial-women.laser-worlds.com/

Le très haut niveau du RS :X français

Du 25 au 29 février, c’est du côté de Sorrento, au sud de la baie de Melbourne et précisément 6 mois avant les Jeux Olympiques, que les meilleurs planchistes du monde se réuniront. Série reine pour les français, ce championnat du monde s’annonce comme un très grand événement international où l’équipe de France compte briller. La française Charline Picon, médaillée d’or à Rio et première française sélectionnée pour Tokyo compte évidemment marquer les espritsdans sa conquête d’un nouveau titre olympique. Elle sera challengée par sa partenaire d’entrainement Lucie Belbeoch.

Du côté des hommes, la délégation française compte trois très grands champions, Louis Giard vainqueur de l’épreuve de Coupe du monde RS:X à Enoshima (Japon) en 2019, Thomas Goyard, 2ème du championnat d’Europe 2019, et Pierre Le Coq, médaillé de bronze à Rio et 3ème des championnats du monde 2019. Tous les trois sont encore en course pour gagner leur ticket pour les Jeux Olympiques. La régate s’annonce intense.

Pierre Le Coq, RS :X :

« J’ai hâte d’y être ! Nous avons fait une préparation intense et longue pour être au top. Physiquement et techniquement je progresse encore. J’ai montré lors du dernier mondial au Lac de Garde que j’étais proche du titre mondial. Depuis je suis dans une dynamique ultra positive. Je suis prêt pour aller chercher un titre. En Australie il va y avoir beaucoup d’enjeux pour toutes les nations avec pas mal de pression, ça va être une grosse bagarre ».

Programme RS :X :

Du mardi 25 au vendredi 28 février : courses de qualification
Samedi 29 février : Medal Race

Site internet de l’événement : http://www.rsxclass.org/worlds2020

Les principaux français présents à Melbourne

  • RS :X Femme (Windsurf)
    Charline PICON (SR Rochelaises)
    Lucie BELBEOCH (Stade Français)
  • RS :X Homme (Windsurf)
    Pierre LE COQ (CMV ST Brieuc)
    Louis GIARD (YC Carnac)
    Thomas GOYARD (A. Calédonienne P.A.V)
    Clément BOURGEOIS (C V Mayenne)
  • 49er (dériveur double haute performance)
    Lucas RUAL (APCC) et Emile AMOROS (CN Pornic)
    Erwan FISCHER et Clément PEQUIN (SR Rochelaises)
    Kévin FISCHER (CNBPP) Yann JAUVIN (CNBPP)
  • 49er FX (dériveur double haute performance)
    Lili SEBESI (SN Marseille) et Albane DUBOIS (GGVLS)
    Aude COMPAN (CV Marseillan) et Julie BOSSARD (CMVSB)
  • Laser (dériveur solitaire)
    Jean-Baptiste BERNAZ (CN Sainte-Maxime)
    Alexandre BOITE (SR HAVRE)
  • Radial (dériveur solitaire)
    Marie BOLOU (SR Douarnenez )
    Marie BARRUE (C O Y C Hyerois)
    Pernelle MICHON (SNO)
    Mathilde DE KERANGAT (SR Rochelaise)
    Louise CERVERA (Y C CANNES )
  • Nacra 17 (mixte catamaran à foil)
    Quentin DELAPIERRE (E V Cataschool) et Manon AUDINET (St Georges Voiles)
    Tim MOURNIAC (ASN QUIBERON) et Noa Ancian (CATAMARAN C NOUMEA)

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