Navigants, performers, techniciens, ingénieurs, management… les 25 membres de SailGP France et leurs cinq équipes concurrentes sont focalisés sur le dernier objectif de l’année, ici à Marseille. Un dernier bal à 1 million de dollars qui risque d’être très spectaculaire compte tenu de la brise annoncée.
Depuis lundi, les frenchies ont eu droit à quatre après-midis d’entraînement en compagnie de leurs futurs adversaires et ont pu tester leur fabuleux terrain de jeu entre les îles du Frioul et la grande digue du large transformée en zone spectateur, à la sortie du Vieux Port.

Vers une Super Finale ventée

Mais la météo très estivale de ces journées de répétition va être remplacée par une atmosphère plus automnale avec l’arrivée d’un flux d’Est soutenu. Même si la rade nord est relativement protégée, ce vent de terre sera fort et très rafaleux. Surventes et bascules vont rythmer les régates. La Super Finale de la saison 1 de SailGP risque donc d’être assez ‘rock’n’roll’ ! La journée de vendredi sera probablement la plus maniable de toutes.

Billy, Marie, Matthieu, Devan, Olivier et Timothé se préparent à cette échéance à domicile. Avec sérieux, concentration, envie, mais aussi beaucoup de réalisme et d’humilité. Depuis ses premiers bords à Sydney en février dernier, l’équipage a passé plusieurs caps dans le maniement du F50. « Nous ne réussissons pas encore tout à 100%, mais on commence à entrer dans les détails. Sur ces bateaux très technologiques, ce sont ces mêmes détails qui font la différence explique Billy Besson. Alors on cherche, on tâtonne, c’est le propre de la performance. On est toujours dans une phase de progression ».

Billy Besson : « on a tout à gagner »

L’étape de Cowes, très prometteuse, a aussi fait évoluer les esprits. « Chacun a vraiment pris son rôle, sa place à bord. Une confiance mutuelle s’est installée, confie Marie. Billy est plus libéré pour barrer le bateau et c’est le cas pour tout le monde. Si chacun reste dans cette dynamique de concentration maximale et que les planètes s’alignent, alors on peut espérer faire quelque chose de bien ».
Les quatre régates d’entraînement disputées ce jeudi dans le petit temps ont d’ailleurs montré que l’équipe pouvait rivaliser dans le trio de tête. Alors peuvent-ils espérer grimper au classement général ?

Mathématiquement, la troisième place, derrière les intouchables Australiens et Japonais, est encore accessible. Pour cela, les Français doivent battre leur rivaux chinois, anglais et américains. « Ce serait la cerise sur le gâteau, poursuit Marie, car on reste sur un objectif de travail avec des ambitions pour la saison prochaine. Mais si on reste nous-mêmes, si nous arrivons à bien mettre en place la communication entre nous, on peut espérer quelque chose de bien. »

« On a tout à gagner, enchaîne Billy. Alors on va essayer d’augmenter la prise de risque pour pouvoir jouer devant ».

Ils ne seront pas les seuls. Et cette prise de risque sera liée à la météo. C’est elle qui donnera le tempo sur ces trois jours de régate et peut-être faudra t-il d’abord veiller à rester à l’endroit et à ne pas casser avant de penser attaquer.

Rappel du classement général provisoire :

  1. Australie, Tom Slingsby, 169 points
  2. Japon, Nathan Outteridge, 165 pts
  3. Etats-Unis, Rome Kirby, 123 pts
  4. Grande-Bretagne, Dylan Fletcher, 120 pts
  5. Chine, Phil Robertson, 117 pts
  6. France, Billy Besson, 115 pts

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