Les Dragon sont entrés dans la danse
Après les bateaux de la course au large, les engins de vitesse et les Diam 24 OD qui ont animés le premier week-end du Grand Prix Guyader, la baie de Douarnenez a fait place aux Dragon, ce mardi. A 15 heures précises, les 40 équipages du Trophée BWM et Studio Legale Duca se sont ainsi élancés pour une manche, profitant d’un flux de secteur ouest nord-ouest soufflant entre 7 et 9 nœuds, assurant ainsi le spectacle malgré la brume qui a, un temps, envahi le plan d’eau. Côté classement, d’emblée des favoris ont répondu présents puisque le tiercé gagnant du jour n’est autre, dans l’ordre, que Fever de Klaus Diederichs, Troïka de Pieter Heerema et Provezza d’Andy Beadsworth.
Les IMOCA, les Multi50, les Class40, les Diam 24 OD et les engins de vitesse ont donc cédé la place aux Dragon, ce mardi, au Grand Prix Guyader. Après des ultimes préparatifs et un premier briefing météo, les 40 équipages en lice sont ainsi entrés dans le vif du sujet sur les coups de 15 heures, courant une manche de trois tours en baie de Douarnenez. Une régate pour le moins disputée et lors de laquelle le jeu a régulièrement été relancé. Si certains en ont fait les frais, à l’image du local Q Ti Tou de Frédéric Gourlaouen passé en tête à la première marque au vent avant de se voir finalement relégué à la 7e place, d’autres en ont tiré parti. « Notre départ a été catastrophique. On est parti en deuxième rideau en subissant les dévents de toute la flotte. On s’est retrouvé dans les derniers mais on a bien joué les petites bascules de vent sur la droite du plan d’eau sur le premier bord de louvoyage, ce qui nous a permis de passer 4e en haut. Ensuite, petit à petit on a réussi à remonter en deuxième position avant de nous faire doubler par Fever. Dès lors, on a choisi de limiter les risques en contrôlant nos poursuivants pour assurer la 3e place. Une place qui nous va plutôt bien pour commencer les débats », a commenté Lars Hendriksen, équipier de Pieter Heerema sur Troïka, visiblement pas mécontent de son entame de course.
Option droite
Même chose, évidemment pour Klaus Diederichs, vainqueur de ce premier round. « On est satisfait de notre journée. On a pris un bon départ et on est parti du côté droit, comme on avait prévu. On est passé 5 ou 6e à la première marque puis on a enchainé avec un bon bord de portant mais ce qui nous a vraiment permis de faire la différence et de l’emporter aujourd’hui, c’est le fait d’avoir choisi d’empanner assez tôt sur le deuxième portant », a précisé le champion du monde 2015 de la série, qui montre qu’il est en forme mais qui reste humble malgré tout. « La marche est encore longue puisqu’il reste quatre jours de course mais nous sommes contents car les conditions aujourd’hui n’étaient pas forcément faciles, avec des bascules de vent jusqu’à 20° », a détaillé le Britannique. Chose confirmée par Stéphane Baseden, skipper d’Outlaw, 6e et premier français, ce mardi. « Le premier près a été assez compliqué à cause d’un vilain clapot croisé. C’était dur de barrer et de faire avancer le bateau mais ce qui s’est avéré plus difficile encore sur les tours suivants, ce sont les oscillations permanentes du vent », a relaté l’Arcachonnais, confirmant alors la réussite de l’option à droite du plan d’eau, comme les autres leaders. « C’était vraiment le choix payant aujourd’hui mais parmi les favoris, personne n’est vraiment passé à travers puisque la grande majorité des hommes forts de la classe sont ce soir aux avant-postes au classement général. Une nouvelle fois, le niveau est extrêmement relevé sur ce Grand Prix Guyader et il n’y a pas le droit à l’erreur si l’on veut l’emporter», a expliqué Ali Tezdiker, équipier d’Andy Beadsworth à bord de Provezza, le champion du monde en titre. C’est dit.