La 49ème Solitaire Urgo Le Figaro quittera Le Havre dimanche à 13 heures pour une longue course de trois semaines en quatre étapes, mariant les bords au large comme les parcours côtiers. Pour cette ultime course de la saison, avec 36 marins engagés, le plateau est toujours aussi impressionnant, mais le skipper de Breizh Cola ne cache pas ses ambitions : Il vise le podium.

« Je sais où je me situe »

Gildas Mahé ne fait jamais le fanfaron, ce n’est pas le genre de la maison, pour autant, fort de son expérience, il sait mesurer le travail accompli, à la fois sur le bateau et sur le bonhomme et le skipper de Breizh Cola connaît bien la concurrence. «Il n’y a pas de petit vainqueur de la Solitaire. Quelque soit le talent ou l’expérience, ça ne s’improvise pas, il faut une très grande motivation et une bonne préparation en amont. C’est la dernière course de la saison 2018, la plus importante aussi, même si la Transat AG2R reste un gros morceau (il a terminé 3ème avec Nicolas Troussel). Je sais ce que j’ai fait et où j’en suis. J’ai, par exemple, validé très tôt le choix des voiles. Comme La Solitaire part fin août, j’ai quelques régates dans les pattes, mais c’est le cas de tout le monde, ou presque. Cela dit, on a eu plus d’un mois pour se reposer, donc, je suis en pleine forme. Et comme la pause a été longue, j’ai hâte d’y aller et d’en découdre aussi ! »

Une première étape « cérébrale »

La première étape de La Solitaire Urgo Le Figaro, avec 570 milles à courir en Manche, entre Le Havre et la Baie de Saint-Brieuc est aussi la plus longue de l’épreuve. Au programme : Deux Transmanche. La première avec 90 milles pour rejoindre Owers à l’Est de l’Ile de Wight, dans une zone de gros trafic de cargos et bateaux de pêche ; La seconde, entre Wolfrock et la Grande basse de Portsall, avec toujours autant de trafic. Avant de mettre le cap au sud vers la Bretagne, ils auront longé les côtes anglaises et retrouveront une navigation au plus près des côtes après la deuxième traversée de la Manche, le tout avec un coefficient de marée de 85, donc de forts courants, notamment du côté des Anglo-Normandes qu’ils iront contourner avant de gagner la Baie de Saint Brieuc. « On va être tout de suite dans le dur et complètement cuits à l’arrivée après quatre jours et trois nuits de course. Il y a beaucoup de côtier, du courant, des cailloux, des effets de site, du trafic… il faudra rester lucide jusqu’au bout, c’est ce qui rend l’exercice compliqué… Garder les neurones bien à leur place, se reposer au bon moment, ne pas se mettre dans le rouge. Bienvenue sur La Solitaire ! »

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