68 skippers prêts pour la rentrée des classes
A la veille du départ du Vendée Warm-up, première des trois étapes de la Sardinha Cup, les 34 tandems engagés sur la toute première course du Figaro Bénéteau 3 trépignent d’impatience à l’idée de se confronter sur un parcours de 147 milles autour de Saint-Gilles Croix-de-Vie. Les conditions s’annoncent légères donc propices aux rebondissements.
Francis Le Goff a le sourire. Pour son coup d’envoi samedi, la Sardinha Cup, dont l’intéressé est le directeur de course, devrait bénéficier d’un coup de pouce du ciel, puisque le départ du Vendée Warm-up, première des trois étapes, sera donné à 14h dans des conditions idéales : vent de sud-est d’une dizaine de nœuds, grand soleil et mer plate, bref de quoi lancer les 34 Figaro Bénéteau 3, qui font leurs grands débuts officiels en compétition, sur de bons rails. « Nous allons avoir un très beau départ, avec un côtier de 5 milles devant Saint-Gilles Croix-de-Vie propice pour regarder les bateaux passer », indique Francis Le Goff.
Ce dernier a concocté un parcours inaugural de 147 milles (coefficient 1 pour le Vendée Warm-up, 3 pour les deux grandes courses qui partiront les 2 et 9 avril), avec passage le long de l’île d’Yeu puis devant les Sables d’Olonne, long bord de reaching vers le nord jusqu’à la bouée sud Banc de Guérande, puis descente vers Saint-Gilles via l’île d’Yeu à laisser à bâbord.
Les conditions de vent, si elles seront idéales pour le départ, s’annoncent mollissantes au cours de la nuit de samedi à dimanche qui devrait réserver son lot de coups de théâtre et rend bien incertaine l’issue de cette première étape : « On peut s’attendre à tout et n’importe quoi dans ces conditions légères, confirme l’une des nombreuses têtes d’affiche de cette Sardinha Cup, Jérémie Beyou, qui fait équipe avec le Britannique Alan Roberts sur Charal. Il peut y avoir des rebondissements, des coups d’élastique, il va falloir être capable de jouer avec. On ne sait pas trop qui peut sortir du lot en termes de vitesse, chacun aura sa chance, il faudra de la réussite. »
De la réussite, mais aussi du talent, les ingrédients qui avaient permis en septembre dernier à Anthony Marchand de remporter à Saint-Gilles Croix-de-Vie la dernière étape de la Solitaire du Figaro 2018, dernière course du Figaro Bénéteau 2. Autant dire que le skipper de Groupe Royer, qui fait équipe avec Paul Meilhat, se verrait bien débuter l’histoire du nouveau monotype de la même manière, même s’il se montre prudent : « C’est vrai que je reste sur de bons souvenirs ici, mais j’ai l’impression qu’on repart tous à zéro sur un bateau à la fois plus physique et plus compliqué, qui ouvre vraiment le jeu. Avec Paul, on vient chercher une perf, mais aussi pour progresser et pour se faire plaisir ».
Du plaisir, Morgan Lagravière, co-skipper de Gildas Mahé sur Breizh Cola-Equi’Thé, en a déjà pris, puisqu’il a assisté vendredi au petit matin à la naissance de son deuxième enfant, ce qui fait dire à son coéquipier : « Il a gagné le premier départ de la Sardinha Cup, il va maintenant falloir gagner le deuxième sur le Vendée Warm-up, une course de petit temps qui va être une très bonne mise en jambes. » Le décor est planté, aux 68 marins, dont une belle proportion d’étrangers (13) et de femmes (6), de réciter leur partition.
Paroles de marins :
Conrad Colman (skipper de Ethical Power) :
« Il devrait y avoir assez peu de vent sur cette première étape, on va pouvoir jouer avec le code zéro et le gennaker, ça va être intéressant. A titre personnel, je suis trois fois « tourdumondiste » mais bizuth en Figaro, j’aime bien le bateau et le circuit, la boîte à outils est très différente. »
Amélie Grassi (co-skipper d’Action Enfance) :
« Depuis que je suis arrivée à Saint-Gilles Croix-de-Vie, je prends tout ce qui se présente, c’est une chance pour moi qui ai un passé de régatière mais découvre le large depuis un an de débuter sur le circuit Figaro avec Loïck. En double, on apprend beaucoup, avec l’expérience et la sagesse de Loick, je pense que je prends les choses dans le bons sens. Ce Vendée Warm-Up a va être light, avec de belles conditions, beaucoup de bateaux sur un petit parcours, ça sera plus de la régate, ça tombe bien, je suis assez à l’aise quand c’est du contact, c’est idéal pour ma première course en Figaro. »
Gildas Morvan (skipper de Niji) :
« J’ai coupé avec la course au large deux ans, cette Sardinha Cup marque mon retour à la compétition, je reviens pour l’attrait de la nouveauté, mais aussi pour participer aussi à la 50e édition de la Solitaire du Figaro, la saison s’annonce fabuleuse. En plus, tout s’est bien combiné pour moi : j’ai trouvé un partenaire assez tôt, je navigue avec mon fils Gaston à qui je suis content de faire découvrir le large. Cette Sardinha Cup tombe au bon moment pour se comparer avec les autres, notre objectif sera de découvrir le bateau et de jouer la bagarre. La photo du premier départ à 34 bateaux va être magique ».