Benjamin Schwartz : première saison, premier titre !
Le Tour de Bretagne à la Voile, qui se tenait du 07 au 14 septembre dernier, marquait la fin de la saison du circuit Figaro 2019. Une dernière course au terme de laquelle Benjamin Schwartz pouvait savourer son titre de Champion de France Elite de Course au Large. Une première pour un bizuth !
Le Championnat de France Elite de Course au Large comprend cinq rendez-vous : deux en double et trois en solitaire. « Initialement, je ne visais pas du tout le championnat de France car je savais que je n’avais pas le budget nécessaire pour faire toutes les épreuves. » Et s’il a participé aux trois premières courses, la Sardinha Cup, la Solo Maître Coq et la Solitaire Urgo Le Figaro avec son propre bateau Action Contre la Faim, c’est ensuite avec le Figaro du HUB By OC Sport qu’il s’est présenté sur la Douarnenez-Gijón, puis aux côtés de Fabien Delahaye, également membre du HUB, à bord de Loubsol, qu’il a couru le Tour de Bretagne à la Voile.
Pour sa première saison sur le circuit, le Lyonnais a fait preuve d’une incroyable régularité : 12e de la Sardinha Cup avec Cédric Pouligny et Éric Péron, il prend ensuite la 4e place lors de la Solo Maître Coq : « J’étais assez stressé car c’était ma première régate en solo, mais ça s’est plutôt bien passé. J’étais dans le coup, c’était de bon augure pour la suite de la saison. » Benjamin Schwartz réalise une sacrée performance sur l’épreuve reine de la saison, la mythique Solitaire Urgo Le Figaro : 6e au classement général (il est le 5e bizuth de l’histoire à intégrer le Top 6), il remporte le classement Bizuth. « Mon objectif, en début de saison, était de faire premier bizuth sur la Solitaire. Finalement, on a rempli plus de cases que prévu ! » En effet, en prenant la 4e place sur la Douarnenez-Gijón puis sur le Tour de Bretagne à la Voile, le Bizuth a marqué les esprits pour sa première saison sur le circuit. « Le bilan de cette première année est plus que satisfaisant ! Après, ça ne veut pas dire que le travail est terminé : j’aurais bien aimé faire un podium sur une épreuve en fin de saison, car l’appétit vient en mangeant, donc on a toujours envie de mieux faire. »
Car s’il a déjà l’expérience du large en équipage, puisqu’il était membre de l’équipe technique de Dongfeng Race Team en 2017/2018, puis à bord Spindrift sur le Trophée Jules Verne en début d’année, le solitaire représentait un nouveau défi : « En solo, tu ne peux t’en prendre qu’à toi si tu fais mal. Tu supportes l’intégralité du risque et je pense que cette pression m’a un peu diminué le plaisir sur l’eau, mais c’est un aspect qui se travaille pour être meilleur et prendre plus de plaisir justement. » Cette année fut aussi la découverte de la classe Figaro pour Benjamin Schwartz : « Tu découvres un nouvel environnement, avec tous les gens qui gravitent autour. Beaucoup de monde t’accompagne : les autres coureurs, les équipes techniques, les organisateurs, etc. » Il tient à remercier toutes les personnes qui l’ont entouré cette saison : Tanguy Leglatin, entraîneur de Lorient Grand Large, Marine Derrien, directrice du HUB By OC Sport ; ses préparateurs Olly Young, Donatien Carme et Mathieu Ravier, sa sœur Ethel, qui gère ses réseaux sociaux, Axelle et l’agence Rivacom, en charge des relations presse, sans oublier Morgane Nydegger, à qui il doit d’avoir été au départ de la 3e étape de la Solitaire … fameuse course à laquelle il s’initiait cette année : « La Solitaire a été beaucoup plus dure que ce que j’avais imaginé … c’est un truc de malade ! Tu sais que ça va être compliqué parce que tout le monde te le dit, mais tu ne sais pas que tu peux te pousser aussi loin et te mettre dans de tels états, quatre fois de suite ! »
Malgré le regret de ne par avoir trouvé de partenaire pour l’accompagner avec Action Contre la Faim en 2019, Benjamin Schwartz peut se targuer d’être le premier Bizuth titré sur le circuit. Mais il n’aura pas beaucoup de temps pour profiter de son sacre : l’hyperactif est déjà sur d’autres projets, notamment avec Spindrift pour une nouvelle tentative du Trophée Jules Verne, dont le stand-by débute dès aujourd’hui.