Depuis début avril, Jean Le Cam multiplie les navigations à bord de l’IMOCA avec lequel il a remporté la Barcelona World Race (en 2015 avec Bernard Stamm) puis terminé 6e du Vendée Globe (en 2017). Actuellement engagé dans un périple de port en port entre Gênes et Calais, Jean mettra ensuite son bateau aux couleurs de Corum L’Epargne, le partenaire de Nicolas Troussel, en vue de la Transat Jacques Vabre. En parallèle, Le Cam part en quête de financements pour participer l’an prochain au Vendée Globe, épreuve dont il n’a pas manqué une seule édition depuis 2004.

Jean Le Cam est de retour !

« Je n’arrête pas, je suis quasiment tous les jours sur l’eau et je fais un paquet de milles », explique-t-il. « Le 2 avril, je suis parti avec Nicolas Troussel pour une navigation entre Port-la-Forêt et Gênes qui nous a permis de valider notre qualification pour la Transat Jacques Vabre. J’ai ensuite entamé un périple autour de l’Europe de Gênes à Calais, en passant par Cannes, Marseille, Port-Camargue, Barcelone, Cascais, Porto, Bordeaux, La Rochelle, Les Sables-d’Olonne, Nantes, Brest, Saint-Malo et Le Havre. Cette opération, montée avec un partenaire (La Famille ibis), me permet d’engranger de l’expérience et de revoir tous les réglages. »

Duo Le Cam/Troussel pour la Transat Jacques Vabre

Après cette expérience le long des côtes européennes, l’IMOCA de Jean Le Cam sera sorti de l’eau (vers le 10 juillet) et mis aux couleurs de Corum L’Epargne, le partenaire de Nicolas Troussel. « Nicolas se fait actuellement construire un IMOCA et, avant la mise à l’eau, il faut qu’il s’entraîne en vue du Vendée Globe », souligne Le Cam.

« Mon IMOCA est disponible alors ça tombe bien. De mon côté, cela me permet de m’engager dans ma première course d’envergure depuis le Vendée Globe, en optimisant le bateau, notamment avec des nouvelles voiles. Tout le monde est gagnant dans l’histoire. Je connais bien Nicolas, c’est un mec top, on ne peut pas rêver mieux comme binôme. » Le duo ne participera pas à la Rolex Fastnet Race (départ le 3 août) puisque la remise à l’eau est prévue début septembre. « Il n’y aura pas de foils sur mon IMOCA donc notre objectif pour la Transat Jacques Vabre sera de courir avec les bateaux à dérives droites, de la même génération», précise Jean.

Le Vendée Globe 2020 : Yes We Cam !

S’il n’a pas de souci à se faire pour la Jacques Vabre, Jean Le Cam doit en revanche s’atteler à trouver des partenaires pour le prochain Vendée Globe, dont le départ sera donné dans moins d’un an et demi, le 8 novembre 2020.

« Pour le moment ce n’est pas terrible, j’ai une partie assez faible de la somme nécessaire. Avec mon palmarès et ma renommée, je ne comprends pas pourquoi. Après, je ne suis pas un bon commercial, c’est certain. J’ai trouvé des financements à la dernière minute en 2012 et en 2016. Je suis un peu habitué à cette situation mais c’est fatigant », confie Jean. « L’idée générale serait de partir avec un bateau ‘Yes We Cam’ soutenu par cinq ou six partenaires. Mais si un sponsor arrive avec tout le budget et veut donner son nom au bateau, c’est possible aussi. » Pour Jean Le Cam, être au départ d’un cinquième Vendée Globe consécutif sonne comme une évidence. « J’aime cette course car elle est à chaque fois différente, il n’y a pas deux histoires identiques », dit-il. « En 2020, ce sera une super édition, comme à chaque fois, d’autant plus avec huit bateaux neufs au départ. Quand tu vois leur prédiction de vitesse, ça fait peur. Terminer à la 6e place comme la dernière fois serait une performance inespérée. Je pense qu’on sera une dizaine de bateaux sans foils au départ, j’aimerais finir premier de ce groupe. Je me fixe ce challenge sportif décalé. »

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