Corinne Aubert sera la présidente du comité de course du Mondial J/80 qui se déroulera du 7 au 14 juillet aux Sables d’Olonne. Dans sa vie professionnelle, la marseillaise, 47 ans, est chercheuse au CNRS de la cité phocéenne. Elle étudie les bactéries qui poussent sans oxygène. Le reste du temps, au-delà de s’occuper de ses jumeaux, Corinne veille au bon déroulement sportif de nombreuses courses à la voile en France et dans le monde. Zoom sur une femme très engagée dans la voile…

A la ville, Corinne Aubert, née à Marseille, est dans la micro biologie. « Mon travail est de voir comment les bactéries évoluent dans l’environnement. » Sur l’eau, cette fan de voile est présidente de comité de course.

« J’ai fait un sport étude en gymnastique tout en pratiquant souvent la voile comme l’Optimist, le catamaran ou encore le quillard. A 16 ans, je suis vraiment tombée dans ce milieu puis j’ai fait la connaissance de mon mari dans ce cadre. »

Licenciée au fameux Yacht Club de la Pointe Rouge, Corinne s’implique de plus en plus dans l’organisation des régates de son club et bascule vers l’arbitrage au niveau régional d’abord puis national et international depuis 2000.

« J‘ai profité de notre belle structure marseillaise afin de faire mes classes en tant que comité de course. J’ai tout de suite beaucoup aimé la convivialité que les grandes épreuves à la voile engendrent et l’esprit d’équipe qui anime toutes les personnes qui font en sorte qu’une régate se déroule au mieux pour tous. »

Mais quel est réellement le rôle d’une présidente ?

« On gère une équipe de 20 à 30 personnes qui positionne le parcours selon les conditions météorologiques, le vent, le courant. Nous sommes aussi responsable de la sécurité des coureurs. En fait, présidente de comité de course, c’est de la coordination et de la prise de décisions afin de s’assurer du bon déroulement sportif. »

Et qu’est-ce qu’un bon parcours ?

« C’est faire en sorte d’avoir un circuit équilibré, tirer le meilleur d’un plan d’eau afin d’assurer une course sans bord obligatoire par exemple. »

Elles sont 4 sur 17 arbitres internationaux en France et voyagent au fil de leurs disponibilités (elles sont bénévoles) sur tous les plans d’eau du Monde appelées par le World Sailing ou la Fédération Française de voile quand la manifestation est dans l’hexagone ce qui est le cas pour le Mondial J/80 de juillet aux Sables d’Olonne.

« J’ai pratiqué les flottes de J/70, Melges 24 ou encore J/80 à plusieurs reprises. Je connais bien la flotte du Mondial et j’aime ce monotype technique. Nous travaillons depuis 6 mois sur la préparation de l’événement jonglant entre le règlement, les instructions de course et les relations avec les Affaires Maritimes. L’ambiance est au beau fixe du côté « organisation ».

Le plan d’eau Sablais sera une découverte pour moi alors je prends des informations auprès des connaisseurs. La mer peut être vite formée aux Sables d’Olonne. Il faudra être vigilant » termine la dynamique Corinne Aubert qui fait partie des femmes qui comptent dans le paysage de la voile française et qui est satisfaite uniquement quand elle voit le sourire des athlètes le soir quand on refait le match.

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