Benjamin Dutreux cherche un partenaire
Après avoir convoyé son IMOCA Water Family entre Salvador de Bahia et les Açores, Benjamin Dutreux est de retour aux Sables d’Olonne, la qualification pour le Vendée Globe 2020 en poche. Il faudra néanmoins attendre des conditions météo plus clémentes pour que le 60’ puisse retrouver son chantier à La Mothe Achard. Pour autant, le skipper vendéen ne va pas chômer. Il a en effet une entreprise à faire tourner et des partenaires à trouver.
Avec sa qualification validée par la direction de course (2000 milles parcourus en solitaire sur le convoyage retour de la Transat Jacques Vabre), Benjamin est plus décidé que jamais à finaliser son budget pour le Vendée Globe. « Nous cherchons toujours activement des sponsors et des mécènes pour faire vivre le projet sportif mais aussi le projet pédagogique. L’idéal serait un partenaire majoritaire en co-naming avec la Water Family, qui serait en accord avec les valeurs que nous portons et souhaiterait embarquer dans un projet pas comme les autres », avance-t-il. Une opportunité en or pour des partenaires qui intégreraient un projet clé en main aux côtés d’une petite équipe de jeunes qui a fait ses preuves depuis cinq ans sur des courses telles que la Solitaire du Figaro, le Tour Voile ou plus récemment sur la Transat Jacques Vabre, sur laquelle Benjamin et Thomas Cardrin ont terminé 19èmes.
« Avec Thomas, nous sommes très fiers de la mise en place de notre projet. Avec un petit budget, nous nous sommes tous serré les coudes avec la Water Family qui s’est encore beaucoup impliquée. Oui, ok, on a fait 19ème et c’est top, mais il y a aussi eu plus de 1000 enfants sensibilisés sur le village départ de la transat. Ça, mine de rien, c’est aussi une victoire, parce que ça montre que notre projet a du sens. Nos partenaires l’ont bien compris et sont d’autant plus engagés. »
Une première transat en solitaire riche en enseignements
Après d’importantes réparations nécessaires suite à une collision engendrée par une vedette à passagers dans la marina de Salvador, alors qu’il était à quai et prêt à reprendre la mer, Benjamin a enfin pu quitter le Brésil le 22 novembre dernier et s’élancer pour sa première transat’ en solitaire en IMOCA. « On était tête dans le guidon avec Arthur Dahringer pour réparer le bateau jusqu’au départ. Puis J’ai commencé à sortir de la baie, c’était trop beau avec le coucher de soleil… Je me suis retrouvé seul pour la première fois sur le bateau, c’était un moment émouvant ! raconte Benjamin. J’ai fait presque toutes les manœuvres et je les ai toutes chronométrées. J’ai eu mes premiers gros grains en solo avec plus de 40 nœuds de vent sous la pluie. C’était un peu chaud mais c’était formateur. » Une transat’ riche en enseignements pour le skipper vendéen, qui lui a permis de prendre des marques et d’apprendre à gérer la solitude.
S’il a dû faire escale aux Açores pour cause de météo particulièrement mauvaise dans le golfe de Gascogne et laisser l’IMOCA Water Family à l’abri à Horta en attendant une fenêtre météo qui permettra un retour à bon port, en toute sécurité, Benjamin tire un bilan positif de son convoyage retour. « Je suis super content du bateau. Pour un jeune marin, qui est là pour apprendre, c’est vraiment un super bateau et en plus il est plutôt assez performant. J’ai trouvé des pistes d’amélioration mais il faudra d’abord le réparer. On a pas mal d’idées pour le rendre bien plus performant mais on se concentrera d’abord sur la fiabilité et l’ergonomie. Si on a le temps et le budget, on s’attaquera à la performance. Mais on perd déjà un mois rien que pour réparer les dégâts causés à Salvador…, commente-t-il.
Ce que je retiens énormément des expériences, bonnes ou moins bonnes acquises cette année, c’est que je peux compter sur mes partenaires, mon équipe et celle de la Water Family. Ils m’ont toujours soutenu à fond et ont été disponibles. On a encore du boulot pour la suite, avec un programme chargé en 2020 mais ça me booste encore plus. Je reviens de chez notre partenaire majeur de cette année 2019, SATECO, ils sont très enthousiastes et ont hâte de suivre la suite du projet. »
Et le bébé arbre José ?
Benjamin et Thomas avaient embarqué un petit chêne liège, mascotte de la team Water Family, symbole de l’action de l’association auprès des enfants sensibilisés à la protection de l’eau. La transatlantique avait déjà éprouvé le petit arbre, mais quelques jours sous le soleil du Brésil l’avaient requinqué, avant de reprendre le large en sens inverse. « José est aux Açores, à bord de Water Family. Il prend du bon temps. Je voulais le planter là-bas mais j’attends d’être sûr que l’écosystème est compatible. Il commence à revivre à l’extérieur. Comme quoi c’est costaud un arbre ! » s’amuse le skipper.
PROGRAMME 2020
- Janvier : chantier de réparation
- Février – mars : chantier de fiabilisation et d’optimisation (ergonomie, performance…)
- Avril : entrainement/RP
- 10 mai : départ de The Transat (Brest > Charleston)
- 16 juin : départ de la Transat NY – Vendée (New-York > Les Sables d’Olonne)
- Juillet – août : chantier Vendée Globe
- Septembre – octobre : entrainements / RP
- 8 novembre : départ du Vendée Globe
LA WATER FAMILY, C’EST QUI, C’EST QUOI ?
Association d’intérêt général dont le programme pédagogique Water Responsable est reconnu par le Ministère de l’Éducation Nationale, La Water Family – du Flocon à la Vague éduque et sensibilise, depuis 10 ans, à la préservation de l’eau, de la santé et celle de la planète en valorisant les bonnes pratiques et la consommation responsable.
Le cœur du message est l’eau virtuelle, ou indirecte : cette eau que nous consommons et polluons sans le savoir chaque jour à travers notre alimentation, nos objets et nos actions.
Son crédo ? Agir à la source ! A la source car l’eau est la matière première de tous nos biens de consommation. Et à la source car son action prioritaire vise les jeunes générations, l’éducation étant la clé pour un changement durable de la société.
En 2019, la Water Family fédère plus de 150 ambassadeurs, 1 000 professionnels et 20 000 jeunes sensibilisés par an dans les écoles et sur les événements. Elle souhaite rassembler tous ceux qui agissent et ont envie d’agir pour demain. Parce qu’ensemble, tout est possible !