Le départ de la septième étape de la Volvo Ocean Race vient d’être donné à 14h00 heure locale, cap vers Itajaí au Brésil. C’est l’étape la plus longue et potentiellement la plus difficile de cette treizième édition de la Volvo Ocean Race ! Les 64 marins répartis sur les sept Volvo Ocean 65 se sont élancés ce dimanche à 14h00 heure locale, depuis Auckland, pour un marathon du sud, long de 7600 milles nautiques… soit plus de 14000 kilomètres vers Itajaí, au Brésil !

« Auckland, via le Cap Horn, vers Itajaí, c’est aussi simple que ça ! » Assez simplifié mais voici comment Charlie Enright, skipper de Vestas 11th Hour Racing décrivait cette septième étape qui, en plus d’être la plus longue, comptera double au classement général ! D’autre part, l’équipage qui franchira le fameux Cap Horn en première position se verra attribuer un point bonus.

Le public était au rendez-vous dans les allées du village de course de la cité des voiles ce dimanche, pour assister au coup de canon de cette étape mythique. C’est la dixième fois en treize éditions que la Volvo Ocean Race visite Auckland, grande habituée de la course. En plus des dizaines de milliers de spectateurs venus saluer les marins célébrés en héros, sur l’eau, des centaines de bateaux étaient également de sortie pour admirer le départ. De Steinlager 2 aux kitesurfs et windsurfs, avec ou sans foils, tous les moyens étaient bons pour ne rien manquer de l’action.

Dans la baie, on enregistrait 15 à 18 noeuds de vent d’est, sud-est, alors qu’à l’extérieur, la brise atteignait les 23 noeuds. MAPFRE et Dongfeng coupaient la ligne de départ en première et deuxième positions, et optaient pour la gauche du plan d’eau, vers la bouée au vent. Aucun répis n’était accordé aux sept équipages, puisque dès la première heure de course, ils sortaient le grand jeu et les plus grandes voiles de leur garde-robe, pour une descente vers le pont de la baie d’Auckland, avant d’entammer un dernier bord, au près, vers la sortie du Golfe d’Hauraki.

Charles Caudrelier, qui en est à sa troisième Volvo Ocean Race (deuxième en tant que skipper) sait parfaitement ce à quoi s’attendre, et s’élançait prêt à en découdre. « On va attaquer une étape importante de la Volvo Ocean Race, une étape dure, une étape difficile, on va aller naviguer dans le sud et passer le Cap Horn ; même si certains y ont déjà été, ça va être une étape clé. Nous avons beaucoup de points à prendre mais aussi beaucoup de risques que la course s’arrête. La dernière fois il ne faut pas oublier qu’on a cassé un mât… » (c’était également le cas en 2011-12, à bord de Groupama, qui finira par remporter la course).

Toujours à la poursuite des Espagnols, Dongfeng Race Team ne compte aujourd’hui que cinq points de retard, alors que 56 sont encore à prendre d’ici l’arrivée à La Haye en juin prochain. Cette septième étape pourrait permettre à Caudrelier et ses huit équipiers de revenir sur MAPFRE, voire de prendre la tête au classement.

« Le bilan est qu’aujourd’hui on est à cinq points derrière MAPFRE, maintenant on [Dongfeng et MAPFRE] a prouvé qu’on était plus à l’aise que les autres dans des conditions comme celles de la première étape du sud. Sur quasiment tous les bateaux il y a de très bons marins vainqueurs de la Volvo Ocean Race… Ils savent manoeuvrer dans ces conditions là. Je pense que le niveau est de plus en plus proche. Maintenant, c’est l’occasion de prendre des points mais ça va être difficile. On l’a bien vu, tout le monde ou presque a gagné une étape à part nous Brunel et Turn the Tide on Plastic donc il faut que ça tourne ! »

Le ton est donné, et à l’image de ce départ, l’étape à venir promet d’être explosive. Dès ce soir, les conditions vont être très musclées, puisque quatre mètres de houle sont attendus, ainsi que des vents atteignant les 40 noeuds… Rien de tel pour s’amariner, et se mettre en conditions pour les trois semaines à venir. !

Source

Articles connexes