Le tour du monde en équipage en IMOCA se dévoile
Accessible aux équipes potentielles depuis le 1er octobre, la version préliminaire de l’avis de course du prochain tour du monde en équipage avec escales (ex Volvo Ocean Race) livre les premiers détails sur cet événement qui se tiendra en 2021-2022. L’épreuve inclura deux classes de bateaux : les IMOCA à foils (lancés après 2010 et menés par cinq ou six personnes) pour le titre global et les monotypes VO65 pour le « Youth Challenge Trophy », un trophée récompensant les meilleurs jeunes.
« Ce document de travail marque la première étape d’une longue série. Il nous permet d’ouvrir les discussions avec les teams intéressés », indique Antoine Mermod, Président de la classe IMOCA. « Nous sommes impatients de continuer notre travail avec les organisateurs de la course pour créer un événement fantastique. Dans les semaines et les mois qui viennent, nous travaillerons notamment sur le contrôle des coûts qui est une problématique essentielle dans les discussions. »
Les grandes lignes du calendrier et du parcours dévoilées
S’il faudra encore patienter pour connaître tous les détails concernant les dates des différentes étapes et les lieux d’escales, l’avis de course préliminaire donne un cadre général. Première information : l’ouverture des inscriptions est fixée au 11 décembre 2018. Concernant le calendrier de la course en elle-même, on apprend que les régates « In-Port » inaugurales et le départ de la première étape se feront à Alicante (Espagne) à la fin de l’automne 2021. La course comprendra au maximum neuf étapes. Jusqu’à huit escales intermédiaires pourront donc être au programme avec au moins un arrêt sur les territoires suivants : Amérique du Sud, Australie/Nouvelle-Zélande, Asie, Etats-Unis et Europe (où l’épreuve se terminera au début de l’été 2022). Pour se qualifier, les équipages devront participer à d’autres courses en équipages en 2021.
Des IMOCA mis à l’eau après 2010, équipés de foils et des équipages de cinq à six personnes
Les équipes engagées sur des IMOCA s’affronteront pour le titre global. Seuls les bateaux mis à l’eau après 2010 seront admis et ils devront notamment être équipés de foils et d’un mât-aile standard. Le nombre de voiles et de foils est d’ores et déjà limité afin de contrôler les dépenses des équipes. « Dans une course avec escales, pour des contraintes de timing, il faut le plus possible garder une certaine homogénéité dans la flotte pour éviter les écarts trop importants aux arrivées. C’est pourquoi nous avons établi une règle concernant la date de mise à l’eau. De plus, grâce à ce cadre, tous les teams auront leur chance pour performer », explique Antoine Mermod. Une autre règle importante stipule qu’il sera interdit à deux IMOCA de s’entrainer ensemble entre le 1er novembre 2020 et le 30 avril 2021 soit, grosso modo, durant la période du Vendée Globe. L’objectif étant d’assurer la plus grande équité au départ d’Alicante à l’automne 2021.
Pour les régates In-Port comme pour les étapes au large, l’équipage sera composé de cinq personnes, dont au moins une femme. Il sera possible d’embarquer à six, à condition d’avoir au moins quatre femmes à bord. « Là encore il a fallu trancher et trouver un bon compromis », souligne Antoine Mermod. « Les marins issus de la Volvo Ocean Race souhaitaient des équipages plus étoffés tandis que ceux de l’IMOCA auraient voulu être moins nombreux à bord. Nous pensons avoir trouvé un juste milieu. » A noter que sur chaque bateau, un mediaman sera à bord. La promesse de très belles images, sans doute encore jamais vues lors de précédents tours du monde en IMOCA.
La sécurité est également au cœur des préoccupations des organisateurs et les équipages devront suivre des formations spécifiques.
16 à 18 IMOCA éligibles, 10 à 15 espérés au départ
Entre les IMOCA existants et ceux en construction, 16 à 18 bateaux rempliront toutes les conditions pour pouvoir prendre part à l’édition 2021-2022 de la course autour du monde en équipages. « Notre objectif est de réunir une flotte de 10 à 15 IMOCA pour cette épreuve », annonce Antoine Mermod. « Nous travaillons main dans la main avec les différents teams. Une vraie dynamique se lance et cela devrait porter ses fruits. »