Une lutte de tous les instants contre la chaleur et… les nerfs!
La 27ème édition des 5 Jours du Léman est la plus chaude et la plus lente de l’histoire de la course. Mais aussi l’une des plus intéressantes et stressantes pour les 26 équipages, qui doivent faire face à de nombreux retournements de situation.
Largement dégagés en tête de la course, Emmanuel Müller / Lorenz Kausche, sur …moi non plus bénéficient d’un timing idéal: ils parviennent tous les jours dans le petit lac lorsque le Séchard se lève, et creusent ainsi tranquillement l’écart qui le sépare de leurs concurrents.
Derrière, en revanche, rien n’est jamais acquis. nautipic.ch, SOS Oxygène et CER Genève l’ont appris à leurs dépens; ils bénéficiaient hier soir d’une vingtaine de kilomètres d’avance sur leurs poursuivants et se sont retrouvés à leurs côtés au lever du jour… Principaux bénéficiaires de ce retour nocturne: le vainqueur de l’an passé, Zig Zag, Californian Ser et EHL Spirit, désormais à la lutte pour une place sur le podium.
« Nous ne cherchons pas la performance », relativise Sara Cardenas, à bord de nautipic.ch, toujours dans le top 5. « Nous passons nos vacances sur le lac à l’occasion de ces 5 Jours et nous avons beaucoup de plaisir, même si la chaleur est horrible. J’ai débuté la voile l’an passé lors de cette course, et je n’ai quasiment pas navigué depuis. Mais Aymeric (Blin, son co-équipier) navigue très bien, il choisit toujours de bonnes options, donc nous sommes très contents. » Coach professionnel et préparateur de bateaux, Aymeric a en effet une grande expérience, qui se traduit par une performance remarquable en cette première moitié de course.
Egalement satisfaits de leur course jusqu’ici, les frères Preitner talonnent le groupe de tête. « C’est l’édition la plus chaude et la plus lente que je n’ai jamais vu », précise Loïc, qui en est à sa seizième participation! « Heureusement, nous sommes bien préparés. Nous avons des boissons congelées, et aussi un parapluie très efficace pour nous protéger du soleil. Nous sommes aussi relativement reposés par rapport à d’autres années; nous avons pu faire des tranches de plus de deux heures d’affilée! C’est une excellente édition pour les bizuths, car les conditions sont faciles. »
Le Comité d’organisation a commencé à s’interroger très sérieusement sur l’organisation de la fin de course. A partir d’un certain stade, les concurrents seront en effet envoyés sur des parcours raccourcis. Compte tenu de la lenteur de la course, ce moment se rapproche à grands pas.