Terriens une semaine encore…
Ils largueront les amarres dimanche prochain, à 13 heures, depuis le port de Concarneau pour gagner Saint Barth aux Antilles. Devant l’étrave des 20 équipages engagés, l’océan Atlantique, 3800 milles et trois semaines de course. La Transat AG2r-La mondiale a ceci d’unique : Elle se court à armes égales, les bateaux sont identiques, seuls les marins font la différence. A bord de Breizh Cola, c’est à Nicolas Troussel que Gildas Mahé s’est associé pour relever le défi. Un choix pour le moins judicieux de la part de celui qui était arrivé deuxième de la dernière Transat AG2r (avec Nicolas Lunven) et qui entend bien faire mieux…
Au pas de course !
Les derniers jours à terre ne sont pas de tout repos pour les skippers de la Transat AG2r-La Mondiale.
« C’est une course avant la course » explique Gildas Mahé, « entre les démarches administratives, les collages des derniers autocollants sur les voiles, les vérifications du matériel de sécurité, de l’équipement informatique, le choix de la nourriture à bord et j’en passe… on n’a pas chômé et la dernière semaine à terre va également passer à toute vitesse, même si elle aura une autre tonalité, bien plus sympa avec, entre autre, notre partenaire Breizh Cola qui organise vendredi une chouette rencontre avec ses collaborateurs à Concarneau. Il y aura aussi les rendez-vous avec les journalistes, la présentation officielle… Bref, je pense que nous serons contents de larguer les amarres pour nous consacrer à ce que pourquoi nous sommes là : naviguer ! ».
Aux petits oignons…
A terre, Gildas Mahé est plutôt scrupuleux pour ce qui concerne son alimentation. En course, il ne fera pas exception à sa règle.
«Pas de plats lyophilisés à bord ! C’est mauvais au goût, mauvais pour la santé, mauvais pour le transit. Je suis convaincu que les papilles gustatives sont directement reliées au cerveau, donc, c’est mauvais aussi pour le cerveau. Nous embarquons des plats préparés artisanaux sous vide, bio de préférence, des céréales et des féculents, du bon pain de la boulangerie de Lannilis, des fruits frais et des fruits secs, des légumes frais, de la viande séchée, des fromages durs comme de la Mimolette… Du café, du thé, de l’eau et du Breizh Cola bien-sûr ! Il y a moyen de manger bon et frais, même quand on est longtemps en mer et, comme Nico partage ce point de vue, nous ferons un sac de nourriture commun. C’est plus simple ».
Nicolas Troussel : « Gildas a le feeling »
Il y a quelques jours, à bord de Breizh Cola, Gildas et Nicolas ont navigué pour la première fois ensemble et en course lors de la Solo Concarneau.
« Ça va bien se passer » confie Nicolas Troussel, « on s’en doutait, maintenant on le sait. C’est agréable de naviguer avec Gildas, comme il dit, on parle la même langue, ce qui signifie que nous nous comprenons sans même parler en réalité !. Et pourtant, nous ne nous connaissions pas beaucoup. Lors de la Solo Concarneau, nous avons fait le choix de régater en mode transat, ce qui était une situation que nous n’avions pas pu connaître à l’entraînement. Il y a eu des choix stratégiques à faire et, là aussi, c’était une expérience nouvelle ensemble. Et c’est important pour notre fonctionnement sur la course. Je vais m’atteler davantage à la météo, mais, au final, s’il y a des choix à faire, c’est Gildas qui tranchera. Pendant ces trois jours de régate j’ai pu constater que Gildas possède un super feeling pour faire avancer vite un bateau, il est capable de retrouver de la vitesse, de faire les réglages qui vont bien, en un clin d’œil. Et ça, c’est vraiment du feeling, ça va au-delà des compétences ».
Bel hommage du double vainqueur de la Solitaire du Figaro à son complice !
Les choses semblent bien engagées pour le duo de Breizh Cola, sportivement et humainement. «Quand tout va bien c’est plus facile, après, nous n’avons pas eu de différents sur la Solo Concarneau. Mais quelque chose me dit qu’il n’y en aura pas… »