Il l’avait annoncé, les championnats du monde au Japon (2-9 juillet) étaient l’objectif majeur de cette saison voile olympique 2019. Aux avant-postes durant toute l’épreuve, le Maximois JB Bernaz termine 6ème après 6 jours de courses sur le plan d’eau piégeux de Sakaiminato.
Les 159 concurrents de ces championnats du monde ont joué dans des conditions particulièrement variées. Et à ce jeu, JB Bernaz a été bon. 2ème à la veille de la dernière journée, sa régularité n’a pas suffi à le maintenir sur le podium qu’il manque de peu. Mais à l’issue de la compétition, le grand champion du Laser français dresse un bilan très positif sur la route des Jeux de Tokyo 2020. Prochaine étape, le Test Event olympique à Enoshima (Japon), du 17 au 22 aout 2019

Deux Australiens, trois Néo-Zélandais, trois Anglais, un Allemand et un Français composent le top 10 des championnats du monde 2019 de Laser qui avaient lieu à Sakaiminato au Japon du 2 au 9 juillet. Avec sa 6ème place, JB Bernaz place la France en 4ème position.
5ème top 10 d’affilée sur les mondiaux de Laser, le Maximois confirme sa présence au plus haut niveau international dans une série olympique où la concurrence ne laisse place à aucune erreur. « On s’est remis dans le match techniquement et physiquement. On joue à armes égales avec les meilleurs. Dans la perspective des Jeux c’est super bon. »

Quel est le bilan après ces championnats du monde ?

« Il y a deux façons de voir les choses : le Mondial était une épreuve sur laquelle je m’étais fixé l’objectif de gagner. Mais c’est aussi une étape sur la route des JO.

Le Mondial en tant qu’épreuve, j’ai les boules de l’avoir raté parce que je n’ai pas cinquante chances d’être champion du monde. Il ne m’en reste plus qu’une avant la fin de l’olympiade. Je suis déçu d’être passé si prêt, d’avoir été moins bon le dernier jour alors que mes concurrents ont été très bons. Mais je n’ai pas beaucoup de regrets sur la semaine de régate, je n’ai pas fait de gros faux pas.

Le Mondial en tant qu’étape pour aller aux Jeux, c’est ultra positif. L’année dernière, le constat c’est que je n’avais pas les cartes en main pour jouer avec les pays de l’hémisphère sud. J’avais un gros cran de retard sur eux. Avec le travail qu’on a fait cet hiver, j’ai comblé ce retard, j’ai pu jouer à armes égales. A la fin, c’est eux qui gagnent, mais ça aurait pu être l’inverse. »

Chaque année, la Fédération Française de Voile fixe une épreuve de référence sur laquelle les membres de l’Équipe de France doivent répondre présents. Pour JB cette année, c’était les championnats du monde au Japon. « Le principe est de nous préparer au mieux pour être percutant le jour J. Le vrai jour J c’est les Jeux Olympiques, mais cette année c’était le mondial. Et on l’a bien préparé parce que du début à la fin on a joué le podium et même la gagne. Ça veut dire que tout était prêt, bien mis dans les bonnes cases. On a fait le taf ! »

Qu’est ce qui a fait la différence sur la dernière manche où le podium et même le titre étaient encore possibles ?

« Je pense que j’étais sur la retenue, j’ai manqué d’un peu de folie sur cette dernière journée. J’ai voulu resserrer le jeu alors que c’était le moment où il fallait attaquer. Ça aurait pu merder mais ça aurait pu marcher. Ça se joue à pas grand-chose. La première manche je passe de 36ème à 8ème. La deuxième je passe de 30ème à 20ème et je n’arrive pas à remonter plus. Ça prouve que dans la démarche j’ai raté quelque chose sur les départs. C’est plutôt un aspect mental. Même quand on a peur de perdre, le moment est propice à l’attaque. C’est un jeu et on est là pour jouer. D’ailleurs, je compte bien prendre ma revanche en aout pour le Test Event à Enoshima ! »

Pascal Rambeau, entraineur : « JB est revenu dans le match »

« On a eu tout l’hiver pour préparer ce mondial et le Test Event qui sont les deux objectifs forts de cette saison. JB est revenu dans le match, il a joué la gagne jusqu’à la dernière manche. Mathématiquement c’était possible. Il manque le petit coup de marteau pour conclure l’histoire de la meilleure façon possible. Même si on est un peu déçu du résultat final, il a montré qu’il est présent. Ça confirme les choix qu’on a fait de mode de fonctionnement dans la préparation. On a la chance de pouvoir s’entrainer avec les anglais qui sont une des trois plus grosses nations en Laser avec les Australiens et les Néo-Zélandais. Ils ont deux ou trois coureurs à chaque fois dans les dix premiers du mondial depuis l’an dernier. JB est revenu dans ce paquet de tête et il est même devant la plupart de ses partenaires d’entrainement donc c’est une bonne chose.
Le prochain objectif est le Test Event en aout. C’est la seconde grosse épreuve de la saison, aussi importante que le mondial. La conclusion de ce dernier doit être source de motivation pour performer et marquer le territoire sur le site des Jeux Olympiques. »

Source

Articles connexes