Assurément l’un des temps forts de la 20e édition du Grand Prix Guyader, le National Windsurfer, qui se tiendra du 4 au 6 mai prochain, devrait réunir une cinquantaine de concurrents parmi lesquels de nombreux nostalgiques des années 70-80, cette époque où cette drôle de planche de surf équipée d’une voile triangulaire s’est mise à conquérir tous les plans d’eau du globe, mais aussi une poignée d’anciens grands champions nationaux et internationaux, ravis de retrouver tout un tas de passionnés et de participer ensemble à une épreuve aussi conviviale que ludique.

« A Douarnenez, on a toujours aimé la Windsurfer. Il se trouve qu’aujourd’hui, elle fait son retour et que nous sommes très heureux de la recevoir, 40 ans après le dernier National organisé sur place », expliquent les organisateurs du Grand Prix Guyader qui accueillera le National Windsurfer, première manifestation en France depuis la sortie des Windsurfer nouvelle génération, en juin 2018. « Nous nous réjouissons grandement de l’événement qui s’annonce comme un véritable galop d’essai, avec la présence de nombreux étrangers qui commencent à l’importer également dans leur pays. Car oui, force est de constater que le retour de la Windsurfer est un vrai phénomène. Même les constructeurs ne s’attendaient pas à un tel succès. On se rend compte que ceux qui étaient mordus par cette planche il y a 40 ans le sont toujours aujourd’hui, preuve qu’à l’heure où le foil prend de l’envergure, les basiques gardent aussi beaucoup de saveurs », relate Franck Sénéchal, Président de la classe Windsurfer.

Les anciens champions sont là pour partager de bons moments

Un avis partagé par Faustine Merret, championne Olympique de planche à voile à Athènes, en 2004. « Paradoxalement, les deux pratiques qui attirent les « anciens » dont je fais partie sont celle du foil et celle de la Windsurfer. La première permet de trouver son compte sur le plan technique et de suivre l’évolution de notre sport, la seconde permet de continuer de régater de manière ludique et conviviale sur un support facile d’accès, à la fois techniquement et physiquement. Car clairement, en Windsurfer, il n’y a que du plaisir et notamment celui de retrouver des bonnes têtes », avance la Brestoise qui jubile à l’idée de naviguer en baie de Douarnenez avec pléthore de passionnés. Des passionnés mais aussi de nombreux grands noms qui, comme elle, ont marqué l’histoire du windsurf, à l’image d’Hervé Petit Jean, d’Anne Herbert et de sa sœur Maud, quintuple championne du monde entre 1991 et 1999 et 4e aux J.O. d’Atlanta 1996, ou encore d’Alain Pichavant, aujourd’hui Commissaire Général du salon nautique international de Paris et parrain de l’événement qui remettra ainsi le Trophée Nautic au vainqueur de l’épreuve.

Trois générations de Windsurfer rassemblées

« La Windsurfer a été présentée au Nautic en décembre dernier. Elle fait actuellement son retour et en tant qu’organisateur du premier salon européen d’hiver, je ne peux que m’en satisfaire car je suis attaché à beaucoup de pratiques. En l’occurrence, la planche à voile est un bon moyen de mettre beaucoup de personnes sur l’eau. A titre personnel, c’est un sport que j’ai pratiqué pendant quinze ans », note Alain Pichavant qui participera au National Windsurfer sur la nouvelle Windsurfer LT, mais qui retrouvera également sur l’eau les deux précédentes générations du support, la Windsurfer originale comme celle qu’utilisera Franck Berthet datant de 1984, ou la Windsurfer One Design. « Toutes s’affronteront à la fois sur des parcours construits puis des raids plutôt courts. L’idée c’est vraiment que chacun y trouve son compte, sachant que l’on retrouve parmi les inscrits, à la fois des compétiteurs et des aficionados de promenade en mer dont la moyenne d’âge se situe autour de 55 ans », précise Franck Sénéchal qui souhaite proposer un parfait mélange de compétition et de convivialité, cette même recette qui fait le succès du Grand Prix Guyader depuis 2000.

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