Compte à rebours lancé pour la Bermudes 1000 Race
Le 9 mai prochain, à 11 heures, sera donné le coup d’envoi de la Bermudes 1000 Race – Douarnenez Cascais. Six IMOCA s’élanceront alors de la cité des Penn Sardin pour rallier Cascais, au Portugal, via le célèbre phare du Fastnet, au sud du l’Irlande. Un parcours de 1000 milles pour le moins complet, qualificatif pour la fameuse Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2018 de surcroît, qui promet à la fois d’ouvrir le jeu en grand mais aussi quelques surprises. En somme, de donner du fil à retordre aux marins qui ne pouvaient pas espérer meilleure occasion de rentrer dans le vif du sujet en solitaire aussi tôt dans la saison.
C’est donc dans une semaine que sera donné le départ de la Bermudes 1000 Race – Douarnenez Cascais, cette toute nouvelle course au large organisée par Sea to See en partenariat avec la classe IMOCA et avec les soutiens de la marque Bermudes, de la ville de Douarnenez, du Conseil Départemental du Finistère et du Yacht Club de Cascais. Dans les rangs, six 60 pieds IMOCA et sept grands marins : Paul Meilhat (SMA), Sam Davies (Initiatives Cœur), Manuel Cousin (Groupe Setin), Fabrice Amedeo (Newrest – Art & Fenêtres), Louis Burton (Bureau Vallée) mais aussi Damien Seguin et Jean Le Cam (Groupe Apicil). « Le plateau de la course est intéressant car il réuni des gens très avertis », note Jacques Caraës, le Directeur de course, soulignant la présence de cinq « Vendée Globistes » et d’un double médaillé d’or paralympique en 2.4. « Pour la plupart d’entre eux, ce sera un premier galop d’essai en solitaire sur un nouveau bateau », ajoute Caraës, faisant notamment référence à Sam Davies, désormais à la barre d’Initiatives Cœur, de Fabrice Amedeo, armé de son nouveau foiler (l’ancien No Way Back du néerlandais Pieter Heerema) ou encore à Damien Seguin, nouveau venu sur le circuit des 60 pieds (à bord de l’ex Comme un seul homme). « Cette Bermudes 1000 Race – Douarnenez Cascais tombe super bien pour moi. Elle me permet de donner une dead-line au chantier parce que sur un bateau de ce type, on sait quand ça commence, mais jamais trop quand ça s’arrête », indique le récent vainqueur de la World Cup Series Hyères en 2.4 qui a remis sa nouvelle monture à l’eau il y a seulement deux jours, après un chantier express lors duquel il a notamment donné de nouvelles couleurs à sa monture. « La première nav est prévue demain, pour monter au Grand Prix Guyader. Cela va nous permettre de voir si tout fonctionne et de pouvoir être prêt le 9 mai pour le départ de la course », commente le vainqueur du Tour de France Voile en titre qui a fait le choix de disputer l’épreuve en double avec Jean Le Cam.
Un plateau compétitif, un parcours complet
« C’était quelque chose d’important pour moi et je suis ravi que l’organisation ait accepté. Cela va me permettre de bien prendre le bateau en main avec Jean à mes côtés, mais aussi et surtout, de gagner un temps précieux pour la suite sur le plan technique. Ça va être une super expérience pour moi. Une vraie découverte », termine Damien Seguin qui, en ce qui le concerne, ne pourra donc pas prétendre à décrocher sa qualification pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, ainsi que le précise Jacques Caraës. « Dans la mesure où il part en double, cela ne compte pas. Il y a toutefois une exception à la règle puisque comme le stipule l’avis de course du Rhum, les médiamen sont autorisés, ceux-ci ne participant bien sûr, en aucune manière, à la manœuvre. Ici, ce sera le cas de Louis Burton », ajoute le Directeur de course qui se réjouit du match à venir, à l’image de Paul Meilhat, vainqueur de la Transat AG2R 2014 et de la Rolex Fastnet Race 2017 en double avec Gwénolé Gahinet. « Sur cette course, il va y avoir des adversaires importants, avec des bateaux compétitifs. Ça va être très intéressant », assure le skipper de SMA qui, pour sa part, a d’ores et déjà sa qualification pour la Route du Rhum en poche, mais qui ne voulait manquer l’évènement sous aucun prétexte. « C’est parfait de pouvoir se remettre dans le bain du solo très tôt dans la saison, surtout après une année 2017 où on a essentiellement navigué en double en raison de la Transat Jacques Vabre. Cela va permettre de faire une sorte de bilan de compétences avant le Rhum. De voir où on en est, et le parcours s’y prête très bien car il n’est pas facile, ni sur le plan de la météo, ni sur le plan technique. Il va, à coup sûr, nous mettre en difficulté. C’est un exercice idéal », termine Paul Meilhat.