Après une journée consacrée au montage des bateaux, à la confirmation des inscriptions et aux entraînements, les 60 équipages engagés dans la 12e édition de la St.Barth Cata Cup s’apprêtent à entrer en piste. C’est, en effet, ce jeudi, à partir de 9h30, qu’ils vont entamer les premières courses de l’épreuve. Une épreuve qui devrait commencer en douceur, avec un flux d’ouest nord-ouest soufflant entre 8 et 10 nœuds annoncé. Des conditions pour le moins inhabituelles pour l’île qui promettent des régates techniques, avec notamment d’importants effets de site. De quoi donner du fil à retordre aux concurrents, y compris aux régatiers les plus aguerris tels que les Belges Patrick Demesmae ker et Olivier Gagliani, tenants du titre, le Grec Konstantinos Trigonis ou les Argentins Cruz Gonzales Smith et Mariano Heuser, respectivement 2e et 3e au dernier mondial de F18, qui vont donc devoir garder les yeux bien ouverts et faire preuve d’opportunisme pour contenir les attaques d’une concurrence particulièrement redoutable.

« Cette 12e St.Barth Cata Cup s’annonce sous les meilleurs auspices, même si elle risque de débuter tranquillement. Les premières courses devraient en effet, se courir dans du vent assez léger ce jeudi, mais la bonne nouvelle, c’est que les conditions sont prévues de se renforcer vendredi et samedi, avec une bonne quinzaine de nœuds de vent, avant de faiblir de nouveau dimanche », explique Gustave Honoré Lavaly, le Président du comité de course qui prévoit de lancer un parcours d’une douzaine de milles entre la baie de Saint-Jean, les îlets Frégate, Boulanger et Toc Vert en guise de hors d’œuvre. « Cela permettra aux coureurs de se mettre en jambes et à nous de jauger la flotte », ajoute celui que l’on surnomme Nono.

De fait, si un grand nombre d’équipages sont des fidèles de l’évènement, d’autres, en revanche, s’apprêtent à découvrir l’épreuve pour la première fois. C’est, par exemple le cas de Yannis Delvas et Brice Molina (SDBE). Le premier a couvert l’épreuve lors des cinq dernières éditions en drone pour l’organisation et souhaitait passer de l’autre côté de la barrière. Le deuxième, ancien régatier en Class8 et en Laser, était tenté par l’expérience depuis deux ou trois ans déjà. L’un et l’autre ont donc décidé de s’associer pour l’occasion. « On a acheté un Cirrus R il y a deux mois et on a commencé nos premiers entraînements en F18 à ce moment-là », expliquent les deux co-équipiers. Ce qui les a motivés à prendre part à la course ? « L’ambiance, le petit délire de passer un bon moment ensemble mais aussi le fait de se challenger avec deux ou trois potes de l’île », souligne nt les Saint-Barth.

« On est évidemment loin d’avoir déjà toutes les clés du bateau en main, mais la course sera un très bon entraînement pour nous », assurent Yannis et Boris qui redoutent, malgré tout, les conditions de petit temps annoncées pour l’entame de la course.

« Ça risque de ne pas être facile pour les « gros » », soulignent les deux Saint-Barth qui espèrent parvenir à laisser derrière eux un maximum de bateaux.

Petits nouveaux mais gros concurrents

S’ils sont également des « petits nouveaux » sur l’épreuve, Antoine Rucard et Antoine Martin, respectivement associés à Jean-Christophe Mourniac et Orion Martin, viennent, eux, avec de grosses ambitions sur cette St.Barth Cata Cup 2019.

Le premier est un pur produit de la filière espoir en catamaran de sport (SL15.5, SL16, Hobie Cat 16 ou encore Nacra 17) et affiche, à 24 ans, un sacré palmarès, avec, notamment, une place de premier jeune sur le Mondial Viper 2014, un titre de champion de France jeune en F18 en duo avec Gildas Le Peutrec ou encore une deuxième place au Tour de France Voile 2019, sans compter ses expériences au sein du Team France Jeune sur la Red Bull Youth America’s Cup, mais aussi en GC32 ou en en Flying Phantom. Autant dire que même s’il remplace au pied levé Erik Maris sur Eden Rock Villa Rental, il ne vient pas pour faire de la simple figuration.

Idem pour le second qui, pour sa part, se substitue à Charles Gate, récemment devenu papa. Ce dernier aura très certainement un peu de pression sur les épaules, son frère ayant déjà brillé sur la course à plusieurs reprises avec son équipier habituel, et en particulier lors de l’édition 2015 qui s’était soldée par une belle 2e place. Pour faire aussi bien, il n’aura pas le droit à l’erreur. Et pour cause, un grand nombre des meilleurs mondiaux sont présents, et une grosse dizaine d’équipages peut prétendre à la victoire. Prêts pour le show ?

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