L’équipe tricolore franchit un cap à Cowes
Une nouvelle fois, SailGP a tenu ses promesses en offrant à Cowes un show sensationnel à un public venu en nombre assister à la 4e et avant dernière étape du circuit. Les Australiens signent une victoire magistrale après avoir mené de bout en bout la compétition. Billy Besson a managé, de main de maître, son bateau et son équipe tricolore, malgré les conditions, et démontre une nette progression dans son jeu, en se classant tout proche du podium.
Les six équipes engagées se sont affrontées à bord de leur F50 volants sur trois manches aujourd’hui, dans des conditions musclées, résiduelles d’un fort coup de vent qui a balayé le sud de l’Angleterre en fin de semaine et obligeant le comité de course à annuler la première journée de régate. Dans cette nouvelle configuration, seules les manches en flottes du jour ont départagé le vainqueur.
Cette dernière répétition « british » a donné le ton avant la finale marseillaise. Un nouveau seuil a été franchi en termes de courses à la voile avec des équipages qui ont flirté avec les 50 nœuds et ont même établi des records de vitesse pendant les entrainements. Les équipes ont dû ensuite marquer deux jours d’arrêts complets en raison d’une alerte jaune météo. Cette colère d’Eole a quelque peu cassé le rythme des équipages qui ont dû ce matin, jour de course, se remettre rapidement dans une ambiance sportive avec un plan d’eau venté, un courant fort et des vagues.
Trois manches lancées
La première course a donc débuté sous haute tension, avec certainement le même dilemme pour tous les équipages : trouver la meilleure balance entre compétition et sécurité. L’équipe américaine chavire sur le premier bord de reaching, peu après le départ. Puis c’est au tour des anglais de subir une avarie technique après un plantage violent. Billy Besson et l’équipe française prennent un bon départ et finissent 4e de ce premier match.
Sur la seconde manche, seulement 5 bateaux se présentent sur la ligne (les GBR contraints à un arrêt au stand suite leur avarie). Après avoir pris un départ dans le groupe de tête, les tricolores subissent une pénalité pour avoir mordu les fameuses « bounderies » (limites virtuelles du parcours), les relayant de la seconde… à la dernière place.
Enfin, sur la dernière manche, couteau entre les dents, Billy Besson et son F50 bleu blanc rouge emmènent la flotte et flirtent pendant toute la course avec les Japonais et l’équipe leader Australienne. L’équipe française s’empare de la seconde place et signe ainsi une quatrième place au classement général de l’épreuve. Ce résultat est encourageant pour l’équipe française qui a travaillé dur cette semaine et de bon augure pour la suite, comme l’explique Billy : « C’était une bonne journée ! Déjà on a managé les hommes et le matériel et on a aussi réussi à faire de belles choses. Le travail qu’on a mis en place est positif, toute la semaine nous avons progressé et nous avons fait de bonnes manœuvres. On a poussé le bateau un peu plus dans ses retranchements et j’espère que ça s’est remarqué notamment sur la dernière course. On a encore à apprendre notamment sur notre pénalité mais au moins on sait qu’on peut faire des places devant. On a poussé le bateau et l’équipe un peu plus loin aujourd’hui. On est ravi de finir par cette petite manche de 2 qui est encourageante pour la suite. »
Et la suite, c’est Marseille ! Rendez-vous dans la cité phocéenne les 20, 21 et 22 septembre prochains pour une finale exceptionnelle, « sous le soleil et avec une vraie température d’été, je suis désolé pour les Anglais ! » conclut Billy Besson.