L’élastique qui relie Jean-Luc Van Den Heede à Mark Slats s’est étendu en faveur du Français ce week-end, lui permettant d’accroître son avance de 215 milles sur son rival hollandais. Il y a une semaine, l’écart en terme de distance à parcourir n’était que de 28 milles. Les deux skippers ont épuisé ce qui restait de leur 160 litres de carburant dans leur réservoir. Slats a utilisé la dernière goutte pour se frayer un chemin à travers le système anticyclonique situé au-dessus des Açores. Les deux navigateurs sont maintenant dans le même système météorologique.

L’élastique qui relie Jean-Luc Van Den Heede à Mark Slats s’est étendu en faveur du Français ce week-end, lui permettant d’accroître son avance de 215 milles sur son rival hollandais. Il y a une semaine, l’écart en terme de distance à parcourir n’était que de 28 milles. Les deux skippers ont épuisé ce qui restait de leur 160 litres de carburant dans leur réservoir. Slats a utilisé la dernière goutte pour se frayer un chemin à travers le système anticyclonique situé au-dessus des Açores. Les deux navigateurs sont maintenant dans le même système météorologique.

Slats se trouve actuellement à 330 milles au sud de la position au vent de Van Den Heede pour le début de ce qui pourrait être un sprint final. Les prévisions restent un facteur inconnu – en particulier pour ces deux skippers, car ils ont été coupés de la météo diffusée par le réseau de Radio amateur, pour avoir utilisé des indicatifs d’appel sans licences valides, tout au long de la course. Cela a été mis en lumière la semaine dernière lorsque les autorités de la radio néerlandaise et celles de Sainte-Lucie ont émis des avertissements à l’encontre des skippers. Les radio opérateurs agréés qui communiquent avec eux risquent non seulement de perdre leur licence, mais risquent également une lourde amende et une possible peine d’emprisonnement!

Les prévisions sont particulièrement critiques pour Van Den Heede, dont le Rustler 36 Matmut semble se diriger tout droit vers un autre système de haute pression qui devrait se former au nord-est, d’ici mercredi. Cela pourrait également affecter Slats, mais pas avant que son voilier, Ophen Maverick, n’ai gagné du terrain.

La question qui se pose alors pour Jean-Luc est de savoir s’il doit pousser fort vers l’arrivée et courir le risque de casser le mât endommagé de Matmut, ou se contenter de la deuxième place. Le fait que l’Estonien Uku Randmaa, qui occupe la 3e place, soit à plus de 3 350 milles derrière, pourrait bien persuader le Français de tout faire pour gagner, sachant que si le pire se produisait, il pourrait tout de même réussir à se classer 2d en arrivant sous gréement de fortune

Routage illégal et rapports de position?

Les récentes allégations circulant sur les réseaux sociaux et dans la presse selon lesquelles Jean-Luc Van Den Heede aurait reçu des informations illégales via la radio, se sont révélées non fondées. Le président de la course, Don McIntyre, a fait la déclaration suivante aujourd’hui:

«Les passions françaises et néerlandaises, déjà animées par la perspective d’une finale serrée entre Jean-Luc Van Den Heede et Mark Slats, ont été attisées encore davantage lorsqu’il est apparu que Mark, puis Jean-Luc, n’avaient pas de licence de radio opérateur valide. Ensuite, d’autres accusations ont commencé à circuler entre les deux camps. Le plus grave étant que J-LVDH aurait peut-être enfreint les règles régissant le routage et les comptes rendus de position. Un enregistrement radio retranscrit de JL VDH s’est révélé n’être qu’une simple prévision météorologique, et NON un routage météo. Certains ont suggéré qu’il y aurait d’autres enregistrements de ces entorses au règlement, mais suite aux demandes des officiels de la GGR pour pouvoir les écouter, ces enregistrements restent «indisponibles».

L’avis de course de la GGR est très clair, mais certains ne semblent pas en comprendre le fonctionnement et la signification des règles pour les skippers de la GGR. La Direction de course est confiante sur le fait qu’aucun participant n’ait bénéficié de routage météorologique, ce qui est interdit, ni de position (lat / longitude) de son propre bateau ou d’autres voiliers. Pour éviter toute confusion, le réseau français des radio amateurs a cessé de diffuser toute information météorologique à J-L VDH et à Mark Slats et transmet désormais les informations pertinentes, notamment les prévisions, uniquement à Uku Randmaa, Istvan Kopar et Tapio Lehtinen, tous titulaires d’une licence valide de radio opérateur.

Retour à la course

Pour le moment, Istvan Kopar s’est élancé dans l’Atlantique Sud à la poursuite de la troisième place qu’il se dispute avec Uku Randmaa. L’Américano-Hongrois a perdu un peu de temps à réparer son régulateur d’allure et est maintenant pris dans une zone de calme tandis que Randmaa profite de la majeure partie des alizés du sud-est avec une avance confortable de 580 milles.

À la 5ème place, Tapio Lehtinen profite au mieux des systèmes météorologiques de l’océan Austral et envisage de franchir le Cap Horn dans deux semaines. Le Finlandais a célébré son 61e anniversaire vendredi dernier avec une bourrasque de 45 nœuds de nord-ouest et peut s’attendre à deux autres coups de vent au moins avant de contourner le cap. Il se défend bien également dans la course virtuelle contre le temps de passage fixé par Sir Robin Knox-Johnston lors de la course originale du Sunday Times Golden Globe il y a 50 ans, et devrait franchir le Horn en avance.

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