Troisième toutes catégories à Pointe-à-Pitre, Armel Tripon termine premier de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe en Multi50. Le Nantais a franchi la ligne d’arrivée ce jeudi à 16h32’40 (heure de Guadeloupe) après 11 jours, 7 heures, 32 minutes et 40 secondes de course, à 13,04 nœuds de moyenne. Avec sa route Sud, celle de la sagesse et de la préservation du matériel, il a en réalité parcouru 4563 milles. Un long détour comparé aux 3542 milles du parcours théorique, mais un pari gagnant pour le skipper de Réauté Chocolat. Armel Tripon arrive à Pointe-à-Pitre 3 jours 17 heures, 10 minutes et 53 secondes après Francis Joyon, vainqueur en ULTIME arrivé dans la nuit du 11 au 12 novembre.

C’est la deuxième victoire d’Armel sur une grande course transatlantique en solitaire (après la Mini-Transat en 2003), deux ans seulement après avoir débuté le Multi50. Une superbe récompense pour ce marin de 43 ans passé par le Mini, le Figaro Bénéteau, le Class40 et l’IMOCA. Une série qu’il retrouvera bientôt puisqu’il est candidat au prochain Vendée Globe, se faisant actuellement construire un 60 pieds Imoca sur plan Manuard.

Les mots d’Armel Tripon à son arrivée en Guadeloupe :

« Une arrivée magique avec 20 nœuds de vent au coucher du soleil. Là, je suis porté par l’émotion, par l’excitation de cette arrivée après une course qui a été éprouvante pour les nerfs sur ces bateaux tellement exigeants. Il y a du stress en permanence, ça use. Là, je suis cramé, cuit, mais tellement heureux, heureux de retrouver cette équipe. Car la voile en solitaire est un sport d’équipe aussi, il ne faut pas l’oublier. J’ai eu des frayeurs bien sûr. Il y a 24 heures avec une nuit à grains. Et encore cette nuit aussi, où t’as peur de tout casser avant d’arriver. Des coups de chaud, j’en ai eu bien sûr, je me souviens d’une nuit où le bateau est monté, monté, et je n’arrivais pas choquer et, pour cause, le bloqueur était fermé, je n’avais pas vu. Sinon, les moments clefs sur la course. Et bien, dans les conditions du début, j’ai réussi à me faufiler, à trouver une petite porte pour passer le front un peu plus facilement que les autres. C’est ma deuxième victoire de transat en 15 ans après celle de la Mini Transat (2013) mais celle-ci, c’est celle de la maturité, celle d’un projet monté avec une super équipe. Avec Réauté Chocolat, on s’était donné deux ans pour la Route du Rhum, et on atteint l’objectif, c’est fabuleux. Maintenant, il va falloir partager et fêter ça. »

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