Partis dimanche d’Auckland à destination d’Itajai pour la septième étape de la Volvo Ocean Race, les sept VO65 font route plein sud vers la zone d’exclusion des glaces. Dans ces conditions où la stratégie est moins importante que la vitesse, la flotte reste très compacte, avec les sept bateaux en moins de 15 milles mardi.

« Pour les trois premiers jours, c’est assez simple, il faut faire cap au sud vers la zone d’exclusion des glaces et contourner les hautes pressions ». En une phrase lundi, Kevin Escoffier, l’un des équipiers de Dongfeng Race Team, a parfaitement résumé le début de la septième étape de la Volvo Ocean Race entre Auckland et Itajai. Après avoir enroulé au bout de 24 heures de course East Cape, pointe la plus orientale de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, les sept VO65 font en effet depuis lundi route au sud-sud-est, contraints de contourner par l’ouest une zone de hautes pressions assez stationnaire qui leur bloque la route directe vers le Cap Horn.

Autant dire que ce début d’étape se résume pour l’instant à une course de vitesse où, à 20-23 nœuds dans une bonne brise de nord-est d’une vingtaine de nœuds, chaque équipage se montre particulièrement attentif aux réglages, mais également aux positions, la plupart du temps visibles à l’AIS, des petits camarades. Si la tentation existe de faire un peu moins de route et de « couper le formage », le risque de se brûler les ailes en se rapprochant trop de la bulle anticyclonique fait que pour l’instant, les décalages de positionnement restent peu importants entre les bateaux.

Ce mardi à la mi-journée (UTC), les sept bateaux, emmenés par Vestas 11th Hour Racing, qui signe son retour sur la course après avoir manqué la sixième étape, se tenaient en moins de 15 milles, seul Team Sun Hung Kai/Scallywag, qui fermait la marche, semblant tenté, pour combler son retard, de faire au plus court.

A bord, où les températures de l’air et de l’eau sont en chute libre et les sessions sur le pont particulièrement humides dans les conditions rapides de reaching, tous vivent une sorte de veillée d’armes avant le début des choses vraiment sérieuses. Il s’agira dans un premier temps de choisir le bon point d’empannage, avant de se glisser cap à l’ouest dans un étroit couloir entre le sud de la bulle anticyclonique et la zone d’exclusion des glaces, située par 55° de latitude Sud, dans laquelle il est interdit de pénétrer.

La flotte entrera alors véritablement en mode Grand Sud avec du vent fort, du froid et de la houle. « Un front va passer devant nous, puis ça va devenir complètement différent avec un nouveau front qui s’annonce assez venté. Donc nous devons dormir et nous reposer pour être prêts pour cette partie de la course, parce que quand tu as beaucoup de vent pendant longtemps et beaucoup d’empannages à faire, tu deviens assez vite fatigué », prévient Kevin Escoffier, qui a déjà vécu cette étape du Pacifique lors de la dernière Volvo Ocean Race sur Dongfeng. Une étape qui, rappelons-le, est capitale puisqu’elle compte double en points et attribue un point de bonus au premier qui franchira le Cap Horn dans une dizaine de jours.

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