La Massilia Cup est un temps fort de la course inshore qui rassemble sur le plan d’eau phocéen près d’une centaine d’équipages amateurs et professionnels, français et étrangers, venus d’Allemagne, d’Italie, de Suisse, du Luxembourg, et même deux équipes russes en 2019. Poussé par l’ADN iodé du CNTL, le rendez-vous de début de saison s’ouvre néanmoins depuis trois ans sur la course au large en solitaire. En témoigne le parrain 2019, Jonathan Chodkiewiez, un coureur qui a terminé 10ème de la dernière édition de la Mini Transat.

Un parrainage à double sens

Bénéficiant du soutien du CNTL, qui a choisi d’accueillir le coureur cavalerois au sein du pôle course, Jonathan Chodkiewiez (prononcer « chaude-quié-vièze), 35 ans, apporte à son tour sa pierre à l’édifice en parrainant la 38ème édition de la grande classique de début de saison organisée par le club. « Je pense que mon parcours illustre toute la palette de la voile » commente le « Ministe », qui fut également triple champion de France d’Optimist et a fait beaucoup de régate en IRC avant d’entrer dans la course au large, notamment comme préparateur/naviguant auprès de Kito de Pavant « J’ai choisi de jeter l’ancre à Marseille parce que c’est une ville prometteuse et ouverte, qui dispose d’un magnifique plan d’eau et offre beaucoup de possibilités. Le CNTL m’a ouvert les bras, et je compte bien faire de mon mieux pour le lui rendre ». Un parrain qui n’aura pas les mains dans les poches pendant la Massilia Cup, puisqu’à cette même date il prendra le départ de la troisième épreuve de sa saison : après la Mini Figaro Golfe le samedi 9 mars (une boucle de 100 milles en solitaire au départ de la Grande Motte), puis l’Arcipelago le 21 mars (220 milles en double à partir de Livourne), le navigateur participera au Gran Premio d’Italia le samedi 6 avril (540 milles en double depuis Gênes) , « Tout le club sera derrière lui pour lui souhaiter bon vent, et nous savons qu’il aura une pensée pour nous aussi pendant sa course. » Explique Marc San Juan, le vice-président du Club « Et on l’attend avec impatience sur les pontons du CNTL au départ de la Mini Med, le 27 mai ».

Les solitaires en force

Avec un plateau riche d’une dizaine de bateaux inscrits, le volet course au large de la Massilia confirme son décollage. Au programme, un côtier d’une vingtaine de nautiques, et une grande course de 100 milles maximum qui seront programmés en fonction de la météo du week-end. En tête de peloton, le vainqueur en titre 2018, également tenant du titre de Champion IRC solitaire Méditerranée 2018, Eric Merlié, licencié au Yacht Club des Embiez, qui s’alignera avec son fidèle JPK 1010 Télémaque 2 fait évidemment figure d’épouvantail. A ses trousses, on pourrait bien retrouver Solenn, le JPK 1080 de Ludovic Gérard, sous les couleurs du CNTL, ou encore Daniel Dupont à la barre de Leon IV, un autre 1010, mais qui est lui au Club Nautique de Golfe-Juan, sans oublier quelques-uns des nouveaux venus, tel Jiraglia, un J 92 du CNN La Napoule skippé par Frédéric Stoclet dont le potentiel, en début de saison, n’est pas une donnée connue.
Cet engouement est de bon augure pour le démarrage des séances d’entrainement « course au large », ouverte aux solos, aux doubles comme aux équipages, imaginées par le CNTL et programmée pour le début du mois de mai. « Des sessions de 3 jours » précise Samuel Cartier, en charge des événements pour le Club « qui seront pilotées par des coureurs de renommée ». Les noms de Christopher Pratt, Nicolas Berenger ou Guillaume Rottée circulent dans les coursives.

IRC, Osiris, monotypes : une Massilia qui décoiffe

Pas de Massilia Cup sans une animation sous haute tension et un ballet nautique réglé comme du papier à musique en rade sud. Tous les ingrédients devraient être au rendez-vous de cette édition. « Des régates très disputées, un spectacle à couper le souffle pour tous les Marseillais et une ambiance formidable à terre » annonce Michel Graveleau, le nouveau président du CNTL. Sur le plan d’eau, l’ouverture de saison est le rendez-vous incontournable pour jauger l’état de forme des valeurs sures de la spécialité, tel Alizée le TP 52 de Laurent Camprubi (CNTL), mais sert aussi de banc d’essai pour d’autres tel Nuits Fauves, le A 35 de Philippe Perrin « la Massilia sera notre toute première course avec ce nouveau bateau » explique le skipper « Nous venons d’intégrer le pôle course du CNTL. C’est une formidable opportunité dont nous rêvions depuis plusieurs années et que nous espérons mettre à profit pour partager avec d’autres passionnés. C’est aussi une motivation supplémentaire pour faire de jolis résultats ».
Les Osiris ne seront pas en reste avec des habitués comme le First 30 JK Reivilo d’Olivier Billiote, qui a remporté le classement Osiris Méditerranée l’an dernier, ou une totale découverte comme pour l’équipage de Bruno Maerten avec le Figaro 2 Shamrock V, dont la Massilia sera également la toute première course, avec en perspective à moyen terme une participation à la Transquadra dont le départ sera donné de Marseille le 14 juillet 2020 à 12h.
Du coté des monotypes, on appréciera particulièrement la toute première régate en flotte dans la rade de Marseille de J 70, véritable icône de la voile. Ce sportboat de 7 mètres de long est l’alliance parfaite d’un design réussi et d’une performance incontestable. C’est le monocoque le plus diffusé au monde et sa présence dans de nombreux pays permet de former un circuit de régate monotype très dynamique. C’est sur ce support que l’on retrouvera les guerrières du noyau dur de l’équipage féminin de CNT’Elles, Delphine Markt et Cécile Poujol, aux cotés de leur skipper, Marine Pailloux.

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