Pour tous les goûts
Ce dimanche, au lendemain du départ de la première étape de la Mini-Transat La Boulangère, les 87 marins en lice ont profité de conditions propices à la glisse. Mais la donne va changer la nuit prochaine avec l’arrivée d’une bulle anticyclonique dans le golfe de Gascogne, à laquelle personne ne pourra échapper. C’est peut-être une bonne nouvelle pour certains, et une moins bonne pour d’autres… Au pointage de 18h, Axel Tréhin menait la flotte en proto tandis que l’Italien Ambrogio Beccaria était aux commandes en série. Les favoris sont au rendez-vous…
Une bonne nouvelle pour commencer. Les 87 concurrents de la Mini-Transat La Boulangère sont tous sortis sans encombre du passage de front encaissé la nuit dernière. Il y a bien eu quelques petits soucis techniques à déplorer sur certains bateaux mais les marins concernés ont rapidement réparé et repris leur route.
Réputé complexe, Arkema 3, le proto de Raphaël Lutard (900), n’est pas le proto le plus polyvalent qui soit. Mais il est redoutablement efficace à certaines allures. Raphaël l’a prouvé ce dimanche. Au reaching dans une vingtaine de nœuds de vent il s’est emparé des commandes de la flotte, résistant aux grands favoris lancés à ses trousses, avant de se faire dépasser dans l’après-midi par les très affûtés Axel Tréhin (945) et François Jambou (865). Tanguy Bouroullec (969), 4e à bord de l’autre foiler de la flotte, tient également son rang. Le scénario météo à venir (lire ci-dessous) va probablement contraindre Raphaël Lutard à manger son pain noir… Erwan Le Méné espère à l’inverse profiter des conditions molles et stratégiques à venir pour se refaire une santé. Avant le départ, Erwan confiait craindre les bords de reaching favorables à ses concurrents directs. Il occupe ce soir la 14e position, à 27 milles du leader. Mais il a largement le temps de se rattraper. On note enfin le très bon début de course de Marie Gendron (930), la seule femme engagée en proto, qui pointait en 5e position à 18h. Tout sauf une surprise pour ceux qui ont suivi le parcours de Marie et connaissent sa détermination.
Série : La hiérarchie se met en place
Ça y est, les gros bras sont là ! En regardant sur la cartographie les noms des quinze premiers concurrents, on retrouve tous les marins que l’on attendait aux avant-postes. La hiérarchie se met en place et l’Italien Ambrogio Beccaria (943) assume son statut de favori, occupant la première place au pointage de 18h ce dimanche, devant deux autres redoutables concurrents naviguant en Pogo 3, Félix De Navacelle (916) et Lauris Noslier (893). Engagés sur des scow, Florian Quenot (946) et Guillaume Quilfen (977) complétaient le Top 5 à 18h. Au lendemain du départ, les écarts sont déjà conséquents aussi bien en distance au but (45 milles entre le leader et le dernier) qu’en latéral.
Une deuxième nuit compliquée
S’ils naviguent dans des conditions assez toniques et sont lancés dans une course de vitesse, les marins sont calés sur un bord et peuvent donc en profiter pour se reposer et prendre des forces alors qu’une deuxième nuit particulièrement technique les attend. En cause, le passage d’une bulle anticyclonique qui n’épargnera personne. Le vent va sérieusement mollir en soirée, pour devenir quasi inexistant dans la nuit, le tout dans une houle non négligeable (2,50 mètres). Un joli casse-tête en perspective pour les Ministes qui vont devoir être bien en forme pour exploiter les veines de vent et tenter d’accrocher le flux de Sud/Sud-Ouest qui les mènera quasiment jusqu’au cap Finisterre, où les premiers protos sont attendus mardi matin. Viendra alors pour eux le moment tant attendu des folles glissades sous spi.
CLASSEMENT DU DIMANCHE 6 OCTOBRE A 18H
PROTO
- Axel Trehin (945 – Project Rescue Ocean) à 1 160,7 milles de l’arrivée
- François Jambou (865 – Team BFR Marée Haute Jaune) à 3,3 milles du premier
- Raphaël Lutard (900 – Arkema 3) à 5,1 milles du premier
SERIE
- Ambrogio Becarria (943 – Geomag) à 1 174,4 milles de l’arrivée
- Félix De Navacelle (916 – Youkounkoun) à 3,2 milles du premier
- Lauris Noslier (893 – Avoriaz 1800) à 4,7 milles du premier