Les multicoques ont mis le feu à la rade de Brest pour cette première journée du Trophée de Brest Multi 50. Entre l’Ile Longue, dans le sud de la rade et le port de commerce, les étraves ont fumé avec des runs à plus de 30 nœuds. Solidaires en Peloton – ARSEP annonce même une pointe à 35 nœuds !

« C’est une super journée, avec du vent et des rebondissements. C’est assez serré » souffle Loïc Fequet, qui prend la quatrième place à bord de Ciela Villages. Il devance un Gilles Lamiré (GCA – Mille et un sourires) qui joue la prudence. « C’est un beau spectacle de voir ces beaux bateaux naviguer mais nous ne voulons rien casser » explique le skipper. A moins de 50 jours du départ de la Transat Jacques Vabre, il fait le choix de préserver sa machine.

Les leaders en revanche mettent la poignée dans le coin à l’image d’un Lalou Roucayrol (Lalou Multi) au-dessus de la mêlée. Il remporte les deux premières courses et a longtemps dominé le côtier. « On se voyait déjà devant mais on a eu de la casse » raconte un Lalou qui, malgré cette avarie, termine 3ème de cette dernière manche à grande vitesse. Au classement général, il est donc à égalité de points avec Thibault Vauchel-Camus (Solidaires en Peloton – ARSEP). Juste derrière, Sébastien Rogues (Primonial) prouve qu’il a trouvé les manettes de sa nouvelle machine. Il a notamment pris la 2ème place sur le parcours côtier.

Demain, le vent est annoncé plus faible en rade de Brest. Les courses seront lancées en début d’après-midi.

Un record en vue

Les Multi 50 jouent à Brest le titre de champion de France mais il y a un autre enjeu dans la rade. Le site est homologué en tant que base de vitesse et le plus rapide des Multi 50 (sur 500 metres) inscrira son nom dans les tablettes du record. Avec les temps enregistrés aujourd’hui, nul doute que ces records seront difficiles à battre.

Les skippers Ultimes dans la course :

Les marins de la classe Ultime étaient présents aujourd’hui à Brest pour le lancement de la Brest Atlantiques. Plusieurs skippers ont saisi l’occasion pour embarquer en Multi 50 à l’image de Gwénolé Gahinet (MACIF) ou d’Yves Le Blevec (Groupe Actual). Il était à bord de Primonial (Sébastien Rogues) qui n’est autre que son ancien bateau, passé sous de nouvelles couleurs. « Je trouve ça très bien de faire des passerelles entre les Ultimes et les Multi 50. Ça reste des bateaux à voile, ça reste des multicoques, ça reste de la course au large, ça reste de la passion » explique-t-il à son retour à terre.

DECLARATIONS

Lalou Roucayrol (Lalou Multi) :

« C’est une journée dense. Dans la brise comme ça, c’est pas simple. Toutes les manœuvres sont plus compliquées, plus difficiles à passer. Il faut faire assez attention parce que ça part vite sur une coque. C’est celui qui fait le moins d’erreurs qui gagne. »

Gilles Lamiré (Groupe GCA – Mille et un sourires) :

« Dans la rade, le vent n’est pas constant. C’est plein de risées. On a pas voulu jouer pour des surfaces de voile trop grandes. C’est un beau spectacle de voir ces beaux bateaux naviguer mais nous ne voulons rien casser. C’est note objectif numéro 1 car il y a la Jacques Vabre à la fin de l’année. Je connais très bien la rade car j’ai fait mon service dans la Marine, à l’Ecole Navale et sur les goélettes de la Marine. Je suis toujours impressionné par le port militaire. »

Loïc Fequet (Ciela Village) :

« C’est une super journée, avec du vent et des rebondissements. C’est assez serré. On aurait préféré faire un peu mieux sur les manches 2 et 3 mais c’est comme ça. On perd un peu sur les manœuvres et on a aussi un petit manque de réussite sur des risées qui passent à côté. On est pas loin des trois autres, c’est bien. »

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