Déjà deux mois que l’IMOCA La Fabrique a retrouvé son hangar à Lorient. Les travaux de « déconstruction » terminés, Alan Roura, son équipe et les prestataires du projet ont d’ores et déjà entamé la phase de « reconstruction » du monocoque de 60 pieds, tandis que le skipper poursuit en parallèle sa préparation à la Route du Rhum 2018. Suivi de chantier et plongée au coeur du quotidien d’Alan.

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas dans le hangar de La Fabrique Sailing Team. Depuis le 30 janvier dernier, l’IMOCA d’Alan Roura a en effet déjà bien changé d’allure : son pont est totalement désarmé, poncé, protégé et son intérieur désossé. Place désormais à la remise en place de certains éléments (chandeliers repensés, colonne de winch renforcée, bulles de pont de retour…) tandis qu’un nouveau plan de pont, adapté aux besoins d’Alan, est en phase de finalisation. Côté coque, l’équipe technique s’affaire actuellement à remettre au propre le puit de quille ainsi que d’optimiser son étanchéité, avant de bientôt s’attaquer au ponçage de la carène toute entière. Quant au moteur, la source d’énergie principale du bateau à ce jour a elle aussi eu droit à un coup de jeune, avec une révision complète et un recâblage intégral de son circuit électrique.

Intervenante majeure du chantier « foil » de La Fabrique, la société Gepeto Composite est pour sa part en charge de la remise en place d’une structure interne plus légère à bord du bateau, ainsi que de la construction des puits de foils dans ses ateliers lorientais. Dans le même temps, les foils en eux-mêmes – dessinés par le cabinet Finot-Conq et Michel « Mike » Kermarec – sont en cours d’usinage avant d’être finalisés chez JPS Production. Les nouvelles voiles, signées North Sails, seront quant à elles livrées et décorées pour la période de remise à l’eau du bateau.

Retour en course le 6 avril

D’ici là, c’est à un programme de préparation à la Route du Rhum intensif qu’obéit Alan. Navigations en catamaran de sport et en kite, séances de sport deux à trois fois par semaine, remise à jour de ses différents stages de survie et de sécurité, formations techniques diverses… Sans pour autant délaisser son chantier, toujours soucieux de participer et de s’imprégner au maximum des nouveautés apportées à sa nouvelle monture. Mais sans pour autant, non plus, se priver de compétition. Sa dernière course remontant à la Transat Jacques Vabre et sa dernière longue navigation au convoyage retour de La Fabrique depuis les Açores, Alan a vite eu besoin de retrouver le large. C’est ainsi qu’il a accepté l’invitation d’Amélie Grassi, nouvelle venue dans la Classe Mini, de participer à ses côtés à la Plastimo Lorient Mini 6.50. Un retour aux sources pour l’ancien « Ministe », qui se réjouit de passer davantage de temps en mer au gré des entraînements et de cette boucle de 250 milles en double. Départ le 6 avril prochain, pour environ 48 heures de mer. De quoi patienter – un peu – avant de reprendre le large à la barre de son propre bateau.

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