L’arrivée se précise pour le Maxi Edmond de Rothschild ! Parvenu à se placer lundi matin à l’avant d’une dépression au niveau des Açores, le trimaran Ultim mené par Franck Cammas et Charles Caudrelier fait désormais route directe vers Brest, où il est attendu à partir de la nuit de mardi à mercredi. Derrière, le trimaran MACIF et Actual Leader se livrent à une bataille de tous les instants.

Passé ce matin dans l’archipel des Açores, le Maxi Edmond de Rothschild ne traîne pas en route, en témoignent les hautes vitesses moyennes qui sont les siennes depuis qu’il a traversé les îles : 30.5 nœuds sur 4 heures entre 8h et 12h, 31.5 nœuds entre 12h et 16h, les conditions de glisse sont visiblement idéales pour Franck Cammas et Charles Caudrelier qui bénéficient d’un vent de sud soutenu d’une vingtaine de nœuds leur permettant de faire désormais un cap au portant vers la ligne d’arrivée de « Brest Atlantiques », située entre la pointe du Toulinguet, à Camaret-sur-Mer, et la pointe Saint-Mathieu sur la commune Plongonvelin.

Au vu des vitesses affichées par le Maxi Edmond de Rothschild, et même si ses skippers vont peut-être lever le pied d’ici la pointe de la Bretagne pour ne pas prendre des risques inconsidérés, il se pourrait qu’ils en finissent dans la nuit de mardi à mercredi, plutôt que mercredi matin, après environ 28 jours et demi de mer. Inutile de dire qu’à bord, Franck Cammas et Charles Caudrelier doivent être extrêmement concentrés sur la bonne marche de leur trimaran Ultim et sur le trafic maritime à l’approche des côtes européennes, eux qui vont passer en quelques heures de la douceur des Açores (une vingtaine de degrés) à la froideur hivernale du Golfe de Gascogne.

Derrière, la chaleur est encore au programme pour les skippers du trimaran MACIF (François Gabart/Gwénolé Gahinet) et d’Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella) qui, comme prévu, sont fortement ralentis depuis lundi matin par une dorsale anticyclonique. A savoir une grosse bande sans vent qu’ils sont obligés de traverser pour aller à leur tour chercher une dépression qui va leur permettre, une fois le tour de l’anticyclone effectué par l’ouest, de faire route vers Brest.

Une cinquantaine de milles séparent les deux bateaux au classement de 16h lundi, l’écart pourrait être quasiment réduit à néant d’ici mardi, ce qui faisait dire à Gwénolé Gahinet dimanche : « Ça donne pas mal d’enjeu sur cette fin de course, il va falloir être en pleine forme et ne rien lâcher, parce que ça va se jouer à pas grand-chose. » Après plus d’un mois de mer, « Brest Atlantiques » pourrait bien se terminer en match-racing entre les deux Ultim…

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