Lancé le 8 juin dernier à Monaco, l’Appel pour un « Océan bien commun de l’Humanité » a connu un important retentissement, notamment à l’occasion de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe.
Visant à mobiliser l’ensemble de la société civile et à faire pression sur les Etats, alors que se déroulent à l’ONU les négociations sur la protection et l’exploitation de la Haute mer, l’Appel est une campagne ombrelle qui a vocation à accueillir les causes et les engagements concrets en faveur des océans.Catherine Chabaud et Eudes Riblier, deux des initiateurs du programme « Ocean As Common », tirent le bilan de l’année 2018 et dressent quelques perspectives d’avenir.

La Route du Rhum, une formidable tribune

Les premiers Ambassadeurs de l’Appel pour l’Océan, bien commun de l’Humanité ont été les coureurs de la classe IMOCA, rapidement rejoints par d’autres figures de la course au large qui partagent cette sensibilité, à l’instar du vainqueur de la Route du Rhum, Francis Joyon. OC Sport Pen Duick, organisateur de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe a rejoint l’Appel, devenant ainsi le premier Mécène et offrant une belle visibilité pour Ocean As Common. « Le démarrage de l’Appel a été très positif, le concept a tout de suite parlé à de nombreux acteurs et le soutien de la Route du Rhum a été précieux », se réjouit Catherine Chabaud. « Cette campagne a besoin d’Ambassadeurs, de relais pour que les gens s’approprient le concept, le déclinent et le propagent. Nous devons maintenant faire chanter la petite musique du bien commun. »

Une campagne fédératrice

Parmi les temps forts de l’année 2018, on retiendra la conférence qui s’est tenue le 30 octobre à Saint-Malo dans le cadre des festivités de la Route du Rhum. Des intervenants venus d’horizons divers ont partagé leur amour de l’océan et leur volonté d’agir pour le protéger. Cela a permis de valoriser des actions concrètesqui regardent déjà l’océan comme un bien commun. « Cette conférence a prouvé que Ocean As Common est une campagne ombrelle capable de fédérer différentes initiatives ayant pour vocation la protection des océans », explique Catherine Chabaud. Egalement initiateur de l’Appel et Président de l’Institut Français de la Mer (IFM), Eudes Riblier précise : « Nous constatons que Ocean As Common permet de rassembler des actions qui pouvaient sembler isolées, voire concurrentes.Nous devons tous tirer dans le même sens pour que l’océan soit mieux défendu. C’est le sens fondamental de notre action. »

Plus de 5300 signataires

La visibilité offerte par la Route du Rhum, notamment à travers un stand dédié sur le Village de la course à Saint-Malo, a permis d’augmenter de manière significative le nombre de signataires de l’Appel, qui sont à ce jour plus de 5300. La Route du Rhum a aussi été l’occasion de diffuser le message dans les médias et de nombreux sujets sur Ocean As Common ont été diffusés à la télévision, à la radio et dans la presse écrite. « Nous avons par ailleurs démarré un partenariat avec le groupe Le Télégramme qui va suivre et relayer nos actions dans les mois et les années à venir », ajoute Catherine Chabaud.

« Tous responsables »

Durant les premiers mois du programme Ocean As Common, l’un des grands objectifs a été de mobiliser la société civile dans son ensemble. « Nous avons le sentiment que notre message parle à la population, on sent une vraie motivation », affirme Eudes Riblier. « La notion de bien commun veut, entre autres, dire que nous sommes tous responsables.Il faut continuer à informer les citoyens, leur expliquer en quoi des petites actions très simples ont un impact sur la préservation des océans et obligent les Etats à agir à leur tour. »
Depuis le démarrage de la campagne Ocean As Common, les négociations sur la protection et l’exploitation de la Haute mer se sont ouvertes à l’ONU. « Nous poursuivons le dialogue avec le gouvernement français et de nouvelles rencontres sont prévues dans les semaines à venir. Nous sommes encore au stade de la réflexion, pour déterminer comment la France peut porter cette notion d’Océan, bien commun de l’humanité et plus largement comment mobiliser davantage sur les questions maritimes », explique Catherine Chabaud.

Monter en puissance

Dans les mois à venir, l’un des enjeux essentiels va être de réunir de nouveaux Ambassadeurs et Mécènes pour que le concept de bien commun monte en puissance en France et à l’international.
Le Salon nautique à Paris va être l’opportunité de faire un bilan de l’action commune avec la classe IMOCA et OC Sport Pen Duick et d’envisager la suite de la mobilisation. D’autres actions sont à l’étude, notamment avec le support du voilier « Formatives Network » (plus connu sous le nom de « Cigare Rouge ») le bateau ambassadeur de la campagne « Ocean As Commun », ou comme la présence d’Ocean AS Common dans les manifestations grand public en lien avec la mer.

Loïck Peyron exprime ce qu’évoque pour lui l’idée d’un « océan bien commun de l’Humanité ».

Alexia Barrier évoque son lien à l’océan, son engagement.

Morgane Ursault-Poupon évoque son lien à l’océan, son engagement personnel

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