TR Racing, la nouvelle structure du navigateur – entrepreneur Thomas Ruyant, a mis en construction début août 2018 un monocoque de 60 pieds IMOCA « dernière génération » destiné à disputer le prochain Vendée Globe en 2020. Un groupe d’investisseurs épaule le navigateur Dunkerquois dans sa démarche.

Les dessins du voilier sont signés Guillaume Verdier et c’est le chantier Italien Persico qui procède actuellement à la construction du bateau. La mise à l’eau est prévue pour juillet 2019.

TR Racing est à la recherche de partenaires pour soutenir son programme sportif. C’est véritablement un projet haut de gamme unique, clé en main, que propose Thomas Ruyant.

Thomas Ruyant : « Ce projet intègre toute mon expérience, tout mon savoir- faire glané sur tous les supports et depuis près de 20 ans, de Mini Transats en Route du Rhum en Solitaire du Figaro ou Vendée Globe. Grâce à un groupe d’investisseurs, mes équipes techniques et logistiques sont constituées et la construction progresse dans le bon tempo pour aborder sereinement le prochain Vendée Globe. Il me faut maintenant réunir des hommes et des entreprises sensibles à la passion qui nous habite et désireux de partager ensemble une formidable aventure. »

Le programme sportif : il sera composé de toutes les épreuves du circuit IMOCA, nouvellement renommé « l’IMOCA Globe Series », ce qui inclut la Jacques Vabre 2019, la Transat Anglaise et la Transat New York-Les Sables en 2020 avant le Vendée Globe 2020-2021. Par la suite, il y aura aussi la Route du Rhum 2022.

L’équipe TR Racing par Thomas : « Laurent Bourgués, avec qui je travaille depuis plusieurs années, est en charge de la coordination technique. Le team s’est renforcé avec François Pernelle comme responsable du bureau d’étude. Antoine Koch travaille avec nous sur la phase de conception avec des dossiers bien précis comme les appendices ou le plan de voilure. Marcus Hutchinson a également rejoint l’équipe et apportera sa longue expérience de la course au large… »

Thomas Ruyant, 37 ans, est originaire de Malo-les-Bains dans les Hauts-de-France.

La voile sur le tard

Enfant, il pratique la voile en famille, il est également passionné par la course à pied et le hockey sur glace. C’est un sportif complet.
Au début des années 2000, il s’enthousiasme pour la voile de compétition à bord de dériveurs en solitaire, le Laser, puis en First Class 8. Enfin en Mumm 30, il découvre le large notamment avec les équipages du Défi Jean Bart puis Courrier Dunkerque.

Un coup de chance, des coups de maître !

Un jour de 2005 – Thomas vient de terminer ses études de STAPS – il découvre sur un parking, à Dunkerque, un mini 6.50 qu’il peut acquérir. Il le rénove et se lance dans le grand bain.
Dès 2007, il participe à la Mini Transat, première grande expérience en solo qui va le convaincre de continuer.
Il remporte en 2009 la Transat 6.50 entre La Rochelle et Salvador de Bahia au Brésil. Son prototype porte alors les couleurs de Faber France et la Communauté Urbaine de Dunkerque.
En 2010, il gagne la Route du Rhum dans la catégorie des Class 40 au terme d’une traversée de l’Atlantique d’anthologie. Cette victoire clôture une saison sportive où il s’était imposé sur l’ensemble des compétitions du circuit.
Désireux de parfaire son apprentissage de la course au large en solitaire, le nordiste enchaîne avec trois saisons sur la Solitaire du Figaro.

Le Vendée Globe

En 2015, il est appelé par l’association Le Souffle du Nord pour concourir le Vendée Globe 2016 – 2017. Dès sa première épreuve en monocoque de 60 pieds, sur la Transat Jacques Vabre, Thomas termine, avec son ami Adrien Hardy, à une belle quatrième place. Puis il prend le départ de son premier Tour du Monde avec l’ambition d’être compétitif et de porter le message de l’ONG Projet Imagine qui met en avant des héros de tous les jours. Son parcours sur le Vendée Globe est remarquable. Thomas joue avec les ténors de la discipline. Hélas son élan est coupé au large de la Nouvelle Zélande, l’IMOCA bleu et jaune se disloque littéralement. Il n’abandonne pas son bateau et va vivre deux jours d’angoisse, moteur au ralenti, la main sur le bouton d’alerte, avant de rejoindre le littoral on ne sait toujours pas comment !

Depuis cet abandon, Thomas Ruyant a tout mis en œuvre pour prendre le départ du Vendée Globe 2020 dans des conditions de performance élevée ce qui lui tend maintenant les bras. Sa victoire sur la dernière Transat AG2R La Mondiale avec Adrien Hardy est une nouvelle démonstration de sa capacité à évoluer à haut niveau sur de multiples supports.

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