C’est aujourd’hui que débutent à Nassau les 7e Star Sailors League Finals. Une édition qui s’annonce parmi la plus hétéroclite de toutes les SSL Finals disputées. Après quatre jours de Qualification, les Finales se disputeront les Finales de samedi par élimination directe pour couronner le meilleur régatier de la saison 2019. Et cette année encore l’excellence est au rendez-vous avec les concurrents venus d’horizons aussi divers que les Jeux Olympiques, la Coupe de l’America et la Volvo Ocean Ocean. Sans compter aussi avec de nombreux Champions du Monde en titre de Séries représentatives de la voile de haut niveau.

Les 23 équipages qui prennent par à cette 7e édition des SSL Finals, représentent 22 nations ! Bienvenue cette année à l’Espagne avec le septuple tour du mondiste Roberto Bermúdez de Castro, qui a aussi réalisé une campagne olympique en Star à l’occasion des Jeux d’Athènes en 2004. Il est présent à Nassau avec son compatriote Miguel Fernandez Vasco ; à l’Uruguay avec le Champion du Monde en titre de Snipe, Ricardo Fabini, vice-champion des Jeux Panaméricains, qui navigue avec l’Argentin Federico Calegari ; et à la Corée du Sud représentée par Jeemin Ha, trois participations aux Jeux Olympiques en Laser et triple champion des Jeux Asiatiques. Il est aidé ici par l’américain Mark Strube, l’un des meilleurs équipiers au monde de Star.

« Je n’ai entendu parler des SSL Finals seulement cette année, » avoue Ha. « Cela a l’air génial comme épreuve, mais je ne pensais jamais pouvoir y être invité. C’est une chance incroyable de régater contre des grands noms de la voile. Comparés au Laser, les techniques en Star sont très similaires, mais par contre la manière de barrer est très différente. Le support est plus imposant et lourd. L’inertie est donc plus grande. Je ne l’ai pas encore tout à fait en main… »

En termes d’âge, c’est à l’Américain Paul Cayard d’endosser cette année le rôle de doyen. Il retrouve à ses côtés Phil Trinter, son coéquipier de Star lors des Jeux d’Athènes 2004. Le vainqueur de la Louis Vuitton Cup et de la Volvo Ocean Race, lui-même Champion du Monde de Star en 1988, a fêté ses 60 ans cette année. Loin de raccrocher son ciré, il a terminé 4e du SSL Breeze Grand Slam disputé ce printemps à Riva del Garda et conclu quelques semaines plus tard le Championnat du Monde de Star à la 6e place. De nombreux régatiers issus, ou en devenir, de l’Olympisme vont s’aligner sur la ligne de départ de cette 7e édition des SSL Finals, comme le jeune anglais Lorenzo Chiavarini, 25 ans, épaulé par l’Allemand Kilian Weise ; le jeune Finlandais Oskari Muhonen qui aura pour équipier l’Ukrainien Vitalii Kushnir. Il fait partie du cercle très fermé des quatre uniques personnes à avoir remporté par deux fois la Finn Silver Cup, le Championnat du Monde de Finn des moins de 23 ans.

À noter aussi la présence parmi les Olympiens du Croate Tonci Stipanovic, Médaille de Bronze en Laser à Rio en 2016, qui navigue avec son compatriote Tudor Bilić, un Finniste réputé. Alors que les deux dernières éditions des SSL Finals ont été remportées par Paul Goodison, Champion Olympique de Laser, et Jorge Zarif, vainqueur de la Finn Gold Cup, Stipanovic pourrait être un prétendant sérieux à la victoire finale.

Très occupé par sa campagne olympique pour les Jeux de Tokyo, Jorge Zarif n’a pas pu se permettre de faire le déplacement à Nassau. Son coéquipier Pedro Trouche, vainqueur de l’édition 2018 des SSL Finals, défendra son titre au côté d’Hamish Pepper, Champion du Monde de Star 2006.

« Je suis très heureux de pouvoir revenir ici et de défendre mon titre, » raconte Trouche. « Naviguer avec Hamish est très différent. L’an passé nous avions beaucoup échangé tous les deux. Donc nous ne partons pas aujourd’hui d’une feuille blanche. Cette année il y a plus de jeunes et la liste des prétendants à la victoire est très imposante. Cela risque d’être encore plus difficile. À Nassau il est possible de naviguer dans des conditions très ventées. Le jeu est donc très ouvert. Je ne peux donc donner aucun pronostic ! »

Pepper fait partie de la dernière génération de Staristes qui a participé en Star aux Jeux de Londres en 2012. Cela inclut aussi le Suédois Médaillé d’Or Freddie Lööf, qui navigue ici avec son concurrent américain de l’époque, Brian Fatih, Médaillé d’Argent à Londres, Médaille d’Or à Pékin en 2008 ; l’Anglais Iain Percy qui revient cette année avec le Suédois Anders Ekström, Champion du Monde de Star en 2004 avec Lööf. Le Monde est petit ! Le Brésilien Bruno Prada, Médaille d’Argent à Londres, est de retour cette année comme équipier du Polonais Mateusz Kusznierewicz, 8e à Londres, tout juste couronné du titre de Champion du Monde de Star. À noter aussi la présence du Français Xavier Rohart, Président de la Star Sailors League, 9e à Londres, qui revient ici, comme chaque année, avec son équipier Pierre-Alexis Ponsot.

À la vue de ses dernières performances, Kusznierewicz est annoncé comme favori de l’épreuve, même si l’intéressé s’en défend. « Ce titre de Champion du Monde a été acquis il y a six mois et d’autres équipages se sont améliorés depuis. Nos attentes sont donc des plus normales. Les SSL Finals sont une épreuve très spéciale. C’est la seule où vous naviguez contre un florilège de Champions Olympiques, de Champions du Monde, de Champions Continentaux, de vainqueurs de la Volvo Ocean Race et de l’America’s Cup… Ce sont tous des amis de longue date. Il y a aussi les petits nouveaux qui sont les bienvenus. C’est impossible de dire qui va gagner. Il n’y a pas moins de dix équipages sur les vingt-trois qui peuvent prétendre à la victoire finale. »

Cette année trois Champions du Monde de Match Racing sont invités à concourir dans les eaux bahamiennes : Ian Williams, l’Anglais aux six couronnes mondiales, épaulé par son compatriote Steve Mitchell, Champion du Monde de Star en titre ; Taylor Canfield, le match racer venu des Îles Vierges Britanniques, qui navigue avec l’Américain Arnis Baltins, est Champion du Monde en titre de M32 ; et enfin le double Champion du Monde (2013 et 2017) en la présence de l’Australien Australien Torvar Mirsky, qui navigue ici avec l’Irlandais Robert O’Leary (frère de Peter O’Leary qui a concouru aux Jeux de Londres en 2012).

Les inscrits

Etrave Skipper Equipier
1 Paul Cayard USA Phil Trinter USA
2 Iain Percy GBR Anders Ekström SWE
3 Freddy Lööf SWE Brian Fatih USA
4 Mateusz Kusznierewicz POL Bruno Prada BRA
5 Tonci Stipanovic CRO Tudor Bilic CRO
6 Henrique Haddad BRA Henry Boening BRA
7 Taylor Canfield USA Arnis Baltins USA
8 Ian Williams GBR Steve Mitchell GBR
9 Jeemin Ha KOR Mark Strube USA
10 Lorenzo Chiavarini GBR Kilian Weise GER
11 Mark Holowesko BAH Christoph Burger SUI
12 Oskari Muhonen FIN Vitalii Kushnir UKR
13 Eric Doyle USA Payson Infelise USA
14 Torvar Mirsky AUS Robert O’Leary IRL
15 Xavier Rohart FRA Pierre-Alexis Ponsot FRA
16 Ricardo Fabini URU Federico Calegari ARG
17 Chuny Bermudez ESP Miguel Fernandez Vasco ESP
18 Bernardo Freitas POR Samuel Gonçalves BRA
19 Flavio Favini ITA Sergio Lambertenghi ITA
20 Hamish Pepper NZL Pedro Trouche BRA
21 Diego Negri ITA Frithjof Kleen GER
22 Eivind Melleby NOR Josh Revkin USA
23 George Szabo USA Edoardo Natucci ITA

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