Des conditions idéales pour la troisième étape
Le départ de la troisième étape de la Sardinha Cup sera donné jeudi à 13h38, avec un parcours qui fera finalement 322 milles (596km) et passera par Arcachon, l’île d’Yeu, le sud de l’estuaire de la Loire avant un retour samedi à Saint-Gilles Croix-de-Vie. Les conditions s’annoncent idéales pour une belle régate avec du vent medium et des transitions propices aux rebondissements.
Les opérations de changements de barreaux de barres de flèches et de remâtages des 33 Figaro Bénéteau 3 encore en lice sur la Sardinha Cup terminées ce mercredi, Francis Le Goff, le directeur de course, a dévoilé le parcours de la troisième étape de cette course d’ouverture du Championnat de France Elite de course au large. Le départ sera donné jeudi à 13h38 précises devant Saint-Gilles Croix-de-Vie avec un côtier inaugural d’environ 3 milles, puis un long bord de portant, cap au sud vers Arcachon, une remontée au près dans le sens contraire – via une porte à franchir à l’est de l’île d’Yeu -, jusqu’à SN1, bouée située au sud de l’estuaire de la Loire, pour finir par un retour directement vers la ligne d’arrivée.
Au total 322 milles (coefficient 2) et environ 48 heures de mer dans des conditions qui semblent idéales, ni trop fortes ni trop faibles, et qui promettent du jeu stratégique. « Au maximum, on attend 16-18 nœuds, avec sans doute des petits coups de mou notamment dans la remontée vers l’île d’Yeu et des bascules à gérer, ça promet pas mal de rebondissements », explique Francis Le Goff. « On va avoir le droit à deux grands bords de vitesse dans lesquels on va pouvoir se tester, en particulier le premier au portant dans du vent medium, ça s’annonce très intéressant pour valider les choix de voiles pour la suite. Il va y avoir des ondulations de vent à gérer, des petits effets de site, du placement, bref des conditions parfaites », confirme Jérémie Beyou (skipper de Charal), actuellement 14e au classement général.
Même son de cloche chez celui qui le talonne au général, Tanguy Le Turquais (Quéguiner), 15e : « C’est top de pouvoir repartir sur cette troisième étape. En plus, la météo a l’air assez cool, c’est mieux de repartir comme ça dans du vent pas trop fort et ça va être intéressant, avec un parcours dans l’axe et pas mal de transitions, donc plein de coups à jouer, le classement général n’est pas encore fait. »
Un classement général dominé après deux étapes par Pierre Leboucher et Erwan Tabarly (Guyot Environnement), qui vont tenter de conserver cette première place, même si le premier n’en fait pas une obsession : « On ne se met pas de pression. Comme c’est une course aux points, on ne peut pas marquer un adversaire, donc on va s’attacher à naviguer aussi propre que sur la deuxième étape, si c’est le cas, il n’y a pas de raison qu’on fasse une mauvaise manche. »
Paroles de marins :
Pierre Leboucher (skipper Guyot Environnement) :
« On a hâte de retourner sur l’eau après une semaine passée à terre. Vu la configuration météo, ça va être assez intéressant au niveau stratégique, il va y avoir des choix à faire à certains moments, parce que nous n’avons que très peu de marques à passer, ça ouvre pas mal le jeu. On verra déjà ce que ça donne à l’atterrissage à Arcachon, car il y a des jibes à placer aux bons moments, ensuite, nous aurons deux grosses bascules à gérer lors de la remontée au près, il y aura de la vitesse et de la stratégie. »
Justine Mettraux (skipper de TeamWork) :
« Nous sommes impatients de repartir. Au niveau météo, ça ne s’annonce pas très fort, je pense que ça va être une dernière étape sympa. Avec Gwénolé (Gahinet), on a vraiment envie de faire mieux que sur les deux premières étapes, je pense que nous avons les moyens de jouer plus devant, il faudra essayer d’être plus rigoureux sur la vitesse et éviter les erreurs, qui coûtent toujours très cher en Figaro, on a envie de finir sur une bonne note. »
Jérémie Beyou (skipper de Charal) :
« Cette escale a été un peu plus longue que prévu, mais on a trouvé une solution technique pour repartir, c’est bien. Nous avons de belles conditions qui nous attendent pour deux jours de mer, on a hâte d’y aller, nous en particulier, parce que nous n’avons pas forcément fait de bons résultats sur les deux premières étapes, nous aimerions bien finir dans le Top 10 et nous voulons continuer à apprendre. »
Vincent Domand (skipper de Team Vendée Formation) :
« On est tous impatients de retourner en mer, ça fait une semaine que nous n’avons pas navigué et il y a de très belles conditions à venir, avec quand même pas mal de vent, mais il fera moins froid que sur la deuxième étape, les conditions seront moins extrêmes. Avec Benjamin (Dutreux), notre objectif sera de ne rien casser et de montrer que la première étape (2e place) n’était pas un coup de chance. »