Il en a enfin terminé avec son calvaire. Uku Randmaa est enfin arrivé à bon port où il a pu réaliser ce dont il rêvait depuis plusieurs jours : manger une pizza chaude qui lui a été servie dès qu’il a pu mettre pied à terre.
Les belles histoires méritent un dénouement à la hauteur de qui a déjà été raconté. Uku Randmaa savait depuis longtemps que la fon de course serait rude. Dès son passage à Hobart, il s’est rendu compte qu’il serait trop juste en nourriture. Une mauvaise évaluation de ses besoins l’a obligé, dès son entrée dans le Pacifique, à compter ses rations jusqu’à terminer avec seulement trois soupes déshydratées à bord.
Les Sablais toujours au rendez-vous
Dans des conditions quasi idéales, Uku Randmaa a pu savourer son arrivée en baie des Sables d’Olonne. De nombreux plaisanciers avaient en effet tenu à saluer le retour du troisième de la Golden Globe Race. Ce fut ensuite l’arrivée au ponton et la conférence de presse traditionnelle où le navigateur estonien a pu, outre ses soucis de gestion de son alimentation, évoquer sa fascination pour les mers du Sud. Lors de ces quelques échanges avec le public, chacun sentait qu’il y avait plus qu’une connivence entre ces trois marins. Tous avaient vécu de terribles moments de solitude, avaient pu mesurer combien il faut se dépasser pour réaliser un tour du monde de cette envergure.